À quelques semaines de la date limite des transactions, soit le 12 avril prochain, dans une saison considérée hors de l’ordinaire avec un calendrier très condensé, la situation sera un véritable casse-tête pour plusieurs directeurs généraux du circuit Bettman.

Le directeur général des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion, n’y fait pas exception. Toujours habité par le désir de reconstruire sur des bases solides pour les années futures, dans sa quête de jeunes espoirs et de regarnir sa banque de choix au repêchage pour un avenir meilleur, disons que le portrait risque d’être différent cette année.

Sans parler des restrictions de la pandémie, qui viennent compliquer la tâche, les Sénateurs ne comptent pas nécessairement sur des joueurs de la trempe de Mark Stone (Golden Knights), Erik Karlsson (Sharks), Matt Duchene (Blue Jackets), Jean-Gabriel Pageau (Islanders) dans la vitrine.

Contrairement aux deux, trois dernières saisons, disons que la formation ottavienne aura très peu à offrir aux différentes formations à la recherche de renfort, de profondeur et de compléments, toutes positions confondues.

Dorion compte sur une brochette de joueurs transportant le statut de joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison. Or, ces derniers (Artem Anisimov [A], Matthew Peca [A], Ryan Dzingel [A], Erik Gudbranson [D], Braydon Coburn [D], et Mike Reilly [D]) susciteront fort possiblement très peu d’intérêt des autres marchés de la LNH.

Tout cela porte à croire qu’on pourrait bien assister à un premier silence radio depuis longtemps dans la capitale nationale, à moins que le grand patron des Sénateurs nous surprenne. Cela serait toutefois très peu probable en raison des sacrifices faits dans les dernières années, à la recherche de jours plus florissants à Ottawa.

Julien BriseBoisPierre Dorion : Il pourrait recevoir des appels de ses pairs!

Dorion pourrait quand même recevoir quelques coups de fil de la part de ses homologues à travers la ligue. Cela ne serait pas une première, étant donné le lien de confiance qu’il a créé avec certains directeurs généraux à travers le circuit. Or, avec la pandémie et le plafond salarial, c’est plus compliqué.

Une réalité qui restreint actuellement plusieurs équipes de la LNH, comme Tampa Bay, Toronto, Vegas, Saint Louis, Washington et Winnipeg. Toutes des équipes qui se nourrissent de grandes ambitions, mais qui n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre.

Pour certaines autres formations, comme les Hurricanes de la Caroline, l’espace monétaire ne représente pas un problème sur le court terme dans le but de greffer les pièces manquantes au casse-tête actuel.

Cette réalité nous porte à croire que certaines formations ayant cette plus grande marge de manœuvre risquent de recevoir certains appels des petits amis du milieu tels que les Sénateurs d’Ottawa, les Devils du New Jersey, les Red Wings de Detroit ou les Kings de Los Angeles, qui bénéficient d’une grande latitude d’accommodement. Or, cette gymnastique budgétaire bien présente ne sera pas évidente, autant pour les formations acheteuses que vendeuses.

Il ne faut pas non plus oublier l’entrée en scène du Kraken de Seattle, qui tentera de profiter du repêchage d’expansion dans les prochains mois pour se bâtir une équipe compétitive, comme l’avait fait à l’époque les Golden Knights de Vegas.

Bref, les prochaines semaines s’annoncent intéressantes, même si très différentes des dernières années. Comme toujours, il y aura des rumeurs fondées ou non fondées qui susciteront un grand intérêt.

Claude Giroux et les FlyersClassement dans la division Est : le portrait se précise de plus en plus!

Dans la division Est, nous sommes déjà à l’étape de la mi-saison. Le portrait se précise de plus en plus dans cette lutte à cinq formations pour l’obtention des quatre places disponibles.

Certaines formations impressionnent tandis que d’autres déçoivent. Du côté des déceptions, il faut parler des Fylers de Philadelphie. Se battant au sein de la division considérée comme celle de la mort en lever de rideau, la troupe d’Alain Vigneault nage en eaux troubles actuellement et déçoit par son manque de constance au cours des dernières semaines.

Les Flyers se trouvent au cinquième rang de leur division. Ils comptent sur de faibles taux de réussite sur leurs unités spéciales, tant en avantage numérique (19,5 %; 21e) qu’en infériorité numérique (73,1 %; 27e), sans parler des problèmes devant le filet. Le travail de Brian Elliott (,904) et Carter Hart (,887) interpelle au plus haut point. Tout cela fait en sorte que les Flyers risquent une exclusion de la danse du printemps, ce qui serait désastreux pour une formation habitée par de grandes attentes.

Chuck Fletcher, le directeur général des Flyers, sera fort possiblement à la recherche de renfort d’ici la date limite des transactions, question de répondre aux attentes organisationnelles.

Il cherchera probablement de l’aide à la hauteur de la ligne bleue. Or, advenant un constat d’échec dans les prochaines semaines, il ne faudrait pas se surprendre qu’éventuellement on s’attarde au noyau dur de la formation de la Pennsylvanie, question de changer la dynamique.

À l’intérieur même de cette division Est, que dire des surprenants Islanders de New York (premier rang; 19-6-4) et des Penguins de Pittsburgh (troisième rang; 17-9-1). Deux équipes qui n’en finissent plus de nous étonner.

Barry Trotz bénéficie d’une équipe tout simplement imbattable à domicile (12-0-2), avec un style de jeu très systématique, mais pas toujours spectaculaire.

Même scénario à Pittsburgh (11-2-0), alors que les Penguins également performent très bien à la maison, eux qui sont transportés par leur noyau de vétérans. C’est encore plus impressionnant lorsqu’on se rappelle la petite zone de crise d’il y a quelques mois, alors que Jim Rutherford avait quitté son poste de directeur général.