MONTRÉAL - Le président du Comité olympique canadien (COC), Marcel Aubut, est bien au fait des problèmes que rencontrent les fédérations canadiennes de sports d'hiver à se trouver du financement depuis la fin des Jeux de Vancouver.

C'est le cas notamment de l'Association canadienne de ski acrobatique. Son chef de la direction, Peter Judge, faisait remarquer à La Presse Canadienne au début du mois que sa fédération a perdu ses cinq partenaires financiers depuis quelques années, dont trois depuis la fin des JO de 2010, ce qui représente un manque à gagner de près de 1,4 million $.

« Les sports d'hiver traversent une période difficile depuis les Jeux de Vancouver, avait alors expliqué Judge. Si on exclut les grandes disciplines hivernales - le patinage artistique, le ski alpin -, à peu près toutes les fédérations sportives ont connu des difficultés comme nous après 2010. »

Aubut, qui a rencontré les représentants des médias lors de l'annonce d'un important partenariat de quatre ans avec BMW Canada, au Salon de l'auto, vendredi, promet que le COC apportera son aide à l'ACSA, mais aussi aux autres fédérations aux prises avec les mêmes ennuis.

« Le COC est très sensible à cela. Et ce n'est pas le succès que nous connaissons qui prive les fédérations de leurs commanditaires, car dans 90 pour cent des cas, ce ne sont pas les mêmes. Mais les fédérations sportives sont nos meilleurs partenaires et nous allons tout faire pour leur venir en aide.

« Mais ce qui est arrivé, ce n'est pas compliqué. Les fédérations n'ont pas beaucoup de ressources et après des Jeux à la maison, c'est partout pareil. À Calgary, en 1988, on avait 34 commanditaires et nous sommes passés à trois par la suite. À Athènes, le Comité olympique grec est passé de 68 commanditaires à quatre après les Jeux de 2004. Les compagnies dépensent ailleurs après avoir participé à l'effort olympique chez eux, même si c'est un grand succès.

« Au COC, on a réussi à contrer cette tendance-là avec beaucoup de sophistication et une équipe marketing exceptionnelle. Mais les fédérations n'ont pas ces ressources, alors elles ont vécu l'effet boomerang de tenir les Jeux à la maison, jumelé à l'économie très volatile des dernières années. On va tourner ça de bord avec elles, j'en suis très confiant. »

De façon concrète, certaines fédérations pourraient ainsi profiter de la manne apportée par certains des partenaires du COC.

« On va leur venir en aide. On va les inclure dans certaines de nos ententes pour pouvoir assurer leur survie en attendant qu'elles volent de leurs propres ailes. »

« Le COC a été très présent et tente de nous aider du mieux qu'il le peut, a confirmé Judge. Malheureusement, ces choses prennent du temps à se concrétiser. Mais je crois que dans les prochains jours, voire les prochaines semaines, nous serons en mesure de récolter les premiers fruits de ses efforts. »