Peu importe la formation du circuit Bettman, penser un seul instant que les premiers mois du calendrier régulier ne sont pas aussi importants que les derniers serait faire preuve de grande naïveté dans un circuit où le mot parité prend tout son sens. Un mauvais départ ne pardonne pas (exception faite des Flyers et des Rangers l’an dernier dans l’Est) dans un contexte aussi compétitif que celui de la Ligue nationale de hockey.

« Il ne faut pas paniquer, il reste encore beaucoup de hockey à jouer d’ici la fin », voilà un discours bien à la mode en début de saison dans la LNH. Ce refrain, on l’a entendu à maintes reprises dans l’environnement des Sénateurs l’an dernier.

On se rappellera que la troupe de Paul MacLean avait connu un départ brouillon avec une fiche inférieure à ,500 durant le mois d’octobre (4-6-2). Alors que la performance sportive était douteuse et que l’absence de résultat était évidente, ce discours nous était prononcé, mais on connaît la suite…

Dans quelques jours, lorsque débuteront les activités régulières de ce long marathon de 82 matchs, qui en bout de ligne a beaucoup plus les allures d’un sprint ou d’une course contre la montre, il n’y aura aucune place pour un faux départ.

Un calendrier exigeant, mais avec ses bons côtés. Par exemple, le fait de disputer 13 des 23 premières parties à domicile peut représenter un aspect positif pour Ottawa, malgré une fiche de 18-17-6 l’an passé devant ses partisans. Il y a aussi de moins bons côtés, comme un mois de mars qui a 16 rencontres au programme, dont neuf sur les patinoires adverses.

Du côté de la troupe de l’entraîneur-chef Paul MacLean, en raison des insuccès de la saison précédente, les mots constance et confiance prennent tout leur sens et de là l’importance de connaître un départ canon qui pourrait servir de rampe de lancement pour la suite des choses.

La profondeur et l’utilisation de celle-ci seront les éléments-clés et facteur non négligeables dans un calendrier aussi chargé, même si cela ne se fait pas dans un contexte tout à fait similaire à l’an passé, avec la présentation des Jeux olympiques de Sotchi.

Voilà pourquoi c’est important d’avoir sous la main des joueurs qui pourront répondre aux exigences des séquences de trois matchs en quatre soirs. C’est une inquiétude bien fondée dans l’édition actuelle des Sénateurs,  alors qu’il semble exister un vide entre les vétérans et les plus jeunes de la formation.

Les blessures. Voilà un autre facteur déterminant qui pourrait faire pencher la balance dans un sens comme dans l’autre, surtout reconnaissant que du côté de la formation ottavienne il y a déjà, avant même la première mise au jeu officielle, de grandes interrogations sur la provenance de la production offensive.

L’attaque semble vouloir reposer sur une brochette assez mince de joueurs d’expérience, et ce, malgré la présence de certains jeunes talentueux. Ça ne laissera pas une grande marge de manœuvre à l’entraîneur, qui depuis le jour un du camp ne cesse de répéter les mots « défensive » et « discipline », sachant fort bien qu’il n’a pas sous la main les effectifs nécessaires pour marquer trois ou quatre buts par partie sur une base régulière.

Cette absence de ressources représente assurément le talon d’Achille de l’édition 2014-2015 des Sénateurs d’Ottawa, à moins que quelques jeunes réussissent à surprendre et pallier ce manque évident.

En conclusion

Malgré les bonnes intentions du côté organisationnel, qui a des choses à se faire pardonner par rapport à la dernière campagne, il n’en demeure pas moins que ce sera un défi de taille pour la troupe de Paul MacLean de se tailler une place en séries.

En effet, depuis l’instauration de cette nouvelle formule de qualification en séries en 2013-2014 et en l’absence de ressources en attaque, on peut affirmer que les Sénateurs n’auront pas droit à l’erreur et que tout passage à vide pourrait représenter le pire ennemi de cette formation.