L'Espagne puise dans ses ressources
Soccer samedi, 14 juin 2008. 17:53 mercredi, 11 déc. 2024. 04:23
À l'issue de sa première rencontre (4-1 contre la Russie), l'Espagne s'était aussitôt installée au rang des grands prétendants à cet Euro. Plus exactement, elle avait montré, pour son entame de tournoi, que les grandes qualités annoncées dans son jeu étaient bel et bien là. Le succès obtenu aujourd'hui face à la Suède (2-1) lui offre maintenant une qualification dès le deuxième match pour les quarts de finale, ainsi que la première place du groupe assurée - en évitant du même coup les Pays-Bas en quart de finale.
Torres et Villa conquérants
S'il fallait aller gratter un peu, on pourrait sans doute mettre un léger bémol sur cette deuxième sortie espagnole. Elle aura su se mettre dans le bon sens rapidement, encore une fois grâce à sa maîtrise du ballon au milieu, le mouvement incessant orchestré par Xavi et parfaitement prolongé par Iniesta, Silva et jusqu'aux latéraux (particulièrement Sergio Ramos, plus souvent sollicité, alors que Capdevila avait été mis plus souvent en situation face à la Russie). Elle aura su prolonger ses actions dans la défense suédoise grâce au gros travail sans ballon de Torres et Villa. Et prendre un avantage assez logique.
C'est lorsque la Suède a voulu sortir la tête, resserrer ses lignes et finalement choisi d'aller gagner des ballons dans le milieu espagnol que les choses sont devenues moins faciles.
Plus de difficultés dans la récupération du ballon et ensuite dans sa transmission, forçant la défense à subir un peu plus le poids du jeu et permettant du même coup à la Suède de progresser vers l'avant, scénario ponctué par l'égalisation d'Ibrahimovic.
Fabregas la solution?
En reprenant un peu plus franchement les choses en main en deuxième mi-temps, avec les entrées de Fabregas et Cazorla, on pensait que l'équipe de Luis Aragones allait s'éviter les problèmes de la fin de la première période. En fait, son ascendant se traduisit essentiellement dans la possession de balle, importante et souvent dans le camp suédois, mais marquée tout de même par une grande difficulté à changer le rythme de son jeu, apporter les accélérations, varier ses attaques. Mais encore une fois, elle a su trouver une ultime ouverture sur un contre parfaitement joué.
Dans cet Euro où la vitesse des changements est une arme de choix, où le renversement de jeu est pour le moment la marque des équipes en forme (Croatie, Pays-Bas, Portugal), c'est un manque qui pourrait s'avérer déterminant pour l'avenir des Espagnols dans cet Euro. Sans véritables ailiers, les solutions de rechange demeurent essentiellement les mêmes, au milieu de terrain. Et ses adversaires à venir à partir des quarts (quels qu'ils soient) ne sont pas du genre à ignorer ces petits détails.
Suède-Russie comme un huitième
Égale à elle-même la Suède a longtemps cru tenir un bon point. Bien organisée à partir du moment où elle s'est mise à vouloir gagner des ballons au cœur du système espagnol, elle s'est employée à bousculer son adversaire là où ça peut lui faire mal, dans sa défense centrale. D'où les nombreuses tentatives (trop nombreuses?) dans l'axe, parfois trop rapidement recentrées alors qu'il y avait des possibilités de surnombres sur les ailes.
Mais sa solidité, sa densité en phase de récupération et les talents individuels en phase offensive devraient faire pencher la balance en sa faveur lors du match décisif face à la Russie.
Les p'tits gars de Guus Hiddink ont joué le coup à fond face à une Grèce qui a enfin choisi d'avancer (un peu n'importe comment d'ailleurs). Si le talent, individuel et collectif, est indéniable, il faudra aux Russes pour passer la Suède un peu plus de réalisme et de rigueur aux deux bouts du terrain. Devant, Pavlyuchenko devrait gagner du retour d'Arshavin pour le dernier match et l'on peu savourer d'avance un système où Arshavin et Sychev entoureraient le grand attaquant. Reste ensuite à bien négocier les ballons de contres qui ne manqueront pas d'arriver. À condition que la défense ferme enfin les espaces qu'elle ouvre à chaque accélération adverse. Face à une attaque confirmée mais brouillonne comme la Grèce, les Russes n'ont pas souvent su bloquer aux trente mètres. Face aux suédois d'Ibrahimovic, Larsson, Ljungberg ou Elmander, ça ne marchera pas avec autant de bonheur.
Déjà des tirs au but?
