À l'origine du doublé des soeurs
Ski acrobatique dimanche, 9 févr. 2014. 13:31 dimanche, 15 déc. 2024. 07:23
SOTCHI – Les entraîneurs Marc-André Moreau et Jean-Paul Richard ont été deux des principaux architectes du doublé or/argent de Justine et Chloé Dufour-Lapointe, samedi, à l’épreuve féminine olympique des bosses. Ancien athlète de haut niveau en ski acrobatique, Moreau a été vice-champion du monde des bosses en 2005 en plus d’avoir terminé quatrième aux Jeux olympiques de Turin, en 2006.
Dès sa retraite sportive au printemps 2007, Moreau est rapidement passé du côté des entraîneurs. Il a d’abord été recruté au sein du personnel de l’équipe du Québec pour ensuite faire le saut dans l’équipe nationale. Les Jeux de Sotchi étaient donc ses premiers à titre d’entraîneur.
Pour sa part, Jean-Paul Richard, a lui aussi été à la tête de l’équipe provinciale, où il avait notamment dirigé Chloé aux Jeux du Canada de 2007. C’est toutefois sous les couleurs de la Suède qu’il a vécu les Jeux de Vancouver. L’entraîneur est ensuite revenu au pays au début du dernier cycle olympique.
Un métier plus stressant
« Je trouve que c’est plus difficile d’être l’entraîneur en haut de la piste que d’être l’athlète qui fait la descente », a confié Moreau après la finale féminine. « Quand l’athlète part, tu n’as plus le contrôle et ça devient un 30 secondes d’énervement où tu ne sais pas ce qui va arriver. Chose certaine, c’est bien plus comme entraîneur que j’ai été stressé! Aussi, je crois que j’aime plus ça que lorsque j’étais un athlète. Tu n’es pas seul et l’adrénaline est partagée avec plusieurs. »
Loin de vouloir s’arrêter sur ce succès, l’entraîneur a déjà de nouveaux projets pour ses protégées, notamment des sauts désaxés qui vont rehausser encore plus le sport.
Une préparation de longue haleine
La bataille qui a été menée contre la favorite et détentrice du titre olympique de 2010, Hannah Kearney, n’a pas seulement eu lieu samedi soir sur la piste de la Rosa Mogul. Depuis les dernières étapes de la Coupe du monde, Justine et Chloé ont mis de la pression sur l’Américaine qui a peut-être senti le besoin de rehausser son jeu une fois en super finale.
« Ici, à Sotchi, c’est le parcours le plus difficile que j’ai vu depuis longtemps. Les bosses sont immenses et les filles pouvaient un peu moins se laisser aller. Toutefois, c’était le genre de parcours où si on commet une erreur, on la voit tout de suite sans pouvoir la camoufler. »
En participant à la réalisation de ce doublé, Marc-André Moreau a accompli l’objectif qu’il s’était fixé au tout début de sa carrière d’entraîneur.
« Je trouve très motivant de partager mon expérience avec eux (les jeunes) et d’essayer de faire une petite différence pour les amener vers les plus hauts sommets », avait-il déclaré à Sportcom, en mai 2007, à l’annonce de sa retraite sportive.
Difficile de trouver un plus haut sommet que les deux premières marches d’un podium olympique!