Les Bleus au paradis... ou presque
Soccer mercredi, 5 juil. 2006. 19:34 jeudi, 12 déc. 2024. 16:34
La France décroche son billet pour une deuxième finale de Coupe du monde, huit ans après son sacre de 1998. Elle le doit, encore une fois, à Zinédine Zidane, auteur du seul but de la rencontre (1-0), sur penalty, face à un Portugal qui aura su la bouger et l'inquiéter jusqu'à la toute fin.
Elle le doit aussi, et encore, à une assise défensive une nouvelle fois irréprochable, emmenée par un Lilian Thuram gigantesque.
Le Portugal aura pourtant réussi là où l'Espagne puis le Brésil s'étaient cassés les dents : à savoir, se défaire de la toile tissée par le milieu français. Les initiatives de Deco (surtout en première mi-temps), Maniche, Figo, et surtout Cristiano Ronaldo ont souvent permis aux Portugais d'amener le danger près de la surface de réparation française. Moins à l'aise que lors de leurs précédentes sorties, les Bleus perdaient ainsi plus de ballons dans l'entre-jeu. Bien pris par Costinha, quasiment en individuel, Zidane devait régulièrement attendre un relais proche de lui pour délivrer le ballon. À ce jeu-là, les mouvements incessants à coté de lui de Malouda et Ribéry, voire Abidal dans un registre un peu plus offensif, lui offrirent ses meilleures solutions de relais et la conservation du ballon, mais empêchaient tout de même les Français de pousser vraiment leurs actions et de mettre un peu plus de vitesse sur la défense portugaise.
Henry, souvent isolé de ses partenaires par un solide marquage de la paire Carvalho - Meira, devait souvent revenir à la hauteur de ses milieux pour négocier des ballons et apporter quelques solutions. Mais c'est finalement sur une de ses accélérations que le match se débloquait. Entrée dans la surface, crochet intérieur devant Carvalho qui se jette et l'accroche alors que le ballon était passé et qu'une belle ouverture se présentait face au but de Ricardo (33e minute).
Le gardien portugais est devenu un spécialiste dans ce genre d'exercice, et s'élance du bon coté... mais la frappe de Zidane est suffisamment puissante et placée au ras du poteau pour qu'il ne puisse faire autre chose que l'effleurer.
Les Bleus tiennent assez aisément jusqu'à la mi-temps, réussissant à tenir le ballon pour l'essentiel, les poussées portugaises aboutissant à des corners qui n'inquiètent pas la défense française.
C'est même la France qui tente de pousser dès la reprise. Craignant une solide sortie en force du Portugal en tout début de deuxième mi-temps, les Français tentent de tenir le ballon et de le faire tourner en allant dans la moitié de terrain portugaise. Deco et Cristiano Ronaldo sont, durant une dizaine de minutes, privés de ballons intéressants à négocier, et quand ils y parviennent, n'arrivent jamais à trouver Pauleta, totalement isolé entre Thuram et Gallas.
C'est après l'heure de jeu que la pression portugaise va reprendre. En attendant, Henry puis Ribéry se sont créé deux belles occasions d'augmenter l'avance française, toutes deux repoussées tant bien que mal par Ricardo.
Les vingt-cinq dernières minutes sont de nouveau portugaises, mais sans apporter de danger soutenu sur le but de Barthez. Le gardien français est tout de même heureux à un quart d'heure de la fin : un coup-franc puissant de Cristiano Ronaldo qu'il négocie assez mal, renvoyant le ballon sur la tête de Figo, tout seul aux six mètres... mais gêné au dernier moment par un de ses partenaires, il reprend au-dessus. Les Bleus souffrent encore en toute fin de match, s'évertuant à tenir le ballon loin du but de Barthez, mais secoués par une ultime vague portugaise, qui voit Fernando Meira frapper au-dessus, puis sur une série de corners mal négociés, voient le ballon naviguer dans la surface et les Portugais passer encore à deux doigts de l'égalisation. Le gardien français offre même une ultime balle au Portugal : sur une sortie aérienne décisive à la toute fin du temps additionnelle, il tente une relance placée, à la main, vers un partenaire, au lieu de mettre une fusée à l'autre bout du terrain. Résultat, le ballon est intercepté alors que les Français sont en remontée, Simao effectue un relais rapide entre deux défenseurs pour lancer Postiga, seul face à Barthez, mais signalé hors-jeu... de justesse!
Dernier frisson pour Raymond Domenech et la France, avant l'apothéose de dimanche, à Berlin face à l'Italie. Une finale «poids lourds» entre deux énormes milieux de terrains, qui auront comme priorité d'avaler l'espace devant l'adversaire. Pour la France, le Portugal aura certainement servi d'avertissement : entre l'aisance affichée au milieu contre le Brésil et les espaces entrevus (ainsi que les pertes de ballons) en demi-finale, il y a sans doute un resserrage des boulons à apporter. Sinon, Pirlo et Totti en profiteront...
