Son café dans une tasse des Nordiques
Hockey vendredi, 8 mai 2009. 20:01 jeudi, 12 déc. 2024. 03:45
"Savais-tu, Méo, que Maurice Richard a été le premier entraîneur-chef des Nordiques de Québec?"
"Parles plus fort Théo. Maurice qui?"
"Richard, tata. Le Rocket. Mais il n'a pas duré longtemps. Un match ou deux. Il disait qu'il n'était pas à sa place. Honnête, il s'est retiré. Et puis c'était le temps de la chasse."
"Tout ce que je me souviens des Nordiques, c'est Michel Bergeron. Lui y connaissait ca. Je le verrais comme prochain coach du Canadien".
"Méo, arrive en ville. Bergie va toucher sa pension de vieillesse dans deux ans. Et puis, il est venu près d'avoir cette chance il y a une quinzaine d'années."
Si on recule un peu, on se souviendra qu'en 1992, Serge Savard, alors directeur général du Canadien, avait invité Michel Bergeron à son bureau, pour une entrevue. Il cherchait un coach. Finalement, le Dr Mulder, du Tricolore, avait évoqué des problèmes de santé pour conseiller à Savard de ne pas embaucher "Bergie" comme entraîneur. Michel s'en souvient comme si c'était hier.
"C'est vrai que j'avais été malade", se rappelle l'ancien Tigre, baptisé ainsi par Marc Lachapelle du Journal de Montréal, dans le temps, alors qu'il dirigeait les Draveurs de Trois-Rivières, de la Ligue junior majeure du Québec. "En 1987 à Pittsburgh, j'avais été hospitalisé pour une double vision causée par un virus. On craignait que je souffre de la sclérose en plaques."
"Heureusement, tel ne fut pas le cas. En 1990, une crise cardiaque m'amena à l'institut de cardiologie de Montréal. Cette fois j'ai réellement eu la frousse. Assez pour m'adresser à mon défunt père et au P'tit Jésus. Personnellement, j'en ai jamais voulu à Savard et encore moins au Dr Mulder. On ne saura jamais si j'aurais réussi ou non. Serge a finalement arrêté son choix sur Jacques Demers. Ça ne devait pas être une si mauvaise décision. Demers a gagné la coupe avec le Canadien l'année suivante en 1993, il y a déjà 16 ans" raconte Bergeron.
Enterrer la hache de guerre
Dans le récent documentaire sur l'historique des Nordiques, présenté à Radio-Canada, ainsi que dans le livre sur la biographie de Michel Bergeron (À cœur ouvert écrit par Mathias Brunet de La Presse) il y aura bientôt 10 ans, il est inévitablement question des différents entre le Tigre et Jacques Lemaire, Mario Tremblay, Pierre Lacroix, Marcel Aubut, etc...etc...."Marcel Aubut ne semblait pas, au début, approuver la décision de Maurice Filion de m'avoir embauché comme entraîneur des Nordiques. Après que les Nordiques eurent éliminé le Canadien en 1982, il avait déclaré que j'étais comme un fils pour lui. Quand j'ai quitté les Nordiques pour de bon la deuxième fois, mon père m'a souhaité bonne chance."
"Après mon congédiement par Phil Esposito à New York, avec deux matchs à faire avant la fin de la saison, je suis revenu au bercail, convaincu que j'effectuerais un retour comme coach des Nordiques, vu que le directeur général Pierre Lacroix était l'un de mes meilleurs amis, en plus d'être mon agent. J'ai été royalement trahi par Pierre, et ce, sur la place publique. Il a préféré Marc Crawford comme pilote des Nordiques. J'étais assommé. Je n'ai jamais compris la décision de Lacroix. Cela restera toujours un mystère pour moi."
"Lemaire et Mario? C'est sur et certain qu'on était des ennemis jurés. J'ai accepté, une fois, de faire un commercial avec Lemaire pour Coca Cola parce que l'offre était trop belle. Le tournage a duré 15 heures et croyez-le ou non, on ne s'est pas parlé de la journée. C'était fou comme tel dans le temps. Aujourd'hui j'y pense et me je dis que cela n'avait pas de bon sens. Mais tout le monde embarquait. La famille, les amis, les ennemis, les médias et bien sûr, les amateurs. J'ai tourné la page depuis. J'ai tout oublié. Faut pas toujours vivre dans le passé."
"Le Bleuet? Après avoir accroché ses patins, il est devenu commentateur à CJMS et un jour il m'a demandé une entrevue. Bon gars, j'ai accepté et j'ai aussi fait des commerciaux avec lui pour mousser la vente de la soupe Chunky. Il gagne sa vie depuis neuf ans au Minnesota avec Lemaire. Tant mieux pour les deux. La vie continue" de dire Michel.
Dans les majeures à RDS
Michel Bergeron, toujours bien épaulé par sa fidèle épouse Michelle et ses quatre enfants, Sophie, Francis, Annik et Karine, gagne maintenant sa vie dans les médias. Après avoir travaillé cinq ans à la Soirée du hockey, Michel a ensuite fait un séjour dans les mineures (110%), mais est de retour dans les majeures, à RDS, où son travail est hautement apprécié non seulement par les amateurs, mais également par ses patrons. C'est de bonne augure.
Bergie a déjà dit que le plus beau moment de sa carrière avait été d'être embauché comme coach par les Nordiques à l'époque. Mais l'un des rêves qu'il caressait le plus, ne se réalisera jamais.
"J'aurais aimé terminé mes jours dans l'organisation des Nordiques, mais le destin a voulu qu'ils se retrouvent au Colorado. Malgré tout, je prends toujours mon café dans la tasse des Nordiques chaque matin" conclut-il.
