Tigidou!
Hockey lundi, 17 mai 2010. 11:11 jeudi, 12 déc. 2024. 02:36
"C'est le mois de Marie, c'est le mois le plus beau".
Air connu. Dans l'ancien temps. On s'entend.
Mai. Le mois des fleurs. Des hirondelles. De l'espoir. De l'espérance. Des séries éliminatoires du hockey. Et pour la première fois depuis belle lurette, ca sent vraiment la coupe. Pour la première fois depuis 1993, soit depuis 17 ans, les partisans du Canadien peuvent légitimement rêver. Même en couleurs. Ils ont toutes les raisons du monde d'espérer voir leurs favoris remporter les grands honneurs, car le pire est passé. Après avoir éliminé la meilleure équipe de la ligue, Washington, et les champions de la coupe Stanley, Pittsburgh, les partisans peuvent s'attendre à tout. O.K. Ce n'est pas fini tant que c'est pas fini, comme dirait vous savez qui. Mais le Canadien est bien positionné. Pas nécessairement en Cadillac, mais certainement pas en bazou.
Qui aurait pu penser, au temps des feuilles mortes, que le Canadien jouerait encore au temps des lilas. Si y en a, y a en peu, y en a guère. Quels sont les facteurs majeurs qui ont transformé cette équipe moribonde en cours de saison? Les opinions sont variées. On peut entendre les commentaires les plus juteux aux différentes émissions sportives de fin de soirée, par de vrais connaisseurs et autres pseudo experts, qui ont changé leurs fusils d'épaule mille et une fois, selon le dénouement de la saison. Personnellement, et je ne suis pas plus "smatte" que les autres, j'y vois deux facteurs majeurs. Jacques Martin et Halak. Le premier a fait confiance au second, la plupart du temps contre le gré de ses patrons. Et le gardien s'est affirmé comme l'homme des grandes occasions.
L'on dira ce que l'on voudra, les Glorieux gagnent avec Halak devant le filet. Au diable les explications. Tu y vas avec un gagnant. Price attendra son tour. On dit qu'il est un brillant gardien d'avenir. Tant mieux. En attendant, les partisans de la Sainte Flanelle, veulent des résultats immédiats. Maintenant. On a assez attendu. C'est pas des farces, Halak est en train d'accomplir ce que les grands gardiens de l'histoire du Tricolore, Plante, Dryden et Patrick Roy, entre autres, n'ont jamais réalisé dans les conquêtes de la coupe Stanley du passé. Éliminer les champions de la ligue en saison régulière et les champions de la coupe Stanley tout en recevant généralement plus de tirs que l'adversaire dans chaque match. Et les gardiens du passé pouvaient compter sur de bien meilleurs effectifs devant eux. Le Canadien de cette année a adopté un scénario assez spécial en route vers la finale de l'Est, éliminant les meilleurs au départ, au lieu de les affronter plus tard. C'est correct de même.
Des fleurs à Jacques et le pot à Bob
Quant à Martin, il a su transformer ce groupe de joueurs venant de partout, en club respectable. Il a su créer la chimie qu'il fallait à ses troupes et a su implanter un système qui convenait au personnel qu'il avait à sa disposition. Pas facile quand t'as pas un club paqueté comme les glorieuses équipes du passé. Et dire que la majorité l'ont lapidé tout l'hiver. Jacues serait certainement élu l'entraîneur de l'année, si le scrutin avait lieu après le détail. Gainey? Certains soutiennent qu'il doit rire dans sa barbe aujourd'hui. Rire jaune. L'ancien DG a toujours été un antihalak, favorisant Price au détriment de l'autre. Il a manqué de vision. Où serait le Canadien aujourd'hui, si Halak n'avait pas sauvé les meubles? Bof ! Ca fait partie de la "game". Le fait reste que le Canadien ne se retrouverait pas dans la situation actuelle et leurs partisans dans l'allégresse, n'eut été de Halak.
Avant la série contre les Penguins, mes trois petits-fils adolescents, m'ont demandé ma prédiction. N'écoutant que mon courage et sachant mordicus qu'ils étaient des partisans du Canadien, je leur ai dit, pour ne pas les décevoir: "Le Canadien en sept". Bataiche ! Un vrai devin grand'pa. Et contre Philadelphie? J'aurais eu envie de leur dire le CH en quatre, mais comme je suis gêné parfois, je me suis abstenu. Personnellement, je rêve d'une finale des deux CH. Canadien contre Chicago. Deux équipes originales de la LNH. On pourrais en rappeler des souvenirs. En raconter des histoires. Des vertes et des pas mures. Et Scotty Bowman qui s'est joint à Chicago pour aider son fils dans ses nouvelles comme directeur général. Ce serait du bonbon. Attendons voir.
