MONTRÉAL – Il n’est pas certain que Marco Donadel sera en mesure d’être à son poste samedi alors que l’Impact inaugurera sa saison locale contre les Red Bulls de New York.

Donadel est incommodé par une blessure à une jambe qu’il dit s’être infligée en s’échauffant avec Ignacio Piatti avant le match de dimanche dernier à Vancouver.

« C’est 50-50, estimait le milieu de terrain après l’entraînement de jeudi. Il reste deux jours avant le match, alors on verra. Je ne suis pas à 100 %, mais c’est une partie importante, alors il faudra évaluer la part du risque. La décision finale reviendra à [l’entraîneur-chef] Mauro [Biello]. »

Contre les Whitecaps, Donadel a été titularisé devant la défense aux côtés d'Eric Alexander, mais a été remplacé par Calum Mallace à la 56e minute. La saison dernière, Mallace n’avait obtenu que 4 de ses 21 départs après le congédiement de Frank Klopas, mais Biello se dit à l’aise d’insérer le jeune Écossais dans son XI partant si son vétéran doit être mis au repos.

« Ce n’est rien de grave, mais est-ce que c’est quelque chose qui pourrait l’ennuyer durant le match? », se questionnait l’entraîneur. « Il a passé un test d’imagerie par résonnance magnétique qui n’a rien démontré, mais ça peut simplement être des muscles tendus qui ont besoin d’un peu plus de temps pour se détendre. On verra comment il se sentira après un peu de thérapie », a révélé le pilote du Bleu-blanc-noir.

L’Impact a tout intérêt à prendre soin de Donadel, qui affichait une belle forme depuis le début du camp d’entraînement. De son propre aveu, l’Italien a traversé une période d’adaptation longue et ardue à son arrivée en MLS il y a un an, mais les leçons apprises de cette saison d’apprentissage le servent bien depuis son retour à Montréal.

« L’an passé, il y avait tellement de nouveaux au sein de l’équipe que c’était difficile de s’ajuster et de connaître tout le monde. Aujourd’hui, tout le monde me connaît et je connais tout le monde. Je sais par cœur qui est gaucher et qui est droitier, qui aime courir et qui aime passer, quel genre de passe préfère chacun. Tout est plus facile. »

Donadel admet aussi s’être rapporté à l’équipe dans une meilleure condition physique.

« L’an dernier, j’avais été inactif pendant six mois et le début de saison avait été très raide avec des matchs en altitude au Mexique. Alors physiquement, je me sens mieux. Il y a aussi le fait que je connais mieux la ligue. La réalité, c’est que l’an passé, c’était du nouveau à chaque match pour moi. Bien sûr, les clubs ont tous changé un peu durant la saison morte, mais je suis quand même plus familier avec le style de jeu de chacun. »

Contre les Whitecaps, Donadel a fait la paire avec Alexander dans un schéma en 4-2-3-1 qui a souri à Biello. L’an dernier, c’est dans un 4-1-4-1, avec Patrice Bernier et Nigel Reo-Coker devant lui, qu’il avait connu ses meilleurs moments. Au final, le numéro 33 dit se soucier peu de la disposition des pions sur l’échiquier.

« C’est une question d’ajustement en fonction de notre adversaire. Pour moi, c’est du pareil au même. J’ai déjà occupé la position du milieu dans un trio devant la défense. Une fois, avec l’équipe nationale, j’ai joué tout seul derrière quatre attaquants! Je veux jouer, c’est tout! »

Un poste à reprendre pour Venegas

Sans garantie au sujet de son milieu défensif, Biello a été plus rassurant au sujet de Piatti, qui s’était entraîné à l’écart du groupe la veille et qui portait de longs bas de compression jeudi.

« Il va bien, il est en récupération, a désamorcé l’entraîneur. Avec le voyage, les émotions des derniers jours, le changement de surface, ce n’est pas facile. On va faire attention, on veut aussi faire de la prévention avec certains joueurs. On va se préparer de la bonne façon. »

Johan Venegas, qui n’avait pas accompagné ses coéquipiers à Vancouver après avoir été touché à une cheville dans les jours précédant le voyage, a quant à lui continué de s’entraîner à plein régime. Le Costaricain formait une paire d’ailiers avec Michael Salazar à l’opposé de celle composée d’Harry Shipp et de Lucas Ontivero. Il serait donc surprenant qu’il soit de la formation de départ contre les Red Bulls.

Venegas a visiblement perdu des plumes dans la hiérarchie du club depuis le début de la saison. Biello n’a pas caché que son jeune ailier avait du travail à faire pour reprendre son poster de partant.

« Quand tu n’es pas dans l’alignement, c’est toujours le cas. Il faut regagner ta place. Les gars qui sont partants ont gagné leur place, ils ont travaillé fort et ont mérité d’être là. Chaque joueur doit travailler très fort parce que la place de personne n’est assurée. »

Arrivé à Montréal au mois d’août 2015, Venegas a marqué deux buts en 14 matchs à sa première saison en Amérique du Nord. Plus le temps passe et plus les attentes, qui étaient élevées envers l’ancien de la Liga Deportiva Alajuelense, semblent inatteignables.

« Il doit juste trouver son rythme, modère Biello. C’est un joueur offensif et je veux qu’il soit dangereux, qu’il soit capable de déséquilibrer avec la passe et avec son travail à un contre un. Si tu es un joueur offensif, c’est ce que je veux voir de toi. »

Pour l’instant, Venegas a perdu sa priorité au profit du nouveau venu Ontivero, que Biello a complimenté après son premier match au sein du onze montréalais.

« On a vu ce dynamisme, cette capacité de déséquilibrer avec sa vitesse et de faire des combinaisons. J’ai été content de ce que j’ai vu avec lui. »

Dans un autre ordre d’idée, Cameron Porter et Patrice Bernier, qui se remettent d’une blessure à une cuisse, ont poursuivi leur travail en marge du groupe et ne semblent pas dans les plans pour le prochain match.