Les grands athlètes ont cette capacité d’élever leur jeu d’un cran au moment opportun et c’est exactement ce que fait Marie-Philip Poulin au Championnat du monde de hockey présenté à Ottawa.

L’athlète de Beauceville a été une menace constante pour la Russie, dans une victoire de 8-1 du Canada en demi-finale lundi soir. Elle a terminé sa soirée de travail avec deux buts et une passe, en plus d’être choisie joueuse du match du côté des gagnantes.

« Ce qui est extraordinaire avec Marie-Philip, c’est qu’à chaque fois qu’elle compte, elle regarde la fille qui lui a fait la passe même si c’est elle qui a fait le plus beau jeu et le super lancer. Ça prouve que c’est une fille qui a l’équipe à cœur », a fait remarquer Caroline Ouellette au terme de la rencontre.

En tête des pointeuses de la compétition avec une récolte de quatre buts et six passes, Poulin a expliqué facilement le succès qu’elle connaît, ce qui l’a amenée à encenser à son tour sa coéquipière de Rosemont.

« Je joue avec Jayna Hefford, Brianne Jenner et Caroline aussi parfois, je pense que ça m’aide beaucoup d’avoir la chanceUne grande de jouer avec elles. Elles me donnent les rondelles, ce n’est pas long. »

« Des buts, ça se fait toujours grâce à des coéquipières. Des passes, ça ne se fait pas tout seul », a mentionné à l’évidence l’attaquante de 22 ans.

Même si les Canadiennes ont été limitées à 1 but sur 20 tirs en première période, elles n’ont pas paniqué.

« Elles se sont très bien défendues et leur gardienne a fait de bons arrêts, a expliqué la défenseuse Catherine Ward. Nous sommes restées positives. Nous savions que ça allait venir, qu’il fallait juste continuer de travailler. »

« Nous essayions peut-être trop les jeux parfaits. Je pense que les Russes ont fait un bon travail pour être très près les unes des autres dans l’enclave pour nous forcer à lancer de l’extérieur », a quant à elle analysé Ouellette.

« Leur gardienne a vraiment bien fait au début du match et nous a rendu la vie un peu difficile, mais après le premier but, les choses ont bien tourné », a pour sa part constaté Sarah Vaillancourt.

« Elles jouaient très physique et je pense que c’est une bonne chose. Nous voulons que les autres équipes jouent aussi physique que nous. Elles ont pris quelques bons lancers, en plus de compter leur premier but contre nous. »

Physiques, talentueuses et améliorées

Ouellette, assistante à la capitaine Hayley Wickenheiser, a par ailleurs été élogieuse envers les Russes.

« Elles essayaient de nous ralentir en zone neutre. C’est vraiment une équipe améliorée, il n’y a aucun doute. Je suis vraiment heureuse de voir le nouveau leadership autour de l’équipe. »

Ward abondait dans le même sens. « Elles se sont beaucoup améliorées. Elles sont talentueuses, on voit qu’elles ont de belles habiletés. Les Jeux olympiques seront chez elles et elles mettent la gomme. Elles vont continuer de s’améliorer. »

Un 15e choc de suite au sommet attend Canadiennes et Américaines en finale du Championnat du monde de hockey mardi soir. Quel sera la recette gagnante?

« Je pense que ça va être un match vraiment physique demain et que l’intensité sera au maximum. Elles sont rapides et se font de belles passes, nous devrons donc bien accomplir toutes les petites choses à chaque présence », a simplement suggéré Poulin.

« Nous devons jouer avec la même confiance que depuis la troisième période contre les Américaines », a renchéri Ouellette, en faisant allusion à leur gain de 3-2 acquis en tirs de barrage lors des préliminaires.

« Nous voulons avoir un effort de 60 minutes. Ce sera notre objectif, d’avoir un travail constant, solide. »

La vétéran, qui en est à sa 11e expérience au mondial, affichait par ailleurs une belle confiance envers ses jeunes coéquipières.

« Nos jeunes joueuses qui n’étaient pas à Vancouver, je trouve qu’elles font un travail formidable! »

Sans le dire, Ouellette espère que ce sera de nouveau le cas dans moins de 24 heures.