Un magicien qui a du fric!
Hockey samedi, 24 févr. 2001. 11:40 dimanche, 15 déc. 2024. 16:48
Pierre Lacroix aura encore trouvé le moyen de voler la vedette avant la date limite des transactions dans la Ligue Nationale de Hockey. Rob Blake représentait assurément la prise la plus importante de la saison et le PDG de l'Avalanche a su tirer la paillasson sous les pieds de ses homologues sans qu'ils aient vu venir le coup. Il peut en être très fier.
Son équipe, déjà terrifiante pour les autres, vient de prendre des allures encore plus vorace. Elle peut maintenant afficher fièrement ses couleurs en vue de l'obtention d'une deuxième Coupe Stanley!
Lacroix semble avoir un don inné pour réaliser des coups fumants. Dès son entrée en poste chez les Nordiques de Québec, il avait épaté la galerie en complétant une transaction spectaculaire avec les Maple Leafs de Toronto lors de la séance de repêchage. Avec Colorado, il en est à un troisième exploit d'affilée, ajoutant le nom de Blake à ceux de Fleury en 1999 et de Bourque en 2000 à sa feuille de route. Pas si mal, non?
Si Pierre Lacroix semble aisé d'emprunter quelques trucs d'Alain Choquette ou de David Copperfield pour réussir ses tours de passe-passe, il reste que la santé financière de la formation qu'il dirige l'aide grandement à passer aux actes. L'Avalanche profite présentement d'un engouement extraordinaire à Denver, les loges et les billets dispendieux se vendent comme des hot dogs et il est donc beaucoup plus facile de débloquer les budgets nécessaires qu'à Calgary, disons.
En cette ère où il est impératif de "gagner tout de suite", quand le contexte s'y prête, il faut prendre tous les moyens qui s'imposent pour y arriver. Cela inclus le fait de dépenser beaucoup d'argent et de sacrifier des joueurs importants quand il le faut. Cela inclus aussi le fait de prendre certains risques "calculés", de faire le bon pari.
Personne ne peut prédire avec certitude que Blake restera à Denver au cours des prochaines années, bien que le compte de banque de l'Avalanche, la qualité de l'équipe et l'attrait de la ville et de ses partisans seront des arguments difficiles à repousser pour le défenseur vedette. Personne ne sait si Sakic et Roy en viendront à une entente avec Lacroix.
Mais à court terme, cela n'est pas très important. La saison actuelle est celle de l'Avalanche du Colorado, jusqu'ici et son patron vient de poser un geste pour qu'il en soit ainsi jusqu'à la toute fin. Visiblement, le magicien qui a du fric est aussi un homme d'affaires rusé!
Sather a-t-il perdu ses pouvoirs ?
Tiens, puisque l'on fait dans la magie, que dire des "pouvoirs surnaturels" qu'on reconnaissait à Glen Sather à l'époque où il dirigeait les modestes Oilers? Nous voilà à deux semaines de la limite pour les transactions et le "sauveur" des Rangers n'a toujours pas réussi à conclure un seul marché en vue de secouer son équipe et surtout, d'apaiser la frustration grandissante des partisans new-yorkais. Que se passe-t-il donc ?
Il y a deux explications plausibles. Premièrement, plusieurs croient toujours que Sather a depuis longtemps scellé une entente avec les Coyotes de Phoenix et Wayne Gretzky mais qu'il a dû attendre beaucoup plus longtemps que prévu avant de la mettre à exécution, en raison du retard considérable avec lequel s'est fait le transfert de propriété des Coyotes. Vous connaissez la rumeur depuis longtemps: elle implique Fleury, Richter, Tkachuk et Khabibulin, entre autres.
Deuxièmement, il faut reconnaître que les Rangers ont peu à offrir aux autres formations comparativement à l'Avalanche, par exemple. Le contrat de Fleury est inabordable pour plusieurs, Nedved représente un doute continuel et des jeunes comme Hlavac ne peuvent être logiquement mis sur le marché. Comble de malheur, Richter est sérieusement blessé et certains doutes maintenant de son avenir dans la LNH.
C'est donc l'impasse pour M. Sather. Dans une certaine mesure, il doit regretter l'époque où il n'avait que des budgets restreints à sa disposition. C'était, en tout cas, beaucoup plus facile de savoir ce qui était à portée de main pour son équipe et ce qui ne l'était pas. Avec beaucoup d'argent mais peu de ressources humaines à sa disposition, la situation est beaucoup plus complexe.
