Angel Maria Villar a été réélu lundi président de la Fédération espagnole de football (RFEF), une fonction qu'il occupe depuis près de 30 ans, a annoncé la RFEF, alors que son principal concurrent a refusé de se présenter, dénonçant de possibles irrégularités.

Villar (67 ans), qui était le seul candidat en lice, a été réélu pour quatre ans avec 112 voix pour, 11 votes blanc et 6 votes nul, a détaillé la RFEF sur son site internet.

Le dirigeant, vice-président de l'UEFA et de la Fifa, est le patron du football espagnol depuis 1988 et a été réélu sans discontinuer depuis.

Un conflit ouvert l'oppose au patron de la Ligue espagnole, Javier Tebas, qui décrit le président de la RFEF comme «un seigneur féodal».

L'ancien secrétaire général de la RFEF, Jorge Pérez, ex-bras droit de Villar, initialement candidat contre lui pour ce scrutin, a finalement refusé de présenter sa candidature, dénonçant de possibles irrégularités dans la gestion du vote par correspondance utilisé pour élire les membres de l'assemblée de la fédération, qui élisent à leur tour le président.

Jorge Pérez a déposé un recours devant le Tribunal administratif du sport (TAD) espagnol, qui n'a pas indiqué à quelle date il comptait se prononcer sur le litige.

Villar, ancien joueur de l'Athletic Bilbao et de l'équipe d'Espagne, avait été un temps candidat à la présidence de l'UEFA en septembre dernier avant de se retirer de la course quelques jours avant le scrutin, disant vouloir se consacrer à sa réélection à la tête de la RFEF.

L'Espagnol a connu des démêlés avec la justice interne de la Fifa, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.

Sous le coup d'une procédure du comité d'éthique de la Fifa, en novembre 2015, il s'était vu infliger une amende de 25.000 francs suisses et un avertissement dans cette affaire, pour ne pas avoir apporté le concours nécessaire à l'enquête menée à l'époque par l'ancien procureur américain Michael Garcia.