Après notre victoire de lundi contre les Hurricanes de la Caroline, le septième match de suite où on récoltait au moins un point, notre entraîneur Peter Laviolette a dit que nos succès étaient d'abord le résultat du bon leadership qui émanait de notre groupe.

Je ne suis pas ici depuis longtemps, mais je ne peux qu'être d'accord avec lui. Chez les Flyers, tout le monde élève son jeu d'un cran lorsque la situation le commande. L'équipe est composée de vétérans aguerris comme Chris Pronger, Daniel Brière et Jaromir Jagr, mais il y a aussi ceux que j'appelle les jeunes vétérans. Je pense à un gars comme Claude Giroux, par exemple. C'est un beau mélange.

C'est sûr qu'un gars comme Pronger, qui est l'un des meilleurs défenseurs de la Ligue depuis des années, impose sa présence de façon particulière, mais tout le monde participe à sa façon. Andreas Lilja, par exemple, remplit le rôle de sixième défenseur, mais ça ne l'empêche pas de se faire entendre dans la chambre.

Il y avait beaucoup de nouveaux visages dans l'équipe en début de saison et tout le monde s'est aidé pour faciliter l'adaptation de chacun. La transition s'est très bien faite. On arrive justement d'un séjour en Floride, où on a profité de notre temps libre pour serrer les liens qui nous unissent. C'était vraiment super.

Personnellement, je n'ai rien modifié de mon approche. Je suis le même gars que j'étais à Pittsburgh et ma façon d'exercer mon leadership, que ce soit sur la patinoire, dans le vestiaire ou dans la communauté, n'a pas changé. J'amène de l'énergie du mieux que je le peux pendant les matchs et à l'extérieur de la glace, j'essaie d'aider les plus jeunes.

J'ai notamment essayé de donner un coup de pouce à Sean Couturier, qui est un excellent joueur de hockey, autant en attaque qu'en défensive. On jouait d'ailleurs ensemble en désavantage numérique en début de saison. Quand tu as la chance de pouvoir aider un jeune joueur de 18 ans, tu fais ce que tu peux pour partager avec lui les expériences que tu as vécues. Je trouve qu'il s'adapte très bien à sa nouvelle vie.

Et évidemment, le leadership commence souvent par l'entraîneur. Je décrirais Peter Laviolette comme un gars très positif et passionné par ce qu'il fait. Il sait bien exprimer ses philosophies. C'est un coach humain et respectueux des joueurs qui vont exécuter ses ordres.

Une facette qui me rend fier

Comme je le disais, l'équipe récolte présentement des résultats intéressants sur la patinoire. On a gagné cinq de nos sept dernières parties et l'une des raisons qui expliquent nos succès, c'est notre rendement en désavantage numérique.

Depuis le début du mois de novembre, on n'a donné qu'un seul but en 31 occasions alors que l'adversaire attaquait avec un homme en plus. Inutile de vous dire que c'est une statistique qui me rend très fier. J'adore tuer des punitions.

Au début de la saison, on a eu besoin d'une période d'ajustement pour peaufiner cette facette du jeu. Il fallait s'habituer à de nouveaux partenaires et arriver à créer des automatismes. Maintenant, on se parle de plus en plus et tout le monde se comprend mieux sur la glace.

Pour exceller en désavantage numérique, ça demande un travail constant, mais plus on le fait et plus on est à l'aise. Ça devrait être une de nos forces jusqu'à la fin de l'année.

Par contre, il faudra s'organiser pour passer un peu moins de temps au banc de pénalités. On est présentement au 29e rang dans la Ligue pour le nombre de minutes passées en désavantage numérique. Il va falloir s'améliorer et être plus disciplinés.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.