Daniel Lovitz, de joueur invité à joueur défensif de l'année
Impact mardi, 24 oct. 2017. 15:43 vendredi, 13 déc. 2024. 07:09Pour conclure notre couverture du bilan de saison de l'Impact, voici quelques observations en bref.
MONTRÉAL – Daniel Lovitz s’est présenté au camp d’entraînement de l’Impact sur invitation et n’avait toujours pas de contrat en poche une semaine avant le début de la saison. Huit mois plus tard, l’Américain de 26 ans a été nommé joueur défensif de l’année au sein du onze montréalais.
Rassurez-vous, ce dénouement est aussi surprenant pour lui que pour vous.
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« Ça a été une saison morte tumultueuse pour moi. Ma principale préoccupation, c’était juste d’obtenir une chance quelque part et de décrocher un boulot », a commenté Lovitz après avoir reçu son prix des mains du président Joey Saputo.
Embauché comme doublure d’Ambroise Oyongo à la position de latéral gauche, Lovitz a finalement obtenu plus de départs (19) et de minutes de jeu (1750) qu’il n’en avait reçus pour l’ensemble des trois premières saisons de sa carrière. « À ce point de vue, ça été un dénouement spectaculaire, constate-t-il. Je suis très satisfait d’avoir mérité ce temps de jeu et surtout d’avoir su m’imposer à la même position. »
Les cyniques diront qu’il n’y a rien de glorieux dans le fait d’être élu joueur défensif par excellence au sein d’un groupe qui a concédé plus de buts que 15 clubs de la MLS en 2017 et la fierté de Lovitz ne l’empêche pas d’être réaliste. La distinction qui lui a été remise ne lui fait pas oublier que collectivement, ce fut une année à oublier pour l’Impact.
« La tape dans le dos fait du bien, mais au final, on a failli à la tâche 58 fois. C’est la seule conclusion qui s’impose. Je peux retirer bien du positif de cette saison, mais aussi un paquet d’aspects dans lesquels on n’a pas été à la hauteur. J’aurais pu être meilleur, nous aurions tous pu l’être, et c’est avec cette pensée que j’approcherai la saison morte. »
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L’élimination de l’Impact aux mains du Toronto FC à l’automne 2016 aura laissé des traces dans le cœur de tous les joueurs. Mais pour Marco Donadel, les méfaits de cette cruelle défaite sur la pelouse trempée du BMO Field auront été encore plus concrets.
À son arrivée au camp d’entraînement, en février dernier, le milieu de terrain italien souffrait toujours d’un inconfort à un genou datant des séries éliminatoires précédentes. La décision la plus sage aurait sans doute été de laisser le temps à la blessure de guérir complètement, mais Donadel a plutôt tenter de gérer la douleur sur une base hebdomadaire.
Titulaire dans 13 des 17 premiers matchs de l’Impact, le vétéran de 35 ans n’a obtenu que cinq autres départs en deuxième moitié de saison.
« L’erreur a peut-être été de ne pas arrêter immédiatement, peut-être pour un mois ou un mois et demi, je ne sais pas... », a-t-il lancé comme hypothèse lundi.
« Mais l’équipe avait besoin de moi, même si je n’étais qu’à 60% ou 70% de ma forme optimale, alors j’ai continué. Mais quand quelque chose cloche et que vous n’arrêtez pas, ça a tendance à empirer – surtout avec le genou! – et c’est ce qui est arrivé. »
Sans contrat en vue de la prochaine saison, Donadel croit que la longue pause qui attend l’Impact lui permettra d’avoir retrouvé 100% de ses capacités au début de 2018.
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Pour expliquer les raisons qui l’ont incité à remercier son équipe d’instructeurs et à se mettre à la recherche d’un « entraîneur désigné », Joey Saputo a évoqué les erreurs récurrentes commises par son équipe au cours des dernières années. Les nombreux buts accordés sur les phases de jeu arrêté, et les autres explicables par la mollesse et la confusion défensive dans la surface de réparation, lui ont servi d’exemple pour appuyer son point.
Evan Bush a offert une déclaration intéressante à ce sujet.
« Depuis que je joue ici, on pratique les phases de jeu arrêté un jour par semaine et ça ne dure jamais très longtemps. C’est la même chose ailleurs. Pourtant, quand on regarde les matchs partout dans le monde, on se rend compte qu’il y a énormément de buts qui sont marqués dans ce contexte. Sachant cela, on serait portés à croire que ça ferait l’objet d’une plus grande préparation, mais non. Je ne dis pas que notre approche en particulier était déficiente, j’aborde le problème d’une perspective mondiale, mais ça me dépasse de voir qu’autant d’équipes négligent cet aspect du jeu. »
Bush prend soin de mentionner, à plusieurs reprises, qu’il ne cible pas particulièrement les façons de faire de l’Impact. Il suffit toutefois de lire entre les lignes pour comprendre que ce qui se passe chez le voisin est le dernier de ses soucis.
Sauf, bien sûr, quand ça peut lui permettre de souligner avec encore plus de panache les ratés dont il est témoin dans sa propre cour.
« À bien y penser, peut-être que des équipes s’y attardent plus que d’autres. Regardez les Red Bulls de New York. Depuis trois ou quatre ans, ils sont fantastiques sur les séquences de jeu arrêté. Ils ont un énorme livre sur la façon de contrer l’adversaire et la façon de le déjouer. Et on ne compte plus les buts spectaculaires qu’ils ont marqués à cause de ça. »
« Ce n’est que mon idée générale par rapport à ça, a conclu Bush, qu’on a déjà vu plus subtil. C’est étrange que personne ne s’attarde plus à cet aspect du jeu. »
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Le départ de Biello et l’arrivée imminente d’un nouvel entraîneur placent plusieurs joueurs dans l’inconnu. Ceux qui avaient gagné des points dans le livre de l’ancien coach devront de nouveau faire leurs preuves aux yeux de son successeur tandis que ceux qui avaient perdu des plumes chercheront à profiter d’un nouveau départ.
Dominic Oduro est dans la deuxième catégorie. Le milieu offensif de 32 ans a subi une spectaculaire dégringolade dans les priorités de Biello en 2017. Il n’a débuté que la moitié des matchs et a dû se contenter de 1439 minutes de jeu, sa plus faible utilisation depuis la saison 2009.
Oduro n’aurait pas été intéressé à subir un traitement similaire l’an prochain, mais le changement de garde qui s’opère derrière le banc de l’Impact l’incite à la patience.
« Le fait que Mauro ne sera pas de retour me force à repousser ma décision. J’ai besoin de temps pour réfléchir. Est-ce que je souhaite un nouveau départ avec un autre entraînement ou bien est-ce que le temps est venu de passer à autre chose? J’en discuterai avec la direction et j’évaluerai mes options, mais l’opportunité pourrait être belle pour moi. »
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Blerim Dzemaili n’aura pas quitté Montréal sans laisser un certain froid dans l’entourage de l’Impact.
Dans les jours précédant le dernier match de la saison, le joueur désigné a affirmé ne pas avoir aimé la mentalité de l’équipe et estimé que plusieurs choses devaient changer en vue de la prochaine saison.
« Est-ce qu’il a donné plus de détails? », a demandé Evan Bush, qui semblait pris de court lorsque les commentaires de l’international suisse sont venus à ses oreilles.
« Il faudrait qu’il nous explique ce qu’il veut dire par là, a ajouté Dominic Oduro. Il est un leader, il est supposé aider l’équipe à avancer. Si c’est ce qu’il pense, il aurait pu faire quelque chose pour y remédier, non? Je ne sais pas, ce n’est que mon opinion... »