La victoire de l'Impact à Toronto le 27 août dernier le place en excellente position pour établir un nouveau record cette saison. Avec encore quatre déplacements à venir, le onze montréalais est à un point d’égaler son meilleur total sur la route, soit 16 points, atteint en 2013 et 2015.

Une forme jamais vue qui devrait logiquement se traduire en résultats au minimum satisfaisants à la maison. Pas tout à fait.

Voilà le mystère!

Chiffres à l’appui

Lors de son bilan de mi-saison, Mauro Biello s’est dit déçu des résultats obtenus à domicile. Une position qui reste d’actualité plus d’un mois et demi plus tard. Les 22 points (six victoires et quatre matchs nuls) récoltés jusqu’à maintenant restent bien loin des 35 points accumulés au Stade Saputo l’an dernier.

Excès de confiance d’une équipe qui présente une équipe fort talentueuse sur papier? Volonté trop importante d’offrir un spectacle à des supporters qui répondent présent comme jamais ils l’ont fait dans l’histoire du club?

Les hypothèses sont nombreuses.

Jamais le bleu-blanc-noir n’a atteint les séries avec moins 33 points engrangés à la maison. Un total qui ne sera atteint que s’il connaît un parcours parfait sur les quatre matchs restants à Montréal.

Je demeure confiant de voir le parcours de l’Impact se poursuivre après le 23 octobre, mais la prolongation pourrait s’avérer de courte durée s’il ne trouve pas ses repères chez lui.

Un souvenir ontarien

Comme plusieurs de ses supporters l’auront fait pendant leurs vacances, le Onze Montréalais pourrait rapporter à la maison un souvenir de ses déplacements estivaux.

La victoire à Toronto a montré un visage de l’Impact qui rappelait l’épopée de la Ligue des Champions. « Venez nous battre si vous pensez en être capables », semblait être le message lancé par les visiteurs à une équipe qui avait marqué 18 buts à ses 7 derniers matchs.

Défendre bas et frapper en contre-attaque. Est-ce le véritable ADN de ce groupe a-t-il refait surface?

Je suis le premier à aimer voir une équipe contrôler le jeu, mais l’exécution technique en possession et l’incapacité à fermer les espaces au milieu de terrain ont causé beaucoup d’ennuis cette saison.

Sur les huit matchs à venir, l’Impact laissera-t-il ses adversaires trouver le moyen de gagner plutôt que de prendre sur lui ce fardeau?

« Venez nous battre si vous en êtes capables ». Un état d’esprit qui n’était que de passage pour le voyage à Toronto ou posture mentale pour le reste de la saison? Après tout, les Montréalais semblent confortables dans un rôle de négligés.

Contraste

C’est cependant dans le rôle de favori sur papier que l’Impact recevra Orlando City SC.

Les visiteurs sont présentement en 7e position de la conférence de l’Est avec six points de retard sur leurs hôtes. Les Lions seront aussi privés de Cyle Larin, responsable de plus de 50 % des buts marqués cette saison.

L’Impact devrait-il pour autant prendre le jeu à son compte ? Devant ses propres supporters, il est tentant de répondre à l’affirmative.

En réalité, le contexte met la pression de créer des occasions sur Orlando qui se doit de grimper au classement pour accéder aux séries. Les Montréalais, pour l’heure, y sont déjà et peuvent attendre que l’adversaire se découvre.

Le moment est idéal pour poursuivre le virage entamé au BMO Field. Ce dernier détient peut-être la clé pour résoudre le mystère des insuccès à domicile en 2016.