Le parcours de Québec présente de nombreux défis, dont le plus connu la Côte de la Montagne. À première vue, cette courte ascension sinueuse peut avoir des airs de simple petite butte pour des cyclistes de ce calibre… pas tout à fait.

« C'est vraiment l'enchaînement, la répétition, toujours être attentif qui va user », raconte Dominique Rollin.

Hugo Houle est du même avis que son compatriote cycliste.

« Ce qui fait en sorte que la côte de la Montagne est aussi importante, c'est qu'à partir du boulevard Champlain, c'est plus large. Donc en tournant le virage ici à gauche, tout le peloton se rétrécit et là ça étire. Au dernier tour, si tu tournes 50e ici, c'est impossible d'aller gagner, à moins que tu sois extrêmement fort.»

Côte de la Montagne franchie, il faut demeurer vigilant, surtout si la pluie se met de la partie.

« C'est sûr que la pluie, avec les passages dans la vieille ville, qui sont sinueux, un peu tortueux, avec les pavées sur St-Jean, ça te met dans une position où il faut toujours être placé, être attentif. Même si c'est un faux plat, ça monte à 4 %. Ça rentre dans les jambes. C'est la vitesse qui va aller avec ça, les relances. Des fois tu sors des virages, il faut que tu remontes à 60 km/h pour rattraper le groupe. Au bout de 200 kilomètres, ça rentre dans les jambes », poursuit Dominique Rollin.

« Pour un circuit comme cela, ça prend un gars qui est assez bon pour se positionner, qui est habile avec son vélo à frotter les virages, tout ça. Le coureur typique, je dirais un puncheur. On peut penser à Peter Sagan, qui est un exemple par rapport à ça. Cadel Evans est bon aussi sur ce genre d'effort », analyse Houle.

« Le côté d'une course de 200 kilomètres, c'est de savoir quand se placer et quand laisser aller et se dire, je prends le risque d'être derrière, pour sauver de l'énergie. Je me souviens, la première année, c'est Thomas Voeckler qui a gagné. Il avait passé la course derrière le peloton, et il était remonté dans les trois derniers tours. Cela avait payé », se remémore Rollin.

C'est un risque à prendre que pas tous les coureurs ne peuvent se permettre.