Un recul nécessaire
Ski mardi, 22 mai 2007. 16:26 samedi, 14 déc. 2024. 00:03
Mes prochains mois seront consacrés à ma remise en forme afin de poursuivre ma carrière sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin. Mercredi dernier, je suis passée sous le bistouri pour guérir une blessure au genou gauche.
J'ai subi une ostéotomie, une intervention chirurgicale à mon genou gauche qui vise à réaligner l'axe de ma jambe dans un hôpital de London, en Ontario. Le docteur a coupé une partie de mon os dans le tibia pour remettre ma jambe droite. Il s'agit d'une opération assez commune pour les gens qui n'ont pas les jambes bien alignées.
Le docteur m'a garantit que la chirurgie fonctionne. Malheureusement, il n'y a pas d'athlète actif qui a subi une telle intervention. Je donc été l'une des premières athlètes actives au pays à subir cette opération. J'ai eu la chance de parler une trentaine de minutes avec Steve Yzerman, l'ancien capitaine des Red Wings de Detroit, qui a subi la même intervention en 2002. Cette conversation m'a vraiment rassurée. Quand il a décidé de subir l'opération, son genou était plus amoché que le mien, ce qui fait que les résultats par la suite n'ont peut-être pas été aussi bons qu'il aurait souhaité. Il m'a expliqué que c'était son erreur.
En 1999, j'avais subi une reconstruction de mon genou. J'avais toutefois sauté quelques étapes en effectuant un retour trop rapide avec un entraînement physique qui n'était pas adapté à ma condition. L'an dernier, c'était la première fois de ma carrière que mes maux de genoux affectaient mes résultats en piste.
J'ai décidé de subir l'opération pour la suite de ma carrière, mais aussi pour bien vivre mon après-carrière dans quatre ou cinq ans. Lors de ma première rencontre avec le chirurgien, il a été convenu de soigner une petite blessure et d'en profiter pour aller examiner en profondeur l'état de mon genou. C'est à ce moment qu'il a constaté que la blessure était très avancée.
C'était un recul nécessaire pour le reste de ma carrière, mais c'était surtout nécessaire pour m'assurer d'avoir une bonne qualité de vie une fois que je serai à la retraite. Je ne veux pas avoir de difficulté à marcher mes rondes de golf, par exemple. Je tiens aussi à jouer au tennis sans problème. Sans l'intervention chirurgicale, ma qualité de vie se serait détériorée, alors il était hors de question que je ne subisse pas cette opération.
Je ne l'ai pas eu facile après l'opération parce que je suis demeurée trois jours à l'hôpital. Les 36 premières heures ont été difficiles, la douleur étant vive. La morphine n'était pas suffisante pour m'enlever le mal et j'avais de la difficulté à trouver le sommeil. J'ai commencé à mieux me sentir vendredi et le lendemain, je sortais de l'hôpital. Maintenant, ça me fait du bien de prendre l'air.
J'ai commencé ma physio à Laval. Je dois éviter de mettre du poids sur ma jambe pendant une période de six semaines. Après quoi, je vais faire des exercices dans la piscine. Plus tard, je vais me rendre dans le Vermont pour y rencontrer un entraîneur physique avec qui j'ai déjà travaillé en 1999. Il se spécialise dans la remise en forme des genoux chez les skieurs. Ses exercices sont donc adaptés en fonction de mon sport. Je songe aussi à me rendre à Calgary pour travailler avec les docteurs de l'équipe nationale.
Je n'ai pas arrêté de date précise pour un retour à la compétition. Actuellement, je suis entre bonnes mains et très encouragée. Au départ, je trouvais triste d'être rendue à ce point à l'âge de 26 ans mais maintenant, mon moral va bien et ma motivation est de retrouver mes skis, ce qui devrait arriver vers la mi-novembre.
*propos recueillis par RDS.ca
J'ai subi une ostéotomie, une intervention chirurgicale à mon genou gauche qui vise à réaligner l'axe de ma jambe dans un hôpital de London, en Ontario. Le docteur a coupé une partie de mon os dans le tibia pour remettre ma jambe droite. Il s'agit d'une opération assez commune pour les gens qui n'ont pas les jambes bien alignées.
Le docteur m'a garantit que la chirurgie fonctionne. Malheureusement, il n'y a pas d'athlète actif qui a subi une telle intervention. Je donc été l'une des premières athlètes actives au pays à subir cette opération. J'ai eu la chance de parler une trentaine de minutes avec Steve Yzerman, l'ancien capitaine des Red Wings de Detroit, qui a subi la même intervention en 2002. Cette conversation m'a vraiment rassurée. Quand il a décidé de subir l'opération, son genou était plus amoché que le mien, ce qui fait que les résultats par la suite n'ont peut-être pas été aussi bons qu'il aurait souhaité. Il m'a expliqué que c'était son erreur.
En 1999, j'avais subi une reconstruction de mon genou. J'avais toutefois sauté quelques étapes en effectuant un retour trop rapide avec un entraînement physique qui n'était pas adapté à ma condition. L'an dernier, c'était la première fois de ma carrière que mes maux de genoux affectaient mes résultats en piste.
J'ai décidé de subir l'opération pour la suite de ma carrière, mais aussi pour bien vivre mon après-carrière dans quatre ou cinq ans. Lors de ma première rencontre avec le chirurgien, il a été convenu de soigner une petite blessure et d'en profiter pour aller examiner en profondeur l'état de mon genou. C'est à ce moment qu'il a constaté que la blessure était très avancée.
C'était un recul nécessaire pour le reste de ma carrière, mais c'était surtout nécessaire pour m'assurer d'avoir une bonne qualité de vie une fois que je serai à la retraite. Je ne veux pas avoir de difficulté à marcher mes rondes de golf, par exemple. Je tiens aussi à jouer au tennis sans problème. Sans l'intervention chirurgicale, ma qualité de vie se serait détériorée, alors il était hors de question que je ne subisse pas cette opération.
Je ne l'ai pas eu facile après l'opération parce que je suis demeurée trois jours à l'hôpital. Les 36 premières heures ont été difficiles, la douleur étant vive. La morphine n'était pas suffisante pour m'enlever le mal et j'avais de la difficulté à trouver le sommeil. J'ai commencé à mieux me sentir vendredi et le lendemain, je sortais de l'hôpital. Maintenant, ça me fait du bien de prendre l'air.
J'ai commencé ma physio à Laval. Je dois éviter de mettre du poids sur ma jambe pendant une période de six semaines. Après quoi, je vais faire des exercices dans la piscine. Plus tard, je vais me rendre dans le Vermont pour y rencontrer un entraîneur physique avec qui j'ai déjà travaillé en 1999. Il se spécialise dans la remise en forme des genoux chez les skieurs. Ses exercices sont donc adaptés en fonction de mon sport. Je songe aussi à me rendre à Calgary pour travailler avec les docteurs de l'équipe nationale.
Je n'ai pas arrêté de date précise pour un retour à la compétition. Actuellement, je suis entre bonnes mains et très encouragée. Au départ, je trouvais triste d'être rendue à ce point à l'âge de 26 ans mais maintenant, mon moral va bien et ma motivation est de retrouver mes skis, ce qui devrait arriver vers la mi-novembre.
*propos recueillis par RDS.ca