Elle le doit aussi, et encore, à une assise défensive une nouvelle fois irréprochable, emmenée par un Lilian Thuram gigantesque.
Le Portugal aura pourtant réussi là où l'Espagne puis le Brésil s'étaient cassés les dents : à savoir, se défaire de la toile tissée par le milieu français. Les initiatives de Deco (surtout en première mi-temps), Maniche, Figo, et surtout Cristiano Ronaldo ont souvent permis aux Portugais d'amener le danger près de la surface de réparation française. Moins à l'aise que lors de leurs précédentes sorties, les Bleus perdaient ainsi plus de ballons dans l'entre-jeu. Bien pris par Costinha, quasiment en individuel, Zidane devait régulièrement attendre un relais proche de lui pour délivrer le ballon. À ce jeu-là, les mouvements incessants à coté de lui de Malouda et Ribéry, voire Abidal dans un registre un peu plus offensif, lui offrirent ses meilleures solutions de relais et la conservation du ballon, mais empêchaient tout de même les Français de pousser vraiment leurs actions et de mettre un peu plus de vitesse sur la défense portugaise.
Henry, souvent isolé de ses partenaires par un solide marquage de la paire Carvalho - Meira, devait souvent revenir à la hauteur de ses milieux pour négocier des ballons et apporter quelques solutions. Mais c'est finalement sur une de ses accélérations que le match se débloquait. Entrée dans la surface, crochet intérieur devant Carvalho qui se jette et l'accroche alors que le ballon était passé et qu'une belle ouverture se présentait face au but de Ricardo (33e minute).
Le gardien portugais est devenu un spécialiste dans ce genre d'exercice, et s'élance du bon coté... mais la frappe de Zidane est suffisamment puissante et placée au ras du poteau pour qu'il ne puisse faire autre chose que l'effleurer.
Les Bleus tiennent assez aisément jusqu'à la mi-temps, réussissant à tenir le ballon pour l'essentiel, les poussées portugaises aboutissant à des corners qui n'inquiètent pas la défense française.
C'est même la France qui tente de pousser dès la reprise. Craignant une solide sortie en force du Portugal en tout début de deuxième mi-temps, les Français tentent de tenir le ballon et de le faire tourner en allant dans la moitié de terrain portugaise. Deco et Cristiano Ronaldo sont, durant une dizaine de minutes, privés de ballons intéressants à négocier, et quand ils y parviennent, n'arrivent jamais à trouver Pauleta, totalement isolé entre Thuram et Gallas.
C'est après l'heure de jeu que la pression portugaise va reprendre. En attendant, Henry puis Ribéry se sont créé deux belles occasions d'augmenter l'avance française, toutes deux repoussées tant bien que mal par Ricardo.
Les vingt-cinq dernières minutes sont de nouveau portugaises, mais sans apporter de danger soutenu sur le but de Barthez. Le gardien français est tout de même heureux à un quart d'heure de la fin : un coup-franc puissant de Cristiano Ronaldo qu'il négocie assez mal, renvoyant le ballon sur la tête de Figo, tout seul aux six mètres... mais gêné au dernier moment par un de ses partenaires, il reprend au-dessus. Les Bleus souffrent encore en toute fin de match, s'évertuant à tenir le ballon loin du but de Barthez, mais secoués par une ultime vague portugaise, qui voit Fernando Meira frapper au-dessus, puis sur une série de corners mal négociés, voient le ballon naviguer dans la surface et les Portugais passer encore à deux doigts de l'égalisation. Le gardien français offre même une ultime balle au Portugal : sur une sortie aérienne décisive à la toute fin du temps additionnelle, il tente une relance placée, à la main, vers un partenaire, au lieu de mettre une fusée à l'autre bout du terrain. Résultat, le ballon est intercepté alors que les Français sont en remontée, Simao effectue un relais rapide entre deux défenseurs pour lancer Postiga, seul face à Barthez, mais signalé hors-jeu... de justesse!
Dernier frisson pour Raymond Domenech et la France, avant l'apothéose de dimanche, à Berlin face à l'Italie. Une finale «poids lourds» entre deux énormes milieux de terrains, qui auront comme priorité d'avaler l'espace devant l'adversaire. Pour la France, le Portugal aura certainement servi d'avertissement : entre l'aisance affichée au milieu contre le Brésil et les espaces entrevus (ainsi que les pertes de ballons) en demi-finale, il y a sans doute un resserrage des boulons à apporter. Sinon, Pirlo et Totti en profiteront...