Entretemps, savourons ce merveilleux printemps en turlutant le célèbre succès de Jean Ferraht : "Que c'est beau, c'est beau la vie".
Le mot de la fin
C'est le gars, Dieudonné, qui en savourant son 4 à 7, dit à son ami Adhémard. Adhémard Pion, pour être plus précis. (La pognez-vous ?)
"Sais-tu à quoi j'ai rêvé la nuit dernière, Adhémard?"
"Aucune idée".
"Imagine-toi donc que j'étais au Forum et que le Canadien tirait de l'arrière 6-1 avec dix minutes à jouer en troisième période justement contre les Flyers. Désespéré, l'entraîneur Toe Blake, que j'avais connu dans la ligue des "Misérables", une ligue de garage, m'aperçoit soudainement dans les gradins et -- avant de vendre son âme au diable-- me demande si je ne pourrais pas m'habiller et lui donner un coup de main. J'accepte et crois-moi ou pas, je score six buts, dont cinq en temps réglementaire et je procure la victoire au Bleu Blanc Rouge en prolongation. Le plus beau rêve de ma vie. As-tu ton voyage?"
Son ami, Adhémard, lui donne la réplique.
"Pour avoir mon voyage, Dieudonné, je dirais que ca déborde. Mais je suis capable de vivre avec ca. "By the way", sais-tu à quoi j'ai rêvé moi hier soir ?"
"Aucune idée".
"Je travaillais au Ritz Carlton comme "bell boy", disons, chasseur. Je reçois un appel d'aller porter une commande à la suite royale. C'est Marilyn Monroe qui me répond, en petite tenue, flanquée de Lady Gaga en semi-bikini. Elles m'invitent à prendre l'apéritif avec elles et me demandent si je n'aurais pas un copain à inviter pour compléter le quatuor."
" Pourquoi tu m'as pas appelé ?"
"J'y ai pensé, mais tu jouais pour Canadien".
Tigidou!
Air connu. Dans l'ancien temps. On s'entend.
Mai. Le mois des fleurs. Des hirondelles. De l'espoir. De l'espérance. Des séries éliminatoires du hockey. Et pour la première fois depuis belle lurette, ca sent vraiment la coupe. Pour la première fois depuis 1993, soit depuis 17 ans, les partisans du Canadien peuvent légitimement rêver. Même en couleurs. Ils ont toutes les raisons du monde d'espérer voir leurs favoris remporter les grands honneurs, car le pire est passé. Après avoir éliminé la meilleure équipe de la ligue, Washington, et les champions de la coupe Stanley, Pittsburgh, les partisans peuvent s'attendre à tout. O.K. Ce n'est pas fini tant que c'est pas fini, comme dirait vous savez qui. Mais le Canadien est bien positionné. Pas nécessairement en Cadillac, mais certainement pas en bazou.
Qui aurait pu penser, au temps des feuilles mortes, que le Canadien jouerait encore au temps des lilas. Si y en a, y a en peu, y en a guère. Quels sont les facteurs majeurs qui ont transformé cette équipe moribonde en cours de saison? Les opinions sont variées. On peut entendre les commentaires les plus juteux aux différentes émissions sportives de fin de soirée, par de vrais connaisseurs et autres pseudo experts, qui ont changé leurs fusils d'épaule mille et une fois, selon le dénouement de la saison. Personnellement, et je ne suis pas plus "smatte" que les autres, j'y vois deux facteurs majeurs. Jacques Martin et Halak. Le premier a fait confiance au second, la plupart du temps contre le gré de ses patrons. Et le gardien s'est affirmé comme l'homme des grandes occasions.
