Manchester City pensait enfin démarrer par une victoire en Ligue des champions mais la Juventus Turin, le finaliste 2015 aux abois, a fait valoir son expérience pour retourner avantageusement une situation compromise dans le groupe D avec un gain de 2-1.

En pleine confiance après cinq victoires en championnat, le meneur de Premier League n'a pas vu le coup venir alors qu'il menait 1-0 et la Vieille Dame s'est soudainement réveillée après un calamiteux début de saison.

Bousculée en Serie A avec déjà deux défaites et un nul, la Juventus décroche ainsi sa première victoire de la saison et réalise une excellente opération en C1 en s'imposant chez un gros poisson.

Comme les années précédentes, City risque de devoir courir derrière jusqu'à décembre et pourrait le payer cher.

Dans une partie bloquée par la science défensive et le pressing italiens, c'est pourtant un but contre-son-camp de Chiellini, poussé à la faute par Kompany sur coup de pied de coin (57e), qui avait animé la rencontre et mis sur les rails l'équipe hôte.

Avant cela, les Anglais avaient cherché à avoir le contrôle du ballon mais, bien bloqués, ils n'avaient eu que des miettes à exploiter devant.

Bony avait fauté en privilégiant la force à la finesse (32e) et le vieux Buffon avait plongé d'entrée devant Sterling (2e).

Mené et piqué au vif, le quadruple champion d'Italie est alors sorti de sa réserve.

Volontaire et appliqué plus que génial, Pogba, orphelin de Vidal et Pirlo au milieu, a alors trouvé d'une passe longue Mandzukic. Passé dans le dos de Mangala, le successeur de Tevez a alors ouvert son compteur et mis fin à 636 minutes d'invincibilité de Hart (70e).

Une passe décisive qui va probablement faire du bien au moral du Français, qui peine depuis la reprise à assumer son rôle de leader dans l'entre-jeu. Au passage, comme l'autre ex-Red Devil Evra, Pogba n'a pas raté l'occasion de jouer un vilain tour à City.

Leur confiance visiblement émoussée, les Anglais ont même permis ensuite à Morata d'enrouler son tir pour doubler la mise (81e).

L'entrée d'Agüero (83e), pourtant annoncé forfait, ou celle de la recrue De Bruyne (71e) n'ont rien changé ensuite dans l'équipe de Manuel Pellegrini, qui continue donc de présenter année après année deux visages différents en C1 et en championnat.

Massimiliano Allegri va lui pouvoir souffler un peu. Si cela ne change rien à sa situation dans le Calcio, ce succès de prestige va lui permettre de retrouver un peu de sérénité.

Les Anglais se retrouvent donc battus pour la première fois sur leur sol par des Italiens, à la onzième tentative. Pourtant, l'Angleterre est une île que la Juventus n'aime pas trop habituellement. Il fallait ainsi remonter à 1996, du temps de sa splendeur, pour trouver trace de sa précédente victoire ici. C'était déjà à Manchester mais chez le rival d'United.

Dans l'autre duel, Séville a dominé Mönchengladbach au compte de 3-0.

Les Espagnols ont lancé un message : il faudra compter sur eux. Ils ont en tout cas étrillé leur concurrent direct derrière les deux « gros » que sont Juve et City. Il faut dire aussi que le club andalou a bénéficié de trois penalties : Gameiro en a réussi un (47e) et raté un autre, en trouvant la transversale (50e), et Banega a transformé le sien (66e). Et Konoplyanka a fini le travail sur un centre-tir dévié dans sa cage par le gardien Sommer (84e).