Montréal - Dans une finale de l’épreuve de 500 m des plus enlevantes, Charles Hamelin a triomphé par moins d’une longueur de patin et Olivier Jean a mis la main sur une médaille de bronze à la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste de Turin, en Italie.

Hamelin a rapidement pris le contrôle de la course, mais a été dépassé par le Russe Victor An juste avant le sixième virage. L’athlète de Sainte-Julie a repris la tête au début du virage suivant, puis a évité la chute au terme de celui-ci, après s’être retrouvé légèrement en déséquilibre.

An n’avait cependant pas dit son dernier mot et y a été d’une ultime charge à la sortie du dernier virage. Hamelin a résisté à l’assaut de son rival, même s’il a été un peu déporté, plaçant bien son patin droit.

Quant à Jean, il était quatrième avant de profiter d’un déséquilibre du Russe Vladimir Grigorev avec un peu plus d’un tour à faire pour s’emparer de la troisième place. Le patineur de Lachenaie a par la suite défendu avec succès ses acquis, chauffant même An.

Toujours sur 500 m, Charle Cournoyer, de Boucherville, s’est classé troisième de la finale B et du coup septième au classement général.

Deuxième et troisième de la finale consolation chez les femmes, Marianne St-Gelais, de Saint-Félicien, et Valérie Maltais, de La Baie, ont terminé sixième et septième au cumulatif.

Le parcours de Jessica Gregg s’est quant à lui arrêté en quart de finale. Pénalisée, l’Albertaine a fini 16e.

« Un podium qui fait du bien »

Grâce à sa victoire en finale, Hamelin, champion olympique en titre de la spécialité, a été impeccable sur la distance à Turin, remportant les sept courses auxquelles il a pris part. « Je me sentais super bien sur mes lames. La glace était molle, mais allait bien pour moi », a-t-il expliqué.

« En finale, j’ai été un peu conservateur au début pour préserver mes jambes en cas de dépassement parce que, les deux Russes, je savais qu’ils étaient forts au 500 m, comme Olivier. Je voulais vraiment être sûr que j’allais être capable de réattaquer s’il y avait un dépassement. »

Deuxième derrière An, il a dû prendre un risque. « J’ai réussi avec un dépassement un peu tardif. J’ai mis mes deux mains (sur la glace) dans le virage, un peu hors contrôle, mais j’ai réussi à garder ma vitesse. Ça m’a donné une belle victoire, dans une course excitante. »

« C’est un podium qui fait du bien après les difficultés que j’ai rencontrées en Asie, a pour sa part avoué Olivier Jean. Ce n’est pas seulement le résultat qui me fait plaisir, mais aussi la façon dont j’ai patiné. J’ai fait de très bonnes courses techniquement et tactiquement. »

« En plus, ç’a été dans l’adversité », a poursuivi celui qui a été impliqué dans une chute et a été avancé en quart de finale. « J’ai coursé ma demi-finale avec une cinquième position sur la ligne de départ. Au 500 m, c’est toujours une situation qui peut être difficile et je m’en suis bien sorti. »

Le Québécois était également fier de sa prestation en finale. « J’ai réussi à faire un excellent dépassement dans une course qui était extrêmement rapide et très relevée. Les quatre patineurs en finale aujourd’hui étaient réellement les quatre meilleurs de la fin de semaine sur 500 m. »

Pas de médaille au 1500 m

Au 1500 m, les frères Charles et François Hamelin, de Sainte-Julie, ont accédé à la grande finale, mais ni un ni l’autre n’a réussi à monter sur le podium, François se classant quatrième et Charles cinquième.

Pénalisé dans la finale B, Michael Gilday, des Territoires du Nord-Ouest, a terminé au 12e échelon.

Du côté des femmes, Jessica Hewitt, qui réside à Montréal, s’est classée huitième après avoir remporté la finale consolation, tandis que Valérie Maltais a terminé neuvième.

Éliminée jeudi dans les qualifications, Marianne St-Gelais a fini au 36e rang.

Dimanche, en plus des demi-finales et finales des relais, les épreuves de 1000 m seront à l’honneur et mettront en vedette Hewitt, Maltais, St-Gelais, Cournoyer, Charles Hamelin et Jean.

Les Coupes du monde de Turin et de Kolomna, en Russie, qui sera disputée la semaine prochaine, servent de sélections pour déterminer le nombre de patineurs par épreuve que chaque nation pourra déléguer aux Jeux olympiques de Sotchi.