Même pas sûr qu'Alain Choquette réussirait, là-bas, à New York
Son équipe, déjà terrifiante pour les autres, vient de prendre des allures encore plus vorace. Elle peut maintenant afficher fièrement ses couleurs en vue de l'obtention d'une deuxième Coupe Stanley!
Lacroix semble avoir un don inné pour réaliser des coups fumants. Dès son entrée en poste chez les Nordiques de Québec, il avait épaté la galerie en complétant une transaction spectaculaire avec les Maple Leafs de Toronto lors de la séance de repêchage. Avec Colorado, il en est à un troisième exploit d'affilée, ajoutant le nom de Blake à ceux de Fleury en 1999 et de Bourque en 2000 à sa feuille de route. Pas si mal, non?
Si Pierre Lacroix semble aisé d'emprunter quelques trucs d'Alain Choquette ou de David Copperfield pour réussir ses tours de passe-passe, il reste que la santé financière de la formation qu'il dirige l'aide grandement à passer aux actes. L'Avalanche profite présentement d'un engouement extraordinaire à Denver, les loges et les billets dispendieux se vendent comme des hot dogs et il est donc beaucoup plus facile de débloquer les budgets nécessaires qu'à Calgary, disons.
En cette ère où il est impératif de "gagner tout de suite", quand le contexte s'y prête, il faut prendre tous les moyens qui s'imposent pour y arriver. Cela inclus le fait de dépenser beaucoup d'argent et de sacrifier des joueurs importants quand il le faut. Cela inclus aussi le fait de prendre certains risques "calculés", de faire le bon pari.
Personne ne peut prédire avec certitude que Blake restera à Denver au cours des prochaines années, bien que le compte de banque de l'Avalanche, la qualité de l'équipe et l'attrait de la ville et de ses partisans seront des arguments difficiles à repousser pour le défenseur vedette. Personne ne sait si Sakic et Roy en viendront à une entente avec Lacroix.
Mais à court terme, cela n'est pas très important. La saison actuelle est celle de l'Avalanche du Colorado, jusqu'ici et son patron vient de poser un geste pour qu'il en soit ainsi jusqu'à la toute fin. Visiblement, le magicien qui a du fric est aussi un homme d'affaires rusé!
Sather a-t-il perdu ses pouvoirs ?
Tiens, puisque l'on fait dans la magie, que dire des "pouvoirs surnaturels" qu'on reconnaissait à Glen Sather à l'époque où il dirigeait les modestes Oilers? Nous voilà à deux semaines de la limite pour les transactions et le "sauveur" des Rangers n'a toujours pas réussi à conclure un seul marché en vue de secouer son équipe et surtout, d'apaiser la frustration grandissante des partisans new-yorkais. Que se passe-t-il donc ?
Il y a deux explications plausibles. Premièrement, plusieurs croient toujours que Sather a depuis longtemps scellé une entente avec les Coyotes de Phoenix et Wayne Gretzky mais qu'il a dû attendre beaucoup plus longtemps que prévu avant de la mettre à exécution, en raison du retard considérable avec lequel s'est fait le transfert de propriété des Coyotes. Vous connaissez la rumeur depuis longtemps: elle implique Fleury, Richter, Tkachuk et Khabibulin, entre autres.
Deuxièmement, il faut reconnaître que les Rangers ont peu à offrir aux autres formations comparativement à l'Avalanche, par exemple. Le contrat de Fleury est inabordable pour plusieurs, Nedved représente un doute continuel et des jeunes comme Hlavac ne peuvent être logiquement mis sur le marché. Comble de malheur, Richter est sérieusement blessé et certains doutes maintenant de son avenir dans la LNH.
C'est donc l'impasse pour M. Sather. Dans une certaine mesure, il doit regretter l'époque où il n'avait que des budgets restreints à sa disposition. C'était, en tout cas, beaucoup plus facile de savoir ce qui était à portée de main pour son équipe et ce qui ne l'était pas. Avec beaucoup d'argent mais peu de ressources humaines à sa disposition, la situation est beaucoup plus complexe.
Même pas sûr qu'Alain Choquette réussirait, là-bas, à New York