Attention! La dernière journée du groupe A demain pourrait nous offrir une situation totalement inédite dans une grande compétition : la Turquie et la République tchèque qui s'affrontent demain lors de l'ultime match sont pour le moment à égalité parfaite. Même nombre de points (3 pts), même différentiel et nombre de buts marqués (2 pour, 3 contre). En cas de match nul à l'issue de cette rencontre, et puisque les deux prétendants s'affrontent directement lors du dernier match, la deuxième place du groupe derrière le Portugal se jouerait aux tirs au but, aussitôt le temps réglementaire terminé. Une grande première, qui ressemble donc carrément à un huitième de finale
Torres et Villa conquérants
S'il fallait aller gratter un peu, on pourrait sans doute mettre un léger bémol sur cette deuxième sortie espagnole. Elle aura su se mettre dans le bon sens rapidement, encore une fois grâce à sa maîtrise du ballon au milieu, le mouvement incessant orchestré par Xavi et parfaitement prolongé par Iniesta, Silva et jusqu'aux latéraux (particulièrement Sergio Ramos, plus souvent sollicité, alors que Capdevila avait été mis plus souvent en situation face à la Russie). Elle aura su prolonger ses actions dans la défense suédoise grâce au gros travail sans ballon de Torres et Villa. Et prendre un avantage assez logique.
C'est lorsque la Suède a voulu sortir la tête, resserrer ses lignes et finalement choisi d'aller gagner des ballons dans le milieu espagnol que les choses sont devenues moins faciles.
Plus de difficultés dans la récupération du ballon et ensuite dans sa transmission, forçant la défense à subir un peu plus le poids du jeu et permettant du même coup à la Suède de progresser vers l'avant, scénario ponctué par l'égalisation d'Ibrahimovic.
Fabregas la solution?
En reprenant un peu plus franchement les choses en main en deuxième mi-temps, avec les entrées de Fabregas et Cazorla, on pensait que l'équipe de Luis Aragones allait s'éviter les problèmes de la fin de la première période. En fait, son ascendant se traduisit essentiellement dans la possession de balle, importante et souvent dans le camp suédois, mais marquée tout de même par une grande difficulté à changer le rythme de son jeu, apporter les accélérations, varier ses attaques. Mais encore une fois, elle a su trouver une ultime ouverture sur un contre parfaitement joué.
Dans cet Euro où la vitesse des changements est une arme de choix, où le renversement de jeu est pour le moment la marque des équipes en forme (Croatie, Pays-Bas, Portugal), c'est un manque qui pourrait s'avérer déterminant pour l'avenir des Espagnols dans cet Euro. Sans véritables ailiers, les solutions de rechange demeurent essentiellement les mêmes, au milieu de terrain. Et ses adversaires à venir à partir des quarts (quels qu'ils soient) ne sont pas du genre à ignorer ces petits détails.
Suède-Russie comme un huitième
Égale à elle-même la Suède a longtemps cru tenir un bon point. Bien organisée à partir du moment où elle s'est mise à vouloir gagner des ballons au cœur du système espagnol, elle s'est employée à bousculer son adversaire là où ça peut lui faire mal, dans sa défense centrale. D'où les nombreuses tentatives (trop nombreuses?) dans l'axe, parfois trop rapidement recentrées alors qu'il y avait des possibilités de surnombres sur les ailes.
Mais sa solidité, sa densité en phase de récupération et les talents individuels en phase offensive devraient faire pencher la balance en sa faveur lors du match décisif face à la Russie.
Les p'tits gars de Guus Hiddink ont joué le coup à fond face à une Grèce qui a enfin choisi d'avancer (un peu n'importe comment d'ailleurs). Si le talent, individuel et collectif, est indéniable, il faudra aux Russes pour passer la Suède un peu plus de réalisme et de rigueur aux deux bouts du terrain. Devant, Pavlyuchenko devrait gagner du retour d'Arshavin pour le dernier match et l'on peu savourer d'avance un système où Arshavin et Sychev entoureraient le grand attaquant. Reste ensuite à bien négocier les ballons de contres qui ne manqueront pas d'arriver. À condition que la défense ferme enfin les espaces qu'elle ouvre à chaque accélération adverse. Face à une attaque confirmée mais brouillonne comme la Grèce, les Russes n'ont pas souvent su bloquer aux trente mètres. Face aux suédois d'Ibrahimovic, Larsson, Ljungberg ou Elmander, ça ne marchera pas avec autant de bonheur.
Déjà des tirs au but?
Attention! La dernière journée du groupe A demain pourrait nous offrir une situation totalement inédite dans une grande compétition : la Turquie et la République tchèque qui s'affrontent demain lors de l'ultime match sont pour le moment à égalité parfaite. Même nombre de points (3 pts), même différentiel et nombre de buts marqués (2 pour, 3 contre). En cas de match nul à l'issue de cette rencontre, et puisque les deux prétendants s'affrontent directement lors du dernier match, la deuxième place du groupe derrière le Portugal se jouerait aux tirs au but, aussitôt le temps réglementaire terminé. Une grande première, qui ressemble donc carrément à un huitième de finale