L'Angleterre se crée des problèmes
Soccer jeudi, 15 juin 2006. 19:16 jeudi, 12 déc. 2024. 20:05
Jean Gounelle
L'Équateur rejoint l'Allemagne comme deuxième qualifié du Groupe A. Plus drôle, sa victoire (3-0) sur le Costa Rica lui donne la première place provisoire du groupe (meilleure différence de buts que les Allemands). Ce qui veut dire que, lors du dernier match Allemagne-Équateur, un match nul laisserait les Équatoriens en tête et les Allemands deuxièmes. L'Angleterre se qualifie péniblement devant Trinité et Tobago (2-0). La Suède s'impose in extremis devant le Paraguay (1-0) qui est éliminé.
Un joueur － Ou trois! Dwight Yorke, ancien attaquant de Manchester United et héros national à T&Tobago. 34 ans et un match phénomènal : il dirige la manœuvre, défend, tacle, reprend les ballons, organise le jeu, déclenche les actions. Il porte cette équipe à bout de bras Luis Valencia, 20 ans, et un exceptionnel créateur pour l'Équateur, agile, précis, toujours à la recherche du geste nécessaire. Freddie Ljungberg, l'homme de fer des Suédois, le seul à encore se battre avec toutes ses capacités alors que le match en est à l'ultime minute. Un battant, un formidable compétiteur, certainement moins intermittent que quelques «vedettes» de ce Mondial.
Une surprise － L'Équateur confirme qu'il n'en est pas une. Son succès sur le Costa Rica est tout simplement la prolongation du précédent sur la Pologne. Bien équilibrée, solide, sans aucune lacune, cette équipe sait attaquer avec patience et intelligence, défendre lorsque c'est nécessaire, le tout avec une parfaite cohésion. Elle a déjà réussi son Mondial et ne demande qu'à surprendre encore un peu plus
Une déception － Comment éviter de parler des 80 premières minutes de l'Angleterre? Sans relief, sans recherche, sans application dans la création du jeu, cette équipe réussit à se poser des problèmes toute seule. Je veux bien que l'absence de Rooney l'ampute de solutions offensives, mais là, c'est tout de même honteux au vu de l'équipe alignée sur le papier.
Demain － L'Argentine devra confirmer son premier succès devant la Serbie. Certainement moins facile face à une équipe qui ne se lancera pas vers l'avant comme l'a fait la Cote d'Ivoire. Le deuxième match est pas mal allèchant : Cote d'Ivoire － Pays-Bas. Si les Ivoiriens mettent autant de volonté vers l'avant et de puissance au milieu que contre l'Argentine, si les Pays-Bas restent aussi bien organisés et percutants que contre la Serbie, on pourrait avoir le match le plus spectaculaire du premier tour. Qui pourrait déboucher sur une surprise
À la volée － Robinson avait l'air d'être enfin le gardien solide et de qualité dont l'Angleterre avait besoin. Aujourd'hui, il s'est troué trois fois sur des ballons aériens. Pas son jour ou bien un problème plus sérieux?.... Peter Crouch!!!! L'un des trois meilleurs championnats du monde, l'une des cinq meilleures sélections au monde et on ne trouve que Peter Crouch?????... Bon, un truc (mais c'est le seul, promis) au bénéfice d'Eriksson : aujourd'hui, pour faire entrer Rooney, il a eu raison de sortir Owen et de garder Crouch, qui avait le plus de chance de gagner un ballon dans les airs. Et de faire reculer Beckham derrière Lennon. C'est à un poste quasiment d'arrière qu'il a eu tout le temps du monde d'ajuster son ballon sur la tête de Crouch pour le premier but. Si tu lui laisses autant de temps que ça, ça équivaut à un coup-franc de 35 mètres, il sait faire .
Un joueur － Ou trois! Dwight Yorke, ancien attaquant de Manchester United et héros national à T&Tobago. 34 ans et un match phénomènal : il dirige la manœuvre, défend, tacle, reprend les ballons, organise le jeu, déclenche les actions. Il porte cette équipe à bout de bras Luis Valencia, 20 ans, et un exceptionnel créateur pour l'Équateur, agile, précis, toujours à la recherche du geste nécessaire. Freddie Ljungberg, l'homme de fer des Suédois, le seul à encore se battre avec toutes ses capacités alors que le match en est à l'ultime minute. Un battant, un formidable compétiteur, certainement moins intermittent que quelques «vedettes» de ce Mondial.
Une surprise － L'Équateur confirme qu'il n'en est pas une. Son succès sur le Costa Rica est tout simplement la prolongation du précédent sur la Pologne. Bien équilibrée, solide, sans aucune lacune, cette équipe sait attaquer avec patience et intelligence, défendre lorsque c'est nécessaire, le tout avec une parfaite cohésion. Elle a déjà réussi son Mondial et ne demande qu'à surprendre encore un peu plus
Une déception － Comment éviter de parler des 80 premières minutes de l'Angleterre? Sans relief, sans recherche, sans application dans la création du jeu, cette équipe réussit à se poser des problèmes toute seule. Je veux bien que l'absence de Rooney l'ampute de solutions offensives, mais là, c'est tout de même honteux au vu de l'équipe alignée sur le papier.
Demain － L'Argentine devra confirmer son premier succès devant la Serbie. Certainement moins facile face à une équipe qui ne se lancera pas vers l'avant comme l'a fait la Cote d'Ivoire. Le deuxième match est pas mal allèchant : Cote d'Ivoire － Pays-Bas. Si les Ivoiriens mettent autant de volonté vers l'avant et de puissance au milieu que contre l'Argentine, si les Pays-Bas restent aussi bien organisés et percutants que contre la Serbie, on pourrait avoir le match le plus spectaculaire du premier tour. Qui pourrait déboucher sur une surprise
À la volée － Robinson avait l'air d'être enfin le gardien solide et de qualité dont l'Angleterre avait besoin. Aujourd'hui, il s'est troué trois fois sur des ballons aériens. Pas son jour ou bien un problème plus sérieux?.... Peter Crouch!!!! L'un des trois meilleurs championnats du monde, l'une des cinq meilleures sélections au monde et on ne trouve que Peter Crouch?????... Bon, un truc (mais c'est le seul, promis) au bénéfice d'Eriksson : aujourd'hui, pour faire entrer Rooney, il a eu raison de sortir Owen et de garder Crouch, qui avait le plus de chance de gagner un ballon dans les airs. Et de faire reculer Beckham derrière Lennon. C'est à un poste quasiment d'arrière qu'il a eu tout le temps du monde d'ajuster son ballon sur la tête de Crouch pour le premier but. Si tu lui laisses autant de temps que ça, ça équivaut à un coup-franc de 35 mètres, il sait faire .
