Le rêve de la fondeuse Cendrine Browne s'est finalement concrétisé
Jeux olympiques samedi, 10 févr. 2018. 11:37 jeudi, 12 déc. 2024. 01:22PYEONGCHANG – Le rêve olympique de la fondeuse Cendrine Browne s’est finalement concrétisé samedi, quand elle a pris le départ du skiathlon, première épreuve de ski de fond au programme des Jeux olympiques de PyeongChang. L’athlète de Saint-Jérôme est passée bien près de percer le top-30, s’arrêtant au 33e rang. Également sur la ligne de départ, la Québécoise Anne-Marie Comeau a fini 48e.
« Je suis vraiment excitée, je suis Olympienne maintenant ! » s’est exclamée Browne qui a parcouru les 7,5 kilomètres style classique et les 7,5 kilomètres style libre en 44 min 1,9 s.
C’est la Suédoise Charlotte Kalla qui a été couronnée, s’imposant en 40 min 44,9 s. La fondeuse, médaillée d’or au 10 km libre des Jeux olympiques de Vancouver et au relais 4x5 km à Sotchi, a devancé par 7,8 secondes sa plus proche poursuivante, la Norvégienne Marit Bjoergen. La Finlandaise Krista Parmakoski (+10,1 secondes) a complété le podium.
En retard de 3 minutes 17 secondes sur la championne olympique, Cendrine Browne a brisé la glace de la façon dont elle l’espérait. « J’ai eu de super sensations aujourd’hui alors ça augure bien pour la suite. J’aurais aimé percer le top-30, mais c’est mon meilleur résultat de la saison alors je suis vraiment, vraiment contente. »
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Le skiathlon de samedi ne pourrait être qu’une mise en bouche pour ce qui suivra pour Cendrine Browne à PyeongChang. « Je n’ai pas de pression. Je me suis rendue ici, je sais que je suis en forme, j’ai fait tout ce que je voulais », a confié la Québécoise, qui s’est sentie plus nerveuse dans tout le processus de sélection olympique qu’en cette journée de première. « Maintenant que j’y suis, je veux juste profiter de cette belle expérience, vraiment donner tout ce que j’ai et faire mon possible à chaque course. »
Des courses universitaires à un départ olympique
Si Cendrine Browne souhaitait se rapprocher d’un top-30 à ses débuts olympiques, Anne-Marie Comeau espérait quant à elle de surtout ne pas finir en queue de peloton. « Je partais loin alors ça me stressait un peu, a admis la fondeuse de Saint-Ferréol-les-Neiges. J’ai essayé de rattraper au fur et à mesure. »
Comeau a finalement pris le 48e rang sur les 62 inscrites, terminant à 4 minutes 57,9 secondes de Charlotte Kalla. « J’ai tellement été impressionnée au début à la vitesse où c’est parti. Le premier tour a été plus dur, juste de me mettre un peu dans la game, mais après je me sentais mieux. En style libre, j’étais plus concentrée. »
Aux premiers jours de l’année 2018, Anne-Marie Comeau ne pensait pas qu’un mois plus tard, elle skierait aux Jeux olympiques aux côtés des meilleures au monde de sa discipline.
« Dans ma tête, au début de la saison, je faisais les courses universitaires et j’allais à l’Université à temps plein. Il y a eu un petit changement », a raconté l’étudiante de première année en Administration – Comptabilité à l’Université Laval.
Pour un changement, c’en est tout un ! Revendiquant deux podiums aux sélections olympiques canadiennes disputées au mont Sainte-Anne au début du mois de janvier, Comeau traçait sa voie vers une place au sein de la délégation canadienne. Une place qui s’est ensuite confirmée après avoir obtenu des résultats dans des courses sanctionnées par la Fédération internationale de ski pour remplir les dernières exigences.
« Ça s’est concrétisé il y a très peu de temps. On dirait que je ne le réalisais pas dans ma tête à mon arrivée ici. Maintenant, je commence à le réaliser et je vais essayer de profiter de l’expérience au maximum. »
Si elle a pris part à quatre éditions des Championnats du monde juniors, l’athlète de 21 ans ne compte comme expérience internationale senior que deux courses en Coupe du monde… en 2012. Samedi, elle skiait aux côtés de celles qu’elle voyait en action dans son écran.
« Des fois je suis dans mon lit et je me dis : ’’respire, prends deux secondes pour en profiter!’’ »
Cendrine Browne et Anne-Marie Comeau pourront encore savourer leur expérience olympique sur la ligne de départ de la majorité des courses féminines. Leur programme s’échelonnera jusqu’à la toute dernière journée des Jeux de PyeongChang, le 25 février, où elles devraient prendre part au 30 kilomètres classique.
Dimanche, ce sera au tour d’Alex Harvey d’être en piste pour le skiathlon masculin.