LAUSANNE, Suisse - Michel Platini saura d'ici le 9 mai si on maintient sa suspension de six ans de la FIFA, en lien à un paiement de deux millions $ approuvé par Sepp Blatter.

N'ayant pas persuadé deux tribunaux de la FIFA de son innocence, Platini a passé huit heures en séance à huis clos au Tribunal arbitral du sport, voulant blanchir sa réputation dans l'espoir de redevenir le président de l'UEFA, ainsi qu'un vice-président de la FIFA.

Un comité de trois personnes a jusqu'à 10 jours pour rendre un verdict.

« J'ai expliqué la vérité et je n'ai rien à me reprocher », a dit Platini en quittant la cour.

Blatter y a passé une heure et demi, comme témoin pour la FIFA.

« C'était équitable et correct, a dit Blatter. J'espère que ma participation aidera à trouver la solution au problème. »

Blatter, ancien président de la FIFA, a eu Platini comme conseiller de 1999-2002, neuf ans avant le versement de deux millions en salaire n'étant pas attaché à un contrat.

Blatter ira en appel de sa propre sentence de six ans plus tard, devant un comité différent de celui de Platini. Le verdict concernant ce dernier sera annoncé avant une audience dans le cas de Blatter, même si leurs cas ont beaucoup d'éléments en commun.

L'UEFA tiendra son congrès annuel mardi à Budapest, en Hongrie. Les priorités incluent d'organiser une élection présidentielle à Paris en juin, sinon à Athènes en septembre, pour remplacer Platini s'il reste banni.

Les 54 fédérations européennes sont sans leader depuis sept mois, à un peu plus d'un mois du début de l'Euro, en France.

Avec la compétition s'amorçant le 10 juin, l'organisation n'a pas de président en fonctions, tandis que le secrétaire général possède le titre par intérim.

Du côté de la FIFA, Blatter a été remplacé comme président il y a deux mois par Gianni Infantino, qui a longtemps été le bras droit de Platini à l'UEFA.