L’Impact profite d’une pause de matchs dans son calendrier en raison de la tenue de la Coupe du monde de soccer.

Cet arrêt permet de revenir sur le premier tiers de la saison, marqué par de nombreux rebondissements.

Un début de saison pénible

« Avec un nouvel entraîneur, un nouveau message, de nouveaux principes, c’est possible que ça nous prenne un peu de temps. »

Voilà une déclaration de Nick De Santis qui décrit bien le début de saison difficile de l’Impact.

Le onze montréalais a en effet connu son pire début de saison en 21 ans d’histoire. Le nouveau venu à la barre de l'Impact cette saison, Frank Klopas, n’a donc pu célébrer sa première victoire qu’au huitième match de la saison. L'ambiance était donc loin d’être idéale dans l’entourage de la formation montréalaise avant ce premier résultat positif.

« On s’est mis dans des situations précaires qui ont mené à des buts de l’adversaire. Nous aurions dû être en mesure de les éviter. »

Ce dernier n’a toutefois pas tenté de se défiler au fur et à mesure que les défaites s’accumulaient.

« Je suis l'entraîneur. C'est ma responsabilité de trouver des solutions. Toute l'équipe doit travailler ensemble pour accorder moins de buts. »

Une première victoire tardive

C’est enfin qu’est survenue cette fameuse première victoire. Un court gain de 1 à 0 face à l’Union de Philadelphie le 26 avril dernier. L’entraîneur de l’Impact pouvait enfin respirer un peu, sans toutefois se satisfaire d’un tel résultat.

« C'est seulement un match. C'est bien, nous en avons profité, maintenant, il faut se regrouper et se concentrer. »

Le 10 mai, l’Impact encaissait un revers de 3 à 0 face au Sporting de Kansas City. C’est à ce moment que Joey Saputo a promis des changements par l'entremise de son compte Twitter.

Klopas était alors plus que jamais au centre de rumeurs de congédiement.

« De tous les entraîneurs que l’on a eus. Klopas est probablement celui qui se prépare le plus », a déclaré Joey Saputo afin de calmer la tempête.

Ce dernier venait du même coup de donner un vote de confiance à sa plus récente embauche au poste d’entraîneur.

Klopas a même reçu au passage l’appui de la grande vedette de l’équipe, Marco Di Vaio, qui a lui aussi effectué une sortie publique afin de venir à la défense de son instructeur.

C'est finalement au sein même de la formation que sont survenus les changements. L’Impact a dans un premier temps échangé son ancien premier choix, Andrew Wenger, à l'Union, en retour du jeune attaquant Jack McInerney.

D’autres joueurs allaient éventuellement quitter, comme Collen Warner et Jeb Brovsky. L’Impact allait de son côté accueillir de nouveaux joueurs tels que Issey Nakajima-Farran, Mamadou Danso, Méchack Jérome et Gorka Larrea.

Enfin une raison de célébrer

Au niveau des performances, l'Impact cherche à oublier sa saison difficile en gagnant le Championnat canadien.

Le Bleu-Blanc-Noir écarte difficilement le FC Edmonton en demi-finale.

L'Impact bat ensuite le Toronto FC et devient champion canadien pour une deuxième année de suite, ce qui lui assure une participation à la Ligue des champions de la CONCACAF.

« Nous n'avons jamais perdu espoir et nous nous sommes regroupés en tant qu'équipe », a déclaré Klopas à la suite de la victoire de son équipe.

Après ce triomphe, l'Impact a malgré tout trébuché au compte de 4-2 contre le DC United.

Un dur retour à la réalité pour le pilote du onze montréalais.

« Qu'est-ce que vous voulez que je fasse? Que je joue à la place des joueurs? Nous ne réussissons pas à faire les jeux que nous devons faire. »

Que nous réserve le reste de la saison?

En 2013, Frank Klopas avait une fiche semblable après 13 matchs à Chicago. Le virage s'est amorcé par la suite et son équipe a raté les séries par un point.

Reste à voir si un revirement de situation est possible cette saison.

Klopas a utilisé dix quatuors défensifs en 17 matchs cette saison et la stabilité à ce niveau aiderait sûrement à développer une meilleure chimie. L'Impact occupe le dernier rang de la MLS, avec une moyenne de deux buts alloués par match.