Les matchs n’ont pas encore débuté. Aucun but n’a encore été marqué. Et pourtant, la saison 2015 de MLS crée déjà des remous aux quatre coins du continent. Voici un bref survol des dernières nouvelles qui enflamment les passions dans le circuit Garber.

L’Impact rebâtit, mais il manque encore des pierres à l’édifice

Commençons par les nouvelles locales. Oui, l’Impact fait de gros efforts pour rebâtir son effectif. Tel qu’annoncé, on s’affaire surtout à solidifier la colonne vertébrale de l’équipe. Confirmée plus tôt cette semaine, la mise sous contrat de Bakary Soumaré devrait notamment pourvoir la ligne arrière d'une présence physique qui manquait au bleu-blanc-noir la saison dernière. Soit dit en passant, le charisme de Soumaré en entrevue ne devrait pas nuire à l’Impact sur le plan médiatique non plus. Vous pouvez en savoir plus sur Baky ici, et en français bien sûr. 

Autrement, c’est toujours à la pointe de l’attaque et à l’autre poste de défenseur central que des renforts sont attendus. On pense ici à des joueurs désignés pour relever le niveau de l’équipe en vue de la saison MLS et du fameux quart de finale de Ligue des Champions contre Pachuca. Devant, c’est évidemment le nom d’Alberto Gilardino qui retient toute l’attention. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Gilardino est un attaquant du calibre de Marco Di Vaio qui compte 57 sélections et 19 buts en Squadra Azzurra. Il évolue présentement en Chine, mais il a déjà clairement manifesté un désir de quitter l’Empire du Milieu.

À 32 ans, il constituerait une prise de choix pour le onze montréalais. Cependant, si le plan de Gilardino est de faire escale à Montréal en attendant de se retrouver un club de Serie A en Italie, l’attirer ici semble un pari très risqué. Autrement dit, le discernement des dirigeants du club montréalais est de rigueur. Un autre élément à prendre à considération: une demande forte pour Gilardino est susceptible de faire monter les enchères. Parme et Levante (Espagne) seraient également sur les rangs. On parle d’une situation qui fait sûrement son affaire et qui risque de faire perdurer l’attente des fidèles...

De quoi sera faite 2015 en soccer?

Pendant ce temps, en défense, après quelques pistes infructueuses, c’est un certain Diego Novaretti qui serait dans la mire de l’Impact. À 1 m 94, l’Argentin de 29 ans possède un physique imposant qui correspond au profil recherché pour ce poste. Joueur appartenant à la Lazio de Rome mais qui ne semble plus dans les plans de l’entraîneur Stefano Pioli, Novaretti avait auparavant connu du succès en ligue mexicaine avec Toluca. Il s’agit évidemment d’un atout sur lequel Frank Klopas aimerait compter en vue du duel contre Pachuca. Les Tuzos viennent d’ailleurs de ré-embaucher l’Argentin Cvitanich de Nice...

Convoité par de nombreux clubs sud-américains (Colo Colo, International Porto Alegre, Belgrano), le sort de Novaretti est assez nébuleux. Le mercato étant ce qu’il est, tout joueur en demande ou club vendeur a intérêt à « tester » le marché dans le but de faire monter les offres. Bref, il ne faut pas vendre la peau de l’accord tant qu'il n’a pas été signé, si vous voyez ce que je veux dire. Mais une charnière Novaretti - Soumaré, avouez que ça a de quoi faire oublier quelques déboires de l’an passé, non? À défaut de ces beaux gros morceaux, on suppose qu'il y a un plan B, mais on ignore toujours ce qu'il est...

Arrivée de Steven Gerrard au Galaxy de Los Angeles

Un nouveau joueur désigné pour combler le départ à la retraite de Landon Donovan, c’était attendu chez le club angelino. Ce qui l’était moins, c’est qu’il s’agisse de la légende de Liverpool: Steven Gerrard. Se disant mûr pour un petit changement après 17 saisons dans le Nord-Ouest anglais, le milieu de terrain des Reds fera donc ses adieux à Anfield pour aller retrouver son ancien coéquipier Robbie Keane en Californie.

Alors qu'il a essuyé beaucoup de critiques en raison de son rendement inégal depuis le mois de mai dernier - il faut dire qu’à 34 ans, il ne rajeunit pas - Gerrard a néanmoins le mérite d’être le joueur qui a créé le plus d’occasions de but en Premier League depuis 2003. Et même en cette saison fort décevante pour les Reds, Gerrard se distingue comme buteur, passeur et même comme récupérateur de ballons. Autrement dit, le capitaine de Liverpool est encore capable!

