Les Championnats du monde de patinage de vitesse courte piste s’ouvriront vendredi à Debrecen, en Hongrie. Charles Hamelin, qui a dominé les épreuves de 500 m cette saison en Coupe du monde, nourrit de grandes ambitions pour cet événement qui clôturera l’année préolympique.

Son objectif ? Terminer en tête du classement cumulatif pour s’approprier le titre de champion de monde. « C’est un titre que je n’ai pas encore à mon actif et j’aimerais le décrocher avant d’accrocher mes patins », a indiqué l’athlète de 28 ans.

À la lumière des résultats qu’il a obtenus ces derniers mois sur le circuit, tout porte à croire que cette année pourrait être la bonne pour Hamelin, qui en sera à une dixième participation en Championnats du monde. Neuf fois médaillé en cinq étapes de la Coupe du monde, le patineur de Sainte-Julie a signé des victoires sur 500 m et sur 1000 m en février, à Sotchi, sa dernière compétition avant celle de Debrecen.

« Avec les résultats que j’ai eus dans les dernières Coupes du monde, je ne peux arriver là autrement qu’en confiance. Je vais essayer de faire ce que je fais d’habitude. D’être relax aussi et de ne pas stresser pour rien. C’est la recette qui risque de me faire avoir les meilleurs résultats », a précisé Hamelin.

L’an dernier, aux Championnats du monde de Shanghai, il avait conclu au quatrième rang du classement cumulatif. Après avoir terminé deuxième au 500 m, troisième au 1000 m et quatrième au 1500 m, il avait dû renoncer au 3000 m en raison d’une blessure.

Un autre qui sera à surveiller cette fin de semaine en Hongrie, c’est Olivier Jean. Après avoir connu une saison de rêve en 2011-12, les derniers mois ont été difficiles pour le patineur de Lachenaie.

Si tout avait bien commencé pour lui aux étapes de Calgary et de Montréal, où il a mérité une médaille d’argent sur 1000 m et une de bronze sur 500 m, sa saison a pris une tournure inattendue suite à son passage à Nagoya au Japon, en décembre. Victime d’une commotion cérébrale à sa première course, Jean a été contraint à six semaines d’inactivité complète. Le champion du monde en titre sur 500 m n’a pu renouer avec la compétition qu’en février, à Sotchi.

« Physiquement et mentalement, ç’a été difficile avant les dernières Coupes du monde. J’étais très inconstant sur la glace. La forme physique était difficile à rétablir. Mais à Dresde, j’ai bien patiné. Je me sens mieux sur mes appuis et je suis de plus en plus en forme. Alors je suis confiant pour les Mondiaux », a précisé l’athlète de 28 ans, qui avait terminé troisième au classement cumulatif l’an dernier à Shanghai.

Michael Gilday, des Territoires du Nord-Ouest, sera le troisième patineur canadien à s’élancer aux épreuves individuelles.

Guillaume Bastille, de Rivière-du-Loup, et Charle Cournoyer, de Boucherville, seront disponibles pour aider le relais masculin canadien à défendre son titre mondial.

Le défi de Valérie Maltais

Quant à Valérie Maltais, elle voudra certainement prouver des choses à Debrecen. Sacrée vice-championne du monde à Shanghai après sa victoire sur 3000 m et sa troisième place sur 1000 m, l’athlète de 22 ans de La Baie n’a pas connu la saison à laquelle on aurait pu s’attendre. Après sa victoire sur 1000 m à Montréal, Maltais n’a pas su retrouver le chemin du podium. En Coupe du monde, elle a terminé la saison au 7e rang du 1000 m et au 9e du 1500 m, ses distances de prédilection.

« J’ai eu un bon début de saison. Par la suite, en Asie, ç’a un petit peu moins bien été. Et à Sotchi, j’étais malade alors ça m’a rendue la tâche un peu difficile », a dit Maltais. Malgré tout, elle espère pouvoir tirer profit du travail accompli ces derniers mois pour bien faire aux Mondiaux.

« Habituellement, on s’entraîne pour arriver très fort dans les premières Coupes du monde. Par la suite, on a un blitz pour aller chercher le plus gros volume d’entraînement possible. Lorsqu’on arrive en décembre, les jambes sont un peu plus lourdes. Parfois, quand on est moins reposé, c’est un peu plus difficile de prendre les meilleures décisions en course. Mais pour les Mondiaux, on va vraiment retrouver le maximum de la forme. »

Marianne St-Gelais, quatrième en Coupe du monde sur 500 m cette saison, fera son retour aux épreuves individuelles aux Championnats du monde après avoir fait l’impasse sur celles de Shanghai l’an dernier. Pourra-t-elle réaliser l’impensable, soit doubler la très dominante Chinoise Wang Meng?

« Elle a encore fracassé le record du monde au 500 m cette année (à Dresde, en Allemagne). Mais cette fois-ci, j’étais juste derrière elle. Pour moi, c’est un indice. Quand elle est devant moi maintenant, j’arrive à la suivre. Avant, je n’étais pas capable. C’est une preuve que je me suis améliorée et que je dois continuer comme ça », a dit la patineuse de 23 ans de Saint-Félicien, vice-championne olympique sur la distance.

« Ce qui me reste à travailler, c’est d’essayer de la dépasser. Je n’ai jamais été aussi près et aussi bien installée derrière elle. Alors maintenant, il faut que je tente des choses. »

Marie-Ève Drolet, de Laterrière, participera également aux épreuves individuelles. Deux fois médaillée cette saison en Coupe du monde, la patineuse de 31 ans avait terminé troisième l’an dernier au 500 m et au 3000 m aux Mondiaux de Shanghai. Elle avait conclu la compétition au septième rang.

Jessica Hewitt, de Kamloops en Colombie-Britannique, et Gabrielle Waddell, de Red Deer en Alberta, complèteront la délégation féminine canadienne en Hongrie.