Festin de buts mercredi en Championnat d'Espagne: Barcelone a expédié Osasuna (7-1) en deuxième division, avec un doublé de Lionel Messi, et le Real Madrid a effacé sa récente défaite dans le clasico en surclassant La Corogne (6-2) sans Cristiano Ronaldo, ménagé.

Même si Barça et Real ont fait tourner leurs effectifs lors de cette 34e journée, on a vu du spectacle. Et à quatre journées de la fin, le leader catalan (78 pts) reste talonné par son dauphin madrilène (78 pts, un match de moins) avant un mois de mai décisif.

Le sort de la Liga reste en suspens mais celui d'Osasuna est déjà scellé: le club de Pampelune (20e, 18 pts) est mathématiquement condamné à la descente après le succès du premier non-relégable Leganés (17e, 30 pts) contre Las Palmas (3-0).

Et le bourreau d'Osasuna s'appelle Messi, roi de la fête au Camp Nou: devant son public, l'Argentin a été honoré mercredi soir pour son 500e but avec Barcelone, inscrit dimanche dans le clasico face au Real (3-2).

Généreux, il a offert aux supporters catalans deux nouveaux buts, ses 501e et 502e sous le maillot blaugrana: d'abord un petit ballon piqué après une grosse bourde de la défense (12e), ensuite sa « spéciale », une frappe placée depuis l'entrée de la surface (61e). Puis, l'actuel meilleur buteur de Liga (33 buts) a cédé sa place sous les applaudissements.

'Un match qui renforce'

André Gomes (30e, 57e) et Paco Alcácer (64e, 86e) ont aussi inscrit chacun un doublé et Javier Mascherano s'est joint aux festivités sur un penalty (68e), que ses partenaires lui ont volontiers cédé pour qu'il inscrive son tout premier but en 319 apparitions avec Barcelone!

S'il est un joueur qui n'a pas été à la fête mercredi, c'est bien Salvatore Sirigu, le gardien d'Osasuna prêté par le Paris SG. L'Italien a pourtant réalisé quelques belles parades (39e, 50e) mais, abandonné par sa défense, il a fini par prendre une sacrée valise.

Face à une si faible opposition, l'entraîneur barcelonais Luis Enrique en avait profité pour laisser au repos la plupart de ses cadres (Suarez, Iniesta, Umtiti, Alba...), alors que Neymar purgeait pour sa part son troisième et dernier match de suspension.

Du coup, les habituels remplaçants en ont profité pour se montrer, comme les recrues estivales Paco Alcácer et André Gomes, qui ont longtemps peiné à s'adapter au jeu de passes catalan.

« C'est un match qui renforce beaucoup de joueurs, qui renforce l'équipe et qui nous apporte de l'enthousiasme en vue de la fin de saison », a résumé Luis Enrique, qui rêve d'achever son mandat au Barça en juin avec un troisième doublé Liga-Coupe du Roi consécutif.

Récital d'Isco

Mais le Real n'a pas dit son dernier mot. Malgré le contrecoup du clasico perdu, l'équipe de Zinédine Zidane a repris de la vitesse aux dépens du Deportivo La Corogne, avec un récital du meneur de jeu espagnol Isco et le retour de blessure de Raphaël Varane en défense.

Les Madrilènes évoluaient pourtant sans Ronaldo (non convoqué), ni Karim Benzema (remplaçant) ou Gareth Bale (blessé), mais ils ont pris l'avantage après seulement 53 secondes de jeu sur une frappe puissante d'Alvaro Morata.

Mises à part dix minutes de flottement en fin de première période, les Madrilènes ont livré l'une de leurs meilleures prestations cette saison avec un doublé de James Rodriguez (14e, 66e), une reprise de Lucas Vazquez (44e), un joli but d'Isco (77e) et une frappe lointaine de Casemiro (87e). La Corogne a réduit le score par Florin Andone (35e) et Joselu (84e).

Là aussi, la performance des habituels remplaçants est une excellente nouvelle pour Zidane, surtout en prévision de la demi-finale de Ligue des champions contre l'Atlético Madrid (2 et 10 mai).

« Pour moi, il n'y a pas d'équipe A ou d'équipe B », a prévenu Zidane. « Nous sommes tous dans le même bateau, point final. Jusqu'au bout, ce sera comme ça », a-t-il conclu.