À Los Angeles, Gerrard se joindra à un milieu de terrain qui comprend déjà les Brésiliens Juninho et Marcelo Sarvas, les deux moteurs qui font tourner le Galaxy depuis quelques saisons déjà. Du coup, les puristes s’interrogent sur le problème tactique que son arrivée pose pour Bruce Arena. Est-ce la fin du 4-4-2 qui avait si bien fonctionné pour les champions 2014? Arena a encore le temps d’y penser et croit pouvoir trouver une solution avant son arrivée en juillet prochain. 

Chose certaine, qu’il coure ou non, la simple présence sur le terrain de Gerrard procurera un avantage de taille au Galaxy sur ballons arrêtés. Un peu à la manière d’un certain David Beckham il y a de cela à peine deux années. Une recette éprouvée dans le circuit Garber.

Après la fureur suscitée par les malentendus au sujet de Frank Lampard et le NYCFC - il arrivera finalement au mois de juillet - l'annonce de la venue de Gerrard a été grandement célébrée par les dirigeants de la ligue. Mais il faut reconnaître que ce n’est pas avec l’arrivée de Gerrard (ni de Lampard ou de Kaka) que la MLS se débarrassera de la vilaine étiquette de ligue pour pré-retraités. Certes, les meilleures années du Scouser sont derrière lui, mais la mise sous contrat d’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la Premier League permet au Galaxy - et à la MLS - de retrouver une partie du lustre perdu à la suite des départs de Donovan et de Sir David Beckham. Même à Hollywood, il faut savoir entretenir le glamour.

Et malgré ce que pourraient en penser les plus cyniques, Gerrard ne joue pas nécessairement du violon quand il affirme avoir choisi le Galaxy en raison de la mentalité gagnante qui règne au club et de l’offre agressive qu’on lui a présentée. Il faut savoir que si le salaire du nouveau joueur désigné n’est pas à négliger (6 M$/année) le Guardian affirme qu’il est bien en-deçà de ce qu’il gagne présentement à Liverpool... Bref, ce ne serait pas seulement qu'une question d'argent. Et on peut dire que ça promet drôlement pour cette invasion anglaise en MLS au mois de juillet.

Jesse Marsch nommé entraîneur des Red Bulls de New York

L’ancien entraîneur de l’Impact de Montréal, Jesse Marsch, s’est finalement retrouvé du boulot chez les Red Bulls de New York. Marsch obtient le mandat de diriger la franchise new-yorkaise alors que le club traverse une période de turbulence. Après avoir congédié l’entraîneur Mike Petke, le nouveau directeur sportif des Red Bulls, Ali Curtis, a procédé à l’embauche de Marsch de façon presque immédiate.

Cette réorganisation dans la hiérarchie - sans oublier le départ d’un certain Thierry Henry - laisse présager un changement de philosophie assez important chez les Red Bulls. Marsch sera-t-il en mesure d’imposer à son effectif le style rigoureux qu'il prône, lequel met de l’avant l’engagement physique? Autre élément primordial pour l’entraîneur, sa capacité à établir une relation de confiance avec ses dirigeants et ses joueurs désignés. Tim Cahill fait toujours partie du portrait, Bradley Wright-Philipps aussi, tandis que les Red Bulls aimeraient sans doute mettre la main sur une troisième vedette digne de remplacer Titi. Mais pas à n’importe quel prix! Jozy Altidore? N’y comptez pas trop. Il semble que les Taureaux se soient retirés de la course pour attirer le buffle d'origine haïtienne en MLS.

Steele en NASL

Et pendant qu'on parle d'anciens entraîneurs de l'Impact de Montréal, je serais curieux de savoir ce que Marc Dos Santos, aujourd'hui entraîneur au Ottawa Fury, pense du retour de Jonny Steele en NASL avec son rival Minnesota United FC. Steele affirme qu'il n'aurait jamais considéré un retour en 2ème division nord-américaine ailleurs que dans le club du Midwest.

Pourtant, avant son passage en MLS avec le Real Salt Lake et les Red Bulls, Steele était passé bien près de se joindre au bleu-blanc-noir de Dos Santos. À l'aube de la saison 2010, alors qu'ils étaient en négociations, il avait même laissé entendre aux dirigeants montréalais qu'il ne jouerait en NASL nulle part ailleurs qu'à Montréal. Tout ça avant de signer un contrat en NASL... à Vancouver.

N'oubliez pas la Premier League anglaise ce samedi :

Sunderland c. Liverpool 7 h 30 RDS

Chelsea c. Newcastle 10 h RDS

C'est un rendez-vous!