Le rideau est tombé sur la saison de l’Impact dimanche en Nouvelle-Angleterre. L’absence des séries pour une deuxième année de suite est pénible à vivre, mais une qualification aurait pu faire encore plus mal.

 

Historiquement, lorsque le bleu-blanc-noir accède aux séries, il a tendance à s’en satisfaire et son recrutement d’entre-saison est chétif. La défaite face aux Revs confirme qu’il n’y a pas d’illusion à se faire. À 4 points des séries, mais avec 25 points d’écart avec la première place, les Montréalais étaient à la fois bien près et très loin du compte.

 

Faux départ ?

 

Avec une récolte de 18 points sur la première moitié de calendrier et 28 sur la seconde, je comprends qu’on pointe du doigt le début de saison. C’est toutefois le visage qu’a présenté l’Impact lors de ses trois défaites depuis le mois d’août qui me laisse sur ma faim.

 

En début de campagne, Garde et son personnel ne connaissaient pas la MLS, les blessés étaient nombreux et les expulsions ont compliqué la donne. Sur le dernier tiers de la saison, le projet de jeu était plus cohérent, le XI de départ était plus stable et la carotte pendait sous le nez de l’équipe.

 

Malheureusement, malgré une nette progression dans le jeu, le caractère manquait à l’appel lors des revers à Toronto, D.C. et Boston.

 

Personnalité

 

Comprenez-moi bien, le temps était venu de tourner la page et je ne suis pas nostalgique du passé. Je constate tout de même que les départs de la dernière année ont laissé un certain vide à combler. Le bleu-blanc-noir a offert un rendement plus qu’acceptable depuis l’été, mais il a maqué de personnalité. Particulièrement dans les matchs les plus importants.

 

En 2017, Patrice Bernier représentait l’ADN du club, Laurent Ciman était un marchand d’émotions (tantôt bonnes, tantôt moins) et Hassoun Camara avait un attachement au maillot qui remontait à l’époque de la 2e division. On peut aussi ajouter le facteur Anthony Jackson-Hamel qui a apportait une touche singulière à la saison.

 

Rémi Garde a jeté des bases positives en vue de 2019. Il ne peut toutefois faire le travail pour ses joueurs lorsqu’ils sont sur le terrain. Vient un temps dans un match ou une saison où les troupes doivent se gérer elles-mêmes et régler leurs propres problèmes. C’est dans ces moments qu’une dose supplémentaire de personnalité pourrait faire un monde de différence.

 

Toujours en chantier

 

L’objectif premier en début de campagne était de solidifier la défense. Après un départ houleux, on peut dire que la mission est accomplie. Les acteurs de cette réussite ne sont toutefois pas ceux qui étaient du plan initial.

 

Zakaria Diallo et Kyle Fisher n’ont pas foulé le terrain de la saison en raison de blessures, Chris Duvall est disparu du portrait depuis la mi-juillet et Michael Petrasso a été prêté à Ottawa au mois d’août.

 

Arrivé en début de campagne pour pallier à la perte de Diallo et Fisher, Rudy Camacho a quant à lui regardé le match de dimanche du banc de touche, alors que l’arrière latéral Jukka Raitala était à sa place en défense centrale.

 

De leur côté, Rod Fanni (36 ans) et Bacary Sagna (35 ans) ont été des constantes, mais leur contrat vient à échéance le 31 décembre. L’Impact a donc d’importantes décisions à prendre. Il y a moins d’un an, on parlait d’un virage jeunesse à Montréal. En mai, Joey Saputo parlait d’optimiser ses investissements sur la masse salariale. Peut-il se permettre de dépenser plus de 1,7 M$ pour remettre les deux Français sous contrat ?