Une glissade sans fin, voilà la situation dans laquelle se retrouvent actuellement les Sénateurs d’Ottawa. C’est la meilleure façon de résumer l’absence de résultats positifs dans l’environnement actuel de l’équipe à l’aube d’une séquence de trois parties sur la côte ouest américaine au cours de la prochaine semaine.

Il s’agit pourtant de la même formation qui au 1er décembre dernier, à la suite de sa victoire de 6-2 face aux Sharks de San Jose, présentait une fiche de ,500 avec un dossier global de 12-12-3 pour un total de 27 points au classement de l’Association de l’Est.

Il s’agissait alors d’une présence de résultats surprenants considérant cette phase de reconstruction annoncée à l’aube de la présente année. Les Sénateurs avaient alors une position au classement flatteuse, après seulement deux mois d’activités, et en boni, l’équipe assistait à l’émergence de jeunes et de moins jeunes joueurs.

Or, présentant une fiche de 3-11-2 à leurs 16 dernières sorties depuis le 4 décembre dernier, dont deux des trois victoires acquises en prolongation et défaits à leurs huit dernières sorties (0-7-1), on peut dire que les Sénateurs se trouvent actuellement dans un contexte très délicat.

Sans être nécessairement dans une grande phase de remise en question, un regard critique s’impose avant que la situation ne s’envenime davantage. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante au quotidien.

Si certaines personnes de l’extérieur se sentent déjà interpellées par un sentiment de déjà vu, en lien avec la précédente saison, de mon point de vue, toute comparaison à ce niveau demeure boiteuse.

Si à pareille date l’an passé on pouvait avancer que le vestiaire était divisé et brisé par les attitudes et comportements de certains, à l’heure actuelle le vestiaire est beaucoup plus assombri par l’absence de réponses et de solutions et par la présence de plusieurs questionnements. Un cycle du doute semble sérieusement s’installer dans l’environnement de l’équipe, tant du côté des jeunes que des vétérans.

Une réalité qui nous porte à croire que la pression actuelle devient de plus en plus paralysante sur certains joueurs, qui malgré certains efforts louables donnent l’impression de travailler fort, mais pas nécessairement de la bonne manière.

À l’intérieur d’une même partie, la troupe de Guy Boucher est capable du meilleur comme du pire, tant sur le plan individuel que sur l’aspect collectif, mais surtout par l’absence de constance.

Les gardiens de but ont tendance à donner certains buts douteux dans des moments critiques du match, alors qu’il y a toujours enjeu. Ils peuvent être blâmés en partie.

Or, il y a plus que ça. On peut parler de grandes lacunes en défensives, du travail de plusieurs joueurs à partir du repli défensif à la couverture de zone autant au niveau des défenseurs que des attaquants.

Faute de prise en charge et de responsabilisation, ces joueurs donnent énormément de liberté aux défenseurs à caractère offensif des formations adverses, comme en font foi les différentes statistiques des dernières parties.

Nul doute que l’absence de certains joueurs, dont Craig Anderson et Thomas Chabot, tous deux blessés, demeure un facteur non négligeable dans les insuccès actuels. Par contre, cela ne peut pas servir d’excuse soir après soir pour expliquer la récente vague d’échecs.

Sidney Crosby et Evgeni MalkinPenguins de Pittsburgh : ne pas paniquer de l’intérieur!

Malgré la défaite de 5-3 subie aux mains des Blackhawks de Chicago dimanche soir dernier, les Penguins de Pittsburgh impressionnent par les temps qui courent, et ce, malgré un début de saison chancelant.

Comme quoi la crème finit toujours par remonter à la surface. Après avoir connu un mois de novembre très difficile avec une fiche de 4-7-3, la troupe de Mike Sullivan, grâce à un rendement de 13-4-1 depuis décembre dernier, semble de plus en plus retrouver sa place au soleil.

Ceux qui avaient l’impression en novembre dernier que le statut de Sullivan derrière le banc était en danger se sont trompés ou ont dû ravaler leurs paroles, du moins.

Le renversement de situation s’explique plus particulièrement par la tenue des gardiens de but Casey DeSmith et Matt Murray qui, lentement, mais sûrement, font preuve de constance et de régularité.

Il faut aussi reconnaître le rendement et le leadership des joueurs de 1er niveau de la formation de la Pennsylvanie. L’expérience de ceux-ci face à l’adversité des dernières années et du début de saison démontre les signes d’une formation toujours aussi mature, et qui sera toujours à surveiller sur le court terme. Une formation qui pourrait toujours prétendre aux grands honneurs.

Forts d’une séquence de 8-2-0 à leurs dix dernières parties et d’une fiche de 11-5-4 sur les patinoires adverses, les Penguins ne semblent pas avoir dit leur dernier mot dans leur désir de répéter certains exploits des précédentes saisons.

Marc-André FleuryGolden Knights de Vegas : loin d’être un feu de paille!

Pendant que les Flames de Calgary occupent toujours le 1er rang de la division Pacifique et que les Sharks de San Jose reprennent peu à peu du poil de la bête, les Golden Knights de Vegas semblent avoir repris là où ils avaient laissé la saison dernière.

Après un mois d’octobre sous les attentes (5-6-1), les Knights ont recommencé à ébranler les colonnes du temple de la Ligue nationale.

Loin d’être un feu de paille et toujours inspirés par la tenue du gardien de but d’expérience Marc-André Fleury, les Knights impressionnent, grâce également au retour au jeu de Paul Stastny,

Forts d’une séquence de six victoires consécutives, la troupe de Gerard Gallant en raison d’un rendement de 21-9-3 à leurs 33 derniers matchs, soit une récolte de 45 points sur une possibilité de 66, est en train de prouver qu’elle est là pour rester.

Sans pour autant penser qu’il y ait coupe aux lèvres, les Knights jouent du bon hockey récemment, et ce, même s’ils sont attendus de pied ferme par plusieurs formations du circuit, en raison des succès de la précédente saison.

Le fait de marier l’eau et le feu face à l’adversité comme le fait actuellement la formation du Nevada mérite une attention particulière. Il est clair que cette équipe vise à répéter ses exploits de la dernière saison.

Robin LehnerIslanders de New York : sans tambour ni trompette!

Comment expliquer les succès  des Islanders de New York? Une formation pour qui la forte majorité des pseudo-experts prévoyaient, en septembre dernier, une saison de grande misère, et ce, pour un ensemble de facteurs dont le départ de John Tavares pour Toronto.

Sans en faire une grande nomenclature, les Islanders représentent l’une sinon la plus grande surprise de la LNH en cette première moitié de saison.

Le duo de gardiens de but formé de Robin Lehner et de Thomas Greiss ne cesse d’impressionner la galerie, plus particulièrement dans le cas du premier, lui qui a une moyenne de 2,18 et un pourcentage d’efficacité de ,927.

La présence d’hommes de hockey expérimentés comme Lou Lamoriello, à titre de directeur général, et Barry Trotz, à titre d’entraîneur-chef, semble avoir fait le plus grand bien à cette formation qui a fait un véritable virage à 180 degrés.

Sans être assurés d’une participation aux présentes séries éliminatoires, les Islanders sont en train de confondre bien des sceptiques.  Il n’y a pas grand observateurs qui auraient pu prédire un tel scénario en début de saison.