TOULOUSE, France - La France a été tenue en échec par le Luxembourg 0-0 en match malgré un grand nombre d'occasions franches à Toulouse, trois jours après son succès éclatant contre les Pays-Bas (4-0).

Avec ce résultat, les « Bleus » restent à la première place du groupe A, la seule synonyme de billet direct pour la Russie, mais voit la Suède, intraitable contre le Bélarus (4-0), revenir à un point.

Ils doivent désormais aller le 7 octobre en Bulgarie, auteur jusqu'à présent d'un carton plein à domicile, et recevoir le Bélarus (le 10 octobre) pour boucler leur parcours. Les Suédois, eux, accueilleront ce même Luxembourg avant d'aller défier les Pays-Bas.

Et pourtant, ce ne sont pas les occasions nettes qui ont manqué à l'image de ce coup franc puissant d'Antoine Griezmann sur la barre (39e), la frappe enroulée d'Alexandre Lacazette sauvée par un défenseur sur sa ligne (70e), ou encore une tête de Pogba repoussée... par la barre (76e).

Mais si le Luxembourgeois Gerson Rodrigues n'avait trouvé mieux que le poteau (77e) à la conclusion de son contre audacieux, la 136e sélection au classement de la FIFA aurait pu réaliser le coup parfait!

À noter que Kylian Mbappé, qui avait marqué son premier but en équipe nationale jeudi, était titularisé à droite du 4-4-2, le seul changement dans le onze par rapport à jeudi. Mais le choix du sélectionneur Didier Deschamps de placer la nouvelle recrue du Paris SG à un poste où il a rarement joué, lui qui a évolué la saison dernière en attaque dans l'axe ou à gauche, n'a pas été concluant.

Très mince espoir pour le Pays-Bas

Les Pays-Bas, vainqueurs de la Bulgarie à Amsterdam (3-1) ont quant à eux conservé un espoir purement mathématique de participer au Mondial 2018. La victoire de la Suède sur le Bélarus a toutefois rendu possibilité plus qu'hypothétique.

Trois jours après la débâcle du Stade de France (4-0), les hommes de Dick Advocaat se sont quelque peu repris face à de faibles Bulgares.

Mais le succès de dimanche sera sans doute insuffisant. Alors qu'il reste deux rencontres à disputer et que la France semble assurée de la première place du groupe A, la Suède, deuxième, possède trois points d'avance sur les Pays-Bas et surtout une différence de buts beaucoup plus avantageuse (plus-11 contre plus-5), alors que les Scandinaves doivent encore recevoir le Luxembourg avant l'ultime match face aux Néerlandais.

Bref, pour Arjen Robben et ses équipiers, le scénario à venir a tout d'une mission quasi impossible, à moins d'un exploit luxembourgeois en octobre prochain à Stockholm alors que les Néerlandais se déplaceront à leur tour au Bélarus. À égalité de points, c'est la différence qui entre en compte.

Après l'Euro 2016, les demi-finalistes du Mondial 2014 vont plus que probablement manquer leur deuxième grand rendez-vous de suite.

Et, surtout, il vont devoir bâtir une nouvelle équipe. Dimanche, Robin van Persie (blessé) était absent, tandis que Wesley Sneijder a été laissé sur le banc, au profit de Davy Pröpper, buteur dès la 7e minute sur un service de Daley Blind, avant de récidiver à la 80e.

Parmi les trentenaires, rescapés de la glorieuse époque, seul Arjen Robben était sur le onze partant.

Mais le match face aux Bulgares ressemblait fort à un chant du cygne pour l'ailier du Bayern, auteur du 2-0 (67e). Un but qui lui a permis de dépasser Johan Cruyff au classement des buteurs Oranje (34 réalisations), le record restant détenu par Van Persie (50).

Ce travail de reconstruction s'annonce fastidieux. Dimanche, il n'y avait guère d'inspiration dans le jeu néerlandais. Étrangement calme, la Johan Cruyff Arena d'Amsterdam dégageait une atmosphère de résignation.

À la fin de la rencontre, la fanfare du kop Oranje a entonné un « Ce n'est qu'un au revoir » plutôt révélateur...

Les Suédois jamais inquiétés

Dans une rencontre d'un niveau technique moyen, Emil Forsberg a logiquement concrétisé la domination suédoise en reprenant un ballon transmis par Mikael Lustig (18e). Six minutes plus tard, Christoffer Nyman a doublé la mise. Marcus Berg, idéalement servi par Emil Forsberg, a ajouté un troisième but pour mettre fin à tout suspense (37e), au grand désarroi des quelque 6300 spectateurs du Borisov Arena de Barysaw.

Les Suédois, en dépit d'une plus grande domination territoriale (54% de possession de ballon), n'ont jamais été vraiment inquiétés et ont conclu par un penalty leur supériorité technique et tactique.

Mercredi prochain, face au Luxembourg, la Suède pourra ajouter trois autres points afin de mettre la pression sur la France jusqu'au bout des qualifications.