L'on dira ce que l'on voudra, les Glorieux gagnent avec Halak devant le filet. Au diable les explications. Tu y vas avec un gagnant. Price attendra son tour. On dit qu'il est un brillant gardien d'avenir. Tant mieux. En attendant, les partisans de la Sainte Flanelle, veulent des résultats immédiats. Maintenant. On a assez attendu. C'est pas des farces, Halak est en train d'accomplir ce que les grands gardiens de l'histoire du Tricolore, Plante, Dryden et Patrick Roy, entre autres, n'ont jamais réalisé dans les conquêtes de la coupe Stanley du passé. Éliminer les champions de la ligue en saison régulière et les champions de la coupe Stanley tout en recevant généralement plus de tirs que l'adversaire dans chaque match. Et les gardiens du passé pouvaient compter sur de bien meilleurs effectifs devant eux. Le Canadien de cette année a adopté un scénario assez spécial en route vers la finale de l'Est, éliminant les meilleurs au départ, au lieu de les affronter plus tard. C'est correct de même.
Des fleurs à Jacques et le pot à Bob
Quant à Martin, il a su transformer ce groupe de joueurs venant de partout, en club respectable. Il a su créer la chimie qu'il fallait à ses troupes et a su implanter un système qui convenait au personnel qu'il avait à sa disposition. Pas facile quand t'as pas un club paqueté comme les glorieuses équipes du passé. Et dire que la majorité l'ont lapidé tout l'hiver. Jacues serait certainement élu l'entraîneur de l'année, si le scrutin avait lieu après le détail. Gainey? Certains soutiennent qu'il doit rire dans sa barbe aujourd'hui. Rire jaune. L'ancien DG a toujours été un antihalak, favorisant Price au détriment de l'autre. Il a manqué de vision. Où serait le Canadien aujourd'hui, si Halak n'avait pas sauvé les meubles? Bof ! Ca fait partie de la "game". Le fait reste que le Canadien ne se retrouverait pas dans la situation actuelle et leurs partisans dans l'allégresse, n'eut été de Halak.
Avant la série contre les Penguins, mes trois petits-fils adolescents, m'ont demandé ma prédiction. N'écoutant que mon courage et sachant mordicus qu'ils étaient des partisans du Canadien, je leur ai dit, pour ne pas les décevoir: "Le Canadien en sept". Bataiche ! Un vrai devin grand'pa. Et contre Philadelphie? J'aurais eu envie de leur dire le CH en quatre, mais comme je suis gêné parfois, je me suis abstenu. Personnellement, je rêve d'une finale des deux CH. Canadien contre Chicago. Deux équipes originales de la LNH. On pourrais en rappeler des souvenirs. En raconter des histoires. Des vertes et des pas mures. Et Scotty Bowman qui s'est joint à Chicago pour aider son fils dans ses nouvelles comme directeur général. Ce serait du bonbon. Attendons voir.
Entretemps, savourons ce merveilleux printemps en turlutant le célèbre succès de Jean Ferraht : "Que c'est beau, c'est beau la vie".
Le mot de la fin
C'est le gars, Dieudonné, qui en savourant son 4 à 7, dit à son ami Adhémard. Adhémard Pion, pour être plus précis. (La pognez-vous ?)
"Sais-tu à quoi j'ai rêvé la nuit dernière, Adhémard?"
"Aucune idée".
"Imagine-toi donc que j'étais au Forum et que le Canadien tirait de l'arrière 6-1 avec dix minutes à jouer en troisième période justement contre les Flyers. Désespéré, l'entraîneur Toe Blake, que j'avais connu dans la ligue des "Misérables", une ligue de garage, m'aperçoit soudainement dans les gradins et -- avant de vendre son âme au diable-- me demande si je ne pourrais pas m'habiller et lui donner un coup de main. J'accepte et crois-moi ou pas, je score six buts, dont cinq en temps réglementaire et je procure la victoire au Bleu Blanc Rouge en prolongation. Le plus beau rêve de ma vie. As-tu ton voyage?"
Son ami, Adhémard, lui donne la réplique.
"Pour avoir mon voyage, Dieudonné, je dirais que ca déborde. Mais je suis capable de vivre avec ca. "By the way", sais-tu à quoi j'ai rêvé moi hier soir ?"
"Aucune idée".
"Je travaillais au Ritz Carlton comme "bell boy", disons, chasseur. Je reçois un appel d'aller porter une commande à la suite royale. C'est Marilyn Monroe qui me répond, en petite tenue, flanquée de Lady Gaga en semi-bikini. Elles m'invitent à prendre l'apéritif avec elles et me demandent si je n'aurais pas un copain à inviter pour compléter le quatuor."
" Pourquoi tu m'as pas appelé ?"
"J'y ai pensé, mais tu jouais pour Canadien".
Tigidou!