Confronté à un calendrier difficile, l'Impact veut prouver qu'il n'est pas un feu de paille
Impact mercredi, 2 mars 2016. 12:37 samedi, 14 déc. 2024. 00:04MONTRÉAL – Les débuts de saison ne sont jamais de la tarte pour l’Impact de Montréal. Celui qui point à l’horizon ne fait pas exception.
Dimanche, l’Impact lancera sa cinquième campagne en MLS en rendant visite aux Whitecaps de Vancouver (17h30, RDS). Il s’agira du premier d’une série de cinq matchs disputés en l’espace d’un mois, une séquence composée de trois matchs à l’étranger et de deux sur la pelouse artificielle du Stade olympique.
Historiquement, le Bleu-blanc-noir ne fait pas très bonne figure avant l’arrivée du printemps. Son faux départ de l’année dernière, qui a été largement documenté, a souvent été attribué à la double tâche à laquelle il devait s’attaquer en se préparant pour ses matchs de la Ligue des champions de la Concacaf. Mais il n’avait pas fait mieux l’année précédente, affichant un dossier similaire (0-3-2) après ses cinq premières parties. En quatre ans au sein du circuit Garber, l’Impact a récolté 17 points sur une possibilité de 60 lors des cinq premières parties inscrites à son calendrier.
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Cette année encore, le premier segment s’annonce ardu. À son retour de Vancouver, où il n’a jamais gagné en quatre occasions, il se préparera pour l’inauguration de sa saison locale contre les toujours dangereux Red Bulls de New York. Des escales à Dallas et Seattle précéderont ensuite un duel contre le Crew de Columbus, qui a éliminé l’Impact en demi-finale de l’Est pour éventuellement accéder à la finale l’automne dernier.
« Il ne faut pas regarder trop loin devant, prévient le gardien Evan Bush, réticent à fixer une note de passage pour cette entrée en matière qu’il n’hésite pas à qualifier de ‘difficile’. On pourra regarder en arrière pour dresser un premier bilan dans un mois, mais même si c’est un gros cliché, il faut pour l’instant aborder les matchs un à la fois. En établissant un objectif précis pour un groupe de matchs donné, on ouvre la porte à la procrastination en se disant qu’on a amplement le temps d’atteindre son but. Prenons donc les matchs comme ils viennent en tentant d’obtenir des points dans chacun d’entre eux. »
« On est quand même attendus et on veut bien commencer pour démontrer que ce qu’on a réalisé l’année dernière, ce n’était pas juste de la chance, avance Patrice Bernier. Ce n’était pas juste une énergie temporaire. On était une bonne équipe et on veut montrer qu’on a gradué, qu’on est devenus une équipe capable de connaître du succès régulièrement dans cette ligue. »
Bernier sait que les débuts de saisons fructueux sont rares, mais pas hors d’atteinte. En 2013, sous les ordres du bouillant Marco Schällibaum, l’Impact avait baptisé sa saison avec d’impressionnantes victoires à Seattle et Portland et avait finalement signé quatre victoires en rang avant d’être remis à sa place. Le capitaine est l’un des deux membres du onze partant de l’époque, avec Hassoun Camara, qui peuvent utiliser l’histoire comme source de motivation.
« C’est toujours notre réalité en début de championnat. On joue dans des endroits où on nous accorde peu de chances de gagner, on joue sur du synthétique et là, on se prépare à affronter des équipes redoutées dans la ligue. Ce n’est jamais facile à Vancouver. Ensuite, on va jouer contre des équipes de l’Est qui ont démontré l’an passé qu’elles étaient les deux meilleures de l’Association. Ça va être un bon test et il faudra être prêts parce que si on veut arriver où on vise cette saison, ce sont le genre d’équipes qu’il faut battre régulièrement. On veut démontrer qu’on est à leur niveau ou même supérieurs. »
Un échec à venger
Depuis quatre ans, l’Impact a subi deux défaites et soutiré deux matchs nul au BC Place. La saison dernière, il y avait subi un revers de 2-0 en finale du Championnat canadien, cédant ainsi sa place en Ligue des champions à son rival de l’ouest.
« J’imagine que cette élimination nous a laissé un certain goût amer en bouche. Par contre, ils nous sont tombés dessus alors qu’on était en pleine léthargie l’année dernière, note Bush. On forme une bien meilleure équipe aujourd’hui. Eux aussi montrent un visage différent. On verra où on se situe après le match. »
« Ils ont eu des problèmes à compter des buts l’année passée et sont allés chercher des attaquants, remarque l’entraîneur-chef Mauro Biello. Blas Perez est maintenant là-bas. Ils ont aussi ajouté Christian Bolanos, le Costaricain, qui devrait les aider. Ils ont joué leur dernier match en 4-4-2 avec [Pedro] Morales un peu plus en retrait. »
« À mon avis, c’était une des meilleures équipes l’année passée, poursuit Biello. Ils ont été en première place pendant une bonne partie de l’année. Ça a été un peu plus difficile à la fin, mais quand même, c’est une excellente équipe qui peut jouer au ballon et ils ont des éléments qu’il faut surveiller. »
Après un camp d’entraînement de six semaines, Bush aime ce qu’il voit de son équipe, qui a montré une fiche de 1-1-2 lors d’un tournoi préparatoire en Floride. Non seulement sent-il tout le monde prêt à passer aux choses sérieuses, mais il réitère les ...
« On a tout ce qu’il faut en attaque et à l’arrière, on est vraiment plus solides depuis le milieu de la saison 2015, estime Bush Je crois qu’on possédait l’une des meilleures défenses de la MLS à la fin de l’année dernière. C’est sûr qu’à chaque début de saison, tout le monde a l’impression qu’il peut viser les plus hauts sommets, mais je suis plus confiant que je l’étais à pareille date l’an dernier. Les attentes seront plus élevées, on sera attendus de pied ferme, mais ça ne nous fait pas peur. »
« C’est une longue saison, mais j’espère qu’on sera capable de se positionner au même endroit que l’an dernier, c’est-à-dire dans le top 3 de notre association. Si on veut être respectés dans cette ligue, il faut être capable de s’afficher parmi les meilleurs à chaque année », clame Bernier.