Difficile de penser autrement, avec les annonces de ce matin et avec la présence du propriétaire M. Melnyk. « Vision à moyen et long terme », voilà ce que les Sénateurs ont fait, surtout suite à la nomination du nouveau capitaine d’origine suédoise, Erik Karlsson.

Que l’on soit en accord ou non avec les décisions annoncées en point de presse par les décideurs des Sénateurs d’Ottawa, le plus important c’est que ceux-ci ont pris position dans des dossiers considérés, de mon point de vue, complexes à plusieurs niveaux.

Faisant preuve d’un peu d’audace avec la nomination de Karlsson comme digne successeur de Spezza et Alfredsson, l’organisation lance un message clair : on veut bâtir autour de lui, en l’identifiant comme joueur pivot de la franchise, et ce, pour plusieurs saisons.

Certes que cette annonce a laissé un goût amer dans la bouche de certains. Par exemple, Chris Phillips. Or, en raison de sa maturité et de la qualité de l’homme, la poussière finira par retomber avec le temps, tout ça avait été le cas la saison dernière. Et surtout qu’il aura fort possiblement un rôle au sein de l’organisation dans son après-carrière, lors du moment venu.

Dans le cas de Bobby Ryan, aux cours des dernières semaines, plusieurs ont mis en doute son réel désir de s’associer à la franchise des Sénateurs à long terme, dont votre humble serviteur. Est-ce la bonne décision? Le temps nous le dira, mais chose certaine je n’ai pas le sentiment que l’organisation a surpayé ce producteur de points.

À mes yeux, cette entente a été faite selon les règles du marché actuel. La valeur de son contrat, associée aux nombres d’années, est très similaire à celle de plusieurs autres joueurs quand on s’aventure dans le jeu des comparaisons, que l’on soit en accord ou non.

Du côté de l’organisation, qui est en train de refaire son identité et son image, on a fait quelques pas dans la bonne direction ce matin. Et tout ça, je dirais que c’est très encourageant pour les partisans, qui avaient grand besoin de nouvelles du genre, question de raviver la flamme.

Le deuxième étage semble s’être donné un plan directionnel et le plus important sera maintenant d’y rester fidèle aux cours des prochaines années. Il faut bâtir sur des bases solides et non tomber dans l’improvisation et dans l’action-réaction, surtout au sein d’un circuit qui ne pardonne pas quand il y a absence de plan stratégique.

La prochaine étape sera de s’entendre avec Marc Méthot, lui qui a reçu une offre sur la table de la part de l’organisation. Le Franco-ontarien se retrouve en ce moment sur la voie d’évitement en raison d’une blessure.

En conclusion, là où le cycle du doute persiste dans l’environnement immédiat des Sénateurs, ce matin par ces décisions, le paysage automnal a pris un peu plus de couleurs et ce n’est pas nécessairement négatif dans le contexte actuel des choses.