Présent à l'entraînement de mercredi, le président Joey Saputo affichait un air grave, pendant que quelques dizaines d'employés à l'entretien du Parc olympique s'affairaient à dépoussiérer les installations et les gradins du Stade olympique. Le vice-président de l'Impact, Richard Legendre, avait quant à lui une mine réjouie, la RIO ayant mis en place un nouveau protocole concernant les précipitations de neige avant un match.

Ce protocole permet désormais qu'il y ait jusqu'à 3 cm de neige sur le toit du stade pour qu'un match puisse avoir lieu normalement.

La population peut être rassurée

« La tolérance est un peu plus grande, a souligné Legendre, qui s'est dit "soulagé" de cet ajustement. On est passé de 0 à 3 cm. Ça fait en sorte qu'on est plus confiant que le match aura bel et bien lieu, samedi. »

Des rénovations apportées à la toile du stade permettent à celle-ci de soutenir une charge de neige plus importante, tandis qu'une capacité d'analyse plus poussée de la charge de neige fait en sorte qu'il est maintenant possible d'évaluer avec plus d'exactitude s'il est sécuritaire de laisser entrer le public dans le bâtiment lors d'un événement sportif, a fait savoir Michel Labrecque, le nouveau président du Parc olympique.

 «Ce qu'on constate, c'est que notre connaissance de la toile est bien meilleure, même si sa vieillesse fait en sorte qu'il va falloir prendre une décision un jour », a indiqué Labrecque.

Une décision afin de confirmer la tenue du match ou d'annoncer un report de 24 heures sera prise vendredi, en fonction des données recueillies à 16 h cette journée-là par un météorologue du Parc olympique ainsi que les ingénieurs de la RIO.

Le match d'ouverture affecté?

On prévoit pour le moment des averses de neige totalisant jusqu'à 10 cm, samedi, mais ces données pourraient changer dans les prochains jours. De plus, les données qui serviront à prendre la décision ne seront pas celles pour l'ensemble de Montréal, mais bien celles qui affecteront plus précisément le Parc olympique.

« La météo qui importe, c'est celle qu'il fera et qui sera prévue au-dessus du Stade olympique à 16 h vendredi », a souligné Legendre.

« C'est de la géolocalisation de météo et la décision appartiendra à nos ingénieurs après l'inspection de la toile, a dit Labrecque. D'ici là, on va suivre ça de près. »

Jusqu'ici, 25 000 billets ont été vendus en vue de l'affrontement de samedi à 16 h contre les Sounders de Seattle. Si le match doit être reporté, il serait vraisemblablement disputé dimanche à la même heure.

Wenger est plus confiant

Pendant que la direction de l'Impact de Montréal garde un oeil sur la météo, Andrew Wenger reste confiant qu'il va finir par régler ses problèmes de finition autour du filet adverse. 

Wenger, qui disputera samedi un dernier match dans le rôle d'attaquant de pointe avant la fin de la suspension de Marco Di Vaio, continue d'afficher un manque criant de finition cette saison, principalement en raison d'une touche de balle qui manque de délicatesse. Mais ce qui a changé, c'est qu'il affiche désormais plus de confiance et de concentration après une occasion ratée. 

Le premier choix de l'histoire de l'Impact en MLS estime que cette sérénité qu'il affiche à force de volonté finira par porter ses fruits. 

« Wenger doit gagner en confiance

« J'ai fait du travail là-dessus durant la saison morte, j'estime être davantage prêt", a indiqué Wenger après avoir participé à l'entraînement du onze montréalais au Stade olympique, mercredi, une journée après s'être contenté de faire du vélo stationnaire. J'ai eu une saison difficile l'an dernier, mais j'ai déjà un but cette année (à Houston), ce qui alimente la confiance un peu. » 

On dit qu'on ne peut enseigner à un joueur comment marquer, mais on peut travailler sur différents atouts qui sont connexes. C'est ce qu'a fait le personnel technique de l'Impact avec Wenger, ces derniers mois. 

« À ce niveau-ci, c'est surtout une question de confiance, a dit l'entraîneur adjoint Mauro Biello de Wenger. C'est quelque chose de très important pour un attaquant. Il doit être capable de penser à la prochaine occasion qu'il va avoir, et pas à la dernière qu'il a eue (et ratée). On travaille beaucoup sur ça. »

« Andrew frappe bien le ballon, il bouge bien, il est fort et il est capable de créer des occasions, a ajouté Biello. Il a juste besoin de rester calme pour être capable, lorsque l'occasion suivante va arriver, d'y aller avec sang-froid. Il a un bon niveau de confiance en ce moment et il doit continuer de faire ce qu'il fait jusqu'ici, c'est-à-dire compliquer la vie de la défensive adverse. Tant que les occasions seront là, le ballon va finir par entrer dans le filet. »