Go Bergie Go.
"Parles plus fort Théo. Maurice qui?"
"Richard, tata. Le Rocket. Mais il n'a pas duré longtemps. Un match ou deux. Il disait qu'il n'était pas à sa place. Honnête, il s'est retiré. Et puis c'était le temps de la chasse."
"Tout ce que je me souviens des Nordiques, c'est Michel Bergeron. Lui y connaissait ca. Je le verrais comme prochain coach du Canadien".
"Méo, arrive en ville. Bergie va toucher sa pension de vieillesse dans deux ans. Et puis, il est venu près d'avoir cette chance il y a une quinzaine d'années."
Si on recule un peu, on se souviendra qu'en 1992, Serge Savard, alors directeur général du Canadien, avait invité Michel Bergeron à son bureau, pour une entrevue. Il cherchait un coach. Finalement, le Dr Mulder, du Tricolore, avait évoqué des problèmes de santé pour conseiller à Savard de ne pas embaucher "Bergie" comme entraîneur. Michel s'en souvient comme si c'était hier.
"C'est vrai que j'avais été malade", se rappelle l'ancien Tigre, baptisé ainsi par Marc Lachapelle du Journal de Montréal, dans le temps, alors qu'il dirigeait les Draveurs de Trois-Rivières, de la Ligue junior majeure du Québec. "En 1987 à Pittsburgh, j'avais été hospitalisé pour une double vision causée par un virus. On craignait que je souffre de la sclérose en plaques."
"Heureusement, tel ne fut pas le cas. En 1990, une crise cardiaque m'amena à l'institut de cardiologie de Montréal. Cette fois j'ai réellement eu la frousse. Assez pour m'adresser à mon défunt père et au P'tit Jésus. Personnellement, j'en ai jamais voulu à Savard et encore moins au Dr Mulder. On ne saura jamais si j'aurais réussi ou non. Serge a finalement arrêté son choix sur Jacques Demers. Ça ne devait pas être une si mauvaise décision. Demers a gagné la coupe avec le Canadien l'année suivante en 1993, il y a déjà 16 ans" raconte Bergeron.
Enterrer la hache de guerre
Dans le récent documentaire sur l'historique des Nordiques, présenté à Radio-Canada, ainsi que dans le livre sur la biographie de Michel Bergeron (À cœur ouvert écrit par Mathias Brunet de La Presse) il y aura bientôt 10 ans, il est inévitablement question des différents entre le Tigre et Jacques Lemaire, Mario Tremblay, Pierre Lacroix, Marcel Aubut, etc...etc...."Marcel Aubut ne semblait pas, au début, approuver la décision de Maurice Filion de m'avoir embauché comme entraîneur des Nordiques. Après que les Nordiques eurent éliminé le Canadien en 1982, il avait déclaré que j'étais comme un fils pour lui. Quand j'ai quitté les Nordiques pour de bon la deuxième fois, mon père m'a souhaité bonne chance."
"Après mon congédiement par Phil Esposito à New York, avec deux matchs à faire avant la fin de la saison, je suis revenu au bercail, convaincu que j'effectuerais un retour comme coach des Nordiques, vu que le directeur général Pierre Lacroix était l'un de mes meilleurs amis, en plus d'être mon agent. J'ai été royalement trahi par Pierre, et ce, sur la place publique. Il a préféré Marc Crawford comme pilote des Nordiques. J'étais assommé. Je n'ai jamais compris la décision de Lacroix. Cela restera toujours un mystère pour moi."
"Lemaire et Mario? C'est sur et certain qu'on était des ennemis jurés. J'ai accepté, une fois, de faire un commercial avec Lemaire pour Coca Cola parce que l'offre était trop belle. Le tournage a duré 15 heures et croyez-le ou non, on ne s'est pas parlé de la journée. C'était fou comme tel dans le temps. Aujourd'hui j'y pense et me je dis que cela n'avait pas de bon sens. Mais tout le monde embarquait. La famille, les amis, les ennemis, les médias et bien sûr, les amateurs. J'ai tourné la page depuis. J'ai tout oublié. Faut pas toujours vivre dans le passé."
"Le Bleuet? Après avoir accroché ses patins, il est devenu commentateur à CJMS et un jour il m'a demandé une entrevue. Bon gars, j'ai accepté et j'ai aussi fait des commerciaux avec lui pour mousser la vente de la soupe Chunky. Il gagne sa vie depuis neuf ans au Minnesota avec Lemaire. Tant mieux pour les deux. La vie continue" de dire Michel.
Dans les majeures à RDS
Michel Bergeron, toujours bien épaulé par sa fidèle épouse Michelle et ses quatre enfants, Sophie, Francis, Annik et Karine, gagne maintenant sa vie dans les médias. Après avoir travaillé cinq ans à la Soirée du hockey, Michel a ensuite fait un séjour dans les mineures (110%), mais est de retour dans les majeures, à RDS, où son travail est hautement apprécié non seulement par les amateurs, mais également par ses patrons. C'est de bonne augure.
Bergie a déjà dit que le plus beau moment de sa carrière avait été d'être embauché comme coach par les Nordiques à l'époque. Mais l'un des rêves qu'il caressait le plus, ne se réalisera jamais.
"J'aurais aimé terminé mes jours dans l'organisation des Nordiques, mais le destin a voulu qu'ils se retrouvent au Colorado. Malgré tout, je prends toujours mon café dans la tasse des Nordiques chaque matin" conclut-il.
Go Bergie Go.