Aucun argent public versé selon Hockey Canada
Hockey mardi, 14 juin 2022. 14:04 vendredi, 13 déc. 2024. 21:34Hockey Canada affirme ne pas avoir utilisé l'argent des fonds publics pour régler à l'amiable une poursuite dans laquelle huit joueurs de la Ligue canadienne de hockey, dont certains membres de l'équipe canadienne du Mondial junior 2017-2018, ont été accusés d'avoir agressé sexuellement une femme, révèle Rick Westhead de TSN.
« Hockey Canada se réjouit d'avoir l'occasion de comparaître devant le Comité permanent du patrimoine canadien », a écrit l'organisation dans un communiqué publié mardi, un jour après que le comité ait voté lors d'une séance à huis clos pour tenir une audience de trois heures à Ottawa le 20 juin pour discuter du règlement.
« Nous prenons les allégations contre les membres de l'équipe nationale junior 2017-2018 – ainsi que la sécurité et le bien-être de toute personne participant à nos programmes – extrêmement au sérieux. Nous pouvons affirmer avec certitude qu'aucun fonds gouvernemental n'a été utilisé dans le récent règlement ».
La femme, qui n'a pas été identifiée dans les dossiers judiciaires, a allégué que les agressions avaient eu lieu en juin 2018 dans un hôtel de London, en Ontario, à la suite d'un évènement de Hockey Canada. Ses allégations ont été incluses dans une poursuite déposée le 20 avril qui a été réglée hors cour. La demanderesse voulait intenter une poursuite d'une valeur totale de 3,55 millions de dollars. Le montant de l'indemnité n'est pas connu. Les allégations contre les joueurs n'ont jamais été prouvées devant un tribunal et aucun des joueurs visés n'a déposé de témoignage.
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Le député néo-démocrate de New Westminster–Burnaby, Peter Julian, a déclaré à TSN lors d'une entrevue lundi que le comité inviterait le président de Hockey Canada Scott Smith, le directeur général Tom Renney, l'ancien vice-président principal de l'assurance et de la gestion des risques Glen McCurdie et le président de la Fondation Hockey Canada David Andrews à témoigner.
« Les Canadiens méritent de savoir et veulent savoir ce qui s'est passé ici et la raison pourquoi cela a été gardé secret pendant quatre ans », a déclaré Julian.
L'audience du 20 juin sera publique et diffusée sur le web, a déclaré Julian. Il a dit que si des responsables de Hockey Canada refusaient l'invitation, ils recevraient une citation à comparaître.
La ministre des Sports du Canada, Pascale St-Onge, a également ordonné une vérification des finances de Hockey Canada afin de déterminer si l'argent des contribuables a été utilisé pour régler l'affaire.
La LNH a annoncé le 26 mai qu'elle ouvrait une enquête sur les allégations et a déclaré que les huit joueurs qui auraient été impliqués faisaient partie de l'équipe canadienne du Mondial junior. Une semaine plus tard, le 3 juin, la LNH a officiellement avisé l'Association des joueurs de son intention d'enquêter, comme l'exige la convention collective.
La porte-parole de Hockey Canada, Esther Madziya, a écrit dans une déclaration du 25 mai à TSN que l'organisation avait informé la police de London des allégations et avait embauché le cabinet d'avocats torontois Henein Hutchison LLP pour enquêter.
La déclaration suivante est faite au nom de Hockey Canada :
« Hockey Canada salue l’occasion de comparaître devant le Comité permanent du patrimoine canadien. L’organisation traite les allégations contre des membres de l’équipe nationale junior de 2017-2018 avec le plus grand des sérieux, tout comme la sécurité et le bien-être de l’ensemble des participantes et participants à ses programmes. Nous respectons le souhait de la jeune femme qui a fait part de cet incident de préserver son anonymat et nous invitons le reste de la population à en faire autant. Nous irons volontiers nous entretenir avec le Comité en ce qui a trait à l’engagement continu de Hockey Canada envers la sécurité et l’intégrité du sport chez les jeunes, de même qu’aux mesures prises pour veiller à ce que les attentes établies envers notre personnel, nos athlètes et nos bénévoles au sein de nos programmes reflètent la mission de l’organisation et les valeurs de notre pays. Entretemps, nous pouvons affirmer sans l’ombre d’un doute qu’aucuns fonds publics n’ont servi au récent règlement de la poursuite. »