Piatti a lancé un vibrant message au reste de la ligue
Impact mardi, 8 mars 2016. 17:34 samedi, 14 déc. 2024. 10:00MONTRÉAL – Ignacio Piatti a froncé un sourcil pendant qu’il assimilait l’information. Il a eu besoin de quelques secondes pour mettre un visage sur le nom de Mike Magee, quelques secondes au cours desquelles la moue qui s’était brièvement formée au bout de ses lèvres a été remplacée par un large sourire.
Il était reposé et avenant, ce cher Nacho, et il aurait fallu le priver de beaucoup plus que le titre de joueur de la semaine dans la MLS pour lui enlever sa bonne humeur.
« Oui, c’est un des meilleurs matchs que j’ai faits », estimait le sympathique Argentin mardi, corroborant ainsi l’appréciation qu’avait rendue son entraîneur après sa performance de deux buts et une passe décisive contre les Whitecaps de Vancouver deux jours plus tôt.
« Je joue en confiance avec tous les joueurs et Mauro aussi me donne confiance pour jouer. C’était un très bon match et j’espère continuer comme ça. »
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Piatti et ses complices du onze montréalais ont livré un vibrant message au reste de la ligue dimanche en amorçant leur saison avec une convaincante victoire en territoire hostile. Une attaque que plusieurs croyaient dépendante de Didier Drogba a rappelé à l’ordre tous ses détracteurs en marquant trois fois contre l’équipe qui avait affiché le meilleur rendement du circuit en 2015.
Suffit maintenant d’un peu de constance pour que le mot se passe. Le Bleu-blanc-noir n’a rien d’un one man show.
« Je pense qu’on l’avait déjà démontré à tout le monde quand on est arrivés en finale de la Ligue des champions. Didier n’était pas encore arrivé à Montréal à ce moment-là, fait remarquer Piatti. Maintenant, regardez ce qui est arrivé à toutes les équipes de la MLS cette année. C’est fini en Concacaf. »
« On sait tous que Didier est une grosse partie de notre groupe, personne ne va dire le contraire, ajoute Dominic Oduro, l’autre marqueur montréalais à Vancouver. Sa simple présence motive tout le monde autour. Mais avec ou sans lui, on forme une équipe et on vient de le prouver. Et quand il reviendra, on sera encore meilleurs. »
« On a beaucoup travaillé sur notre animation, sur la recherche des espaces et on a bien travaillé collectivement pour créer ces ouvertures pour les gars comme Nacho et Harry Shipp. Je suis très content de la façon dont on a bougé offensivement », se réjouissait Mauro Biello.
Plus qu’une réussite sur le plan tactique, cette conquête de l’ouest a peut-être illustré la nouvelle attitude avec laquelle l’Impact attaquera ses matchs à l’étranger. Sous la direction de Frank Klopas, l’équipe était souvent critiquée pour son approche trop conservatrice sur la route, où elle semblait presque se déplacer dans l’espoir de ne pas perdre.
Sous Biello, il apparaît clair que l’Impact sera moins clément avec ses hôtes.
« Ce que j’ai aimé du match, c’est qu’on a bien géré le momentum, dit Biello. Il n’y a pas eu de grands moments où on a souffert et on a été capable de se sortir de ces moments par notre jeu. C’est important parce que de cette façon, tu peux gérer le tempo du match. C’est sûr que quand on va sur la route, il faut faire un peu plus attention au niveau de la capacité de l’adversaire, mais à la fin, c’est à nous d’imposer notre jeu quand on a le temps de le faire. »
De vieux vices
Parmi les points négatifs à retenir de la victoire à Vancouver, il y a cette tendance lourde qui ne veut pas s’amenuiser sur les séquences de jeu arrêtées. Le talon d’Achille de l’équipe depuis deux ans, la couverture défensive déficiente sur coups francs et coups de pied de coin a mené à deux buts des Whitecaps dimanche.
Voilà pourtant une faiblesse que Biello s’était promis d’éradiquer durant le camp d’entraînement.
« Ils avaient des gars très imposants de l’autre côté, je ne crois pas que cette confrontation nous favorisait sur papier, a souligné Oduro. Mais à l’exception des buts qu’ils ont marqués, je crois qu’on a été capable de bien les neutraliser. Ce n’est que le premier match, on va travailler là-dessus et j’espère qu’on va régler le problème. »
« C’est le premier match, mais ça nous sert de leçon. On va travailler encore très fort là-dessus parce que c’est notre véritable défaut, réalise Ambroise Oyongo. Il faut qu’on soit plus teigneux sur le marquage et sur les actions durant le match. »
Oyongo semblait assigné à la surveillance de Jordan Harvey quand celui-ci s’est libéré pour faire dévier derrière Evan Bush un service de Pedro Morales dans les derniers instants de la première demie, dimanche.
« Je n’ai pas échappé mon homme, s’est-il toutefois défendu. Le mec a été intelligent parce qu’il a été sur la limite du hors-jeu. On a joué la défense en ligne et sur le départ du ballon, on l’a retrouvé, mais il avait déjà cette avance et il a ajusté son ballon, il l’a mis dedans. Tout ça, c’est à travailler. »