LONDRES – Malgré un but magnifique de N'Golo Kanté pour son retour, Liverpool a une nouvelle fois fait le vide autour de lui en tête de la Premier League en allant s'imposer sans génie mais avec autorité à Chelsea (2-1), dimanche, pour la 6e journée.

Derrière, Arsenal, réduit à 10 en première période, reste dans le bon tempo en venant à bout d'Aston Villa, alors que Manchester United, battu, est relégué à 10 points.

Liverpool chahuté

Défait à Naples (2-0) mercredi en Ligue des Champions, Liverpool a repris ses 5 points d'avance sur les Citizens dans la douleur, tant il a été chahuté par un Chelsea transfiguré par le retour de N'Golo Kanté dans l’entre-jeu.

Le champion du monde, absent depuis un mois pour une blessure à une cheville, a semblé tout de suite dans le rythme, se montrant comme à son habitude très actif et surtout très offensif.

Sa prestation a été enjolivée d'un superbe but : demi-tour et accélération à 25 mètres, avant de placer un amour d'intérieur du pied dans la lucarne gauche d'Adrian (2-1, 71e).

Liverpool, malgré ce 15e succès consécutif en championnat, a montré une nouvelle fois qu'il était moins à l'aise loin d'Anfield quand le niveau de l'adversaire et l'intensité montent d'un cran.

Les Blues regretteront ce face-à-face perdu par Tammy Abraham devant Adrian (24e), le but égalisateur à 1-1 refusé à Cesar Azpilicueta par la VAR en raison d'un hors-jeu très en amont, la tête un peu trop décroisée de Batshuayi (88e)...

La victoire des Reds s'est écrite en première période grâce à deux buts sur coups de pied arrêtés : un missile de 20 mètres de Trent Alexander-Arnold dans la lucarne (1-0, 14e) et une tête de Firmino (2-0, 30e) pratiquement libre de tout marquage.

« À 2-0, on n'a pas exactement joué le football que l'on aurait dû. On aurait dû davantage contrôler le match, on a rendu le ballon trop facilement », a estimé Jürgen Klopp après le match, tout en estimant que les trois points étaient « mérités ».

Arsenal a du caractère!
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Équipe à la technique et au potentiel offensif alléchant, Arsenal a aussi montré qu'il avait du caractère dimanche.

En infériorité numérique toute la seconde période et menés deux fois au score, les Gunners ont fini par renverser le promu Aston Villa (3-2) grâce à un coup-franc de Pierre-Eymeric Aubameyang à six minutes de la fin, son 7e but toutes compétitions confondues et sa 16e réalisation sur les 16 derniers matchs.

Les affaires semblaient pourtant très mal engagées quand le latéral Ainsley Maitland Niles a reçu un deuxième carton jaune à la 41e minute, alors qu'Aston Villa avait ouvert le score dès la 20e.

Les Gunners ont cru se remettre dans le bon sens en égalisant par Nicolas Pépé sur penalty, son premier but en Premier League (1-1, 59e) mais une minute et demie plus tard, le club de Birmingham reprenait la tête par Wesley (1-2, 60e).

Dans les dix dernières minutes de jeu, Callum Chambers (2-2, 81e), rentré peu avant, et Aubameyang ont offert un succès important à Arsenal, 4e, à égalité de points (11) avec Leicester et West Ham qui l'entourent au classement.

« En seconde période, nous devions jouer d'abord avec notre tête mais aussi avec le cœur (...) l'esprit d'équipe a été incroyable mais on doit continuer à travailler et à s'améliorer », a jugé Unai Emery au micro de la BBC.

Harry MaguireManchester United décroche
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Médiocre 8e avec 8 points, déjà 10 de moins que Liverpool, les Red Devils ont fait une très mauvaise opération en perdant à West Ham, surprenant 5e de Premier League, à deux points seulement de Manchester City, 2e avec 13 unités.

Plus encore que le bilan comptable, c'est l'impression d'équipe dans le brouillard donnée par Manchester qui inquiète.

Déjà privé sur blessures de Paul Pogba et d'Anthony Martial, ManU pourrait aussi avoir à se passer de Marcus Rashford, sorti après une heure de jeu en boitant, après avoir été une nouvelle fois très décevant, à l'image de ce ballon cafouillé alors qu'il partait au but vers la 20e minute.

La production offensive a été quasiment nulle et défensivement, l'impression n'a pas été meilleure, à l'instar du manque d'agressivité flagrant sur l'ouverture du score, sur un bel enchaînement d'Andriy Yarmolenko juste avant la pause (1-0, 45e).

Le deuxième but, sur un coup-franc direct à six minutes de la fin, ne doit, lui, rien à personne, mais la mine dépitée de Ole Gunnar Solskjaer sur le banc dans les derniers instants du match montre l'ampleur de la tâche pour l'entraîneur norvégien de United.