C'est en réponse à l'une des questions de Renaud Lavoie, sur nos ondes, que l'entraîneur des Ducks d'Anaheim, Randy Carlyle, a le mieux résumé le fait marquant de la conquête de son équipe.

« Le fait qu'il n'y avait pas un seul candidat vraiment évident pour le trophée Conn Smythe est la plus belle marque de reconnaissance que l'on puisse nous faire », a-t-il dit en substance. « Cette victoire, c'est l'affaire de tous les joueurs et je suis fier de diriger ces athlètes. Tout au cours de la saison, ils ont endossé le système que je préconise et cela a permis le résultat de ce soir».

Carlyle ne saurait dire mieux. Tous les joueurs et entraîneurs qui ont affronté les Ducks au cours du calendrier ou en séries éliminatoires vous diront à quel point il était épuisant de jouer contre eux. Un trio quittait la patinoire, aussitôt l'autre s'amenait avec la même détermination, le même acharnement.

Certes, on peut cibler quelques joueurs en particulier dans l'analyse de cette remarquable saison. Comme le disait si bien Jean-Sébastien Giguère après le match, les Ducks comptent dans leurs rangs les « deux meilleurs défenseurs au monde » et leur rendement exceptionnel, tout au long de la saison, ainsi que leur expérience et leur leadership, ont dicté une bonne partie du grand dénouement d'hier. Mais globalement, chaque membre de cette équipe mérite sa place au soleil, incluant l'entraîneur Randy Carlyle qui a su créer l'environnement nécessaire à l'éclosion de ses joueurs.

Les Ducks méritent donc amplement cette conquête et personne ne saurait remettre en doute la légitimité de leur titre de champions de la Coupe Stanley!

Les Sénateurs méritent le respect

Les Sénateurs d'Ottawa ont peut-être paru bien pâles au cours de la grande finale, mais globalement, on peut dire que cette équipe a acquis beaucoup de respect au cours des séries éliminatoires. Les Sénateurs avaient beaucoup de choses à prouver à leurs partisans cette saison et ils ont répondu avec brio à compter du mois de décembre.

Sur le plan collectif, ils ont démontré une étanchéité qu'on ne leur connaissait pas. À une base de talent indéniable, ils ont ajouté de l'ardeur et même un soupçon de hargne, ce qui leur a permis de lessiver leurs trois premiers adversaires en une quinzaine de rencontres. Sur le plan individuel, Daniel Alfredsson a enfin réussi à prouver à quel point il est un compétiteur hors pair et il pourra certainement profiter d'une reconnaissance accrue auprès des supporteurs de l'équipe. Il est dommage pour lui que ses deux compagnons de trio se soient affaissés autant, lors de la finale, le faisant moins bien paraître, forcément.

Il sera intéressant, maintenant, de voir la suite des événements à Ottawa. Plusieurs croient que John Muckler annoncera qu'il se retire et il est tout naturel que Bryan Murray soit le candidat numéro un pour lui succéder. Il faudrait alors qu'il cherche un nouvel entraîneur. Il sera aussi intéressant de voir si les Sénateurs vont réitérer leur confiance en Ray Emery. À n'en pas douter, l'équipe sera encore extrêmement compétitive la saison prochaine mais je ne suis pas sûr que ses dirigeants croient Emery capable de la mener jusqu'au bout.

Sur ces quelques réflexions, je vous souhaite de passer un bel été chers amis et c'est avec beaucoup de plaisir que je vous convie déjà à une 19e saison de hockey à RDS, dès octobre prochain. Celle-ci s'annonce aussi excitante sur le plan sportif que sur le plan télévisuel, alors que notre réseau passera à l'ère de la haute définition.

Entre temps, je vous souhaite de passer de beaux moments ensoleillés. À bientôt!