Les Citizens douchés: Manchester City est resté muet face au but de Son Heung-min mardi en quart de finale aller de la Ligue des champions, laissant Tottenham prendre l'avantage dans son nouveau stade (1-0) avant le match retour mercredi prochain à l'Etihad Stadium.

Un penalty arrêté par Hugo Lloris en première période et un but du Sud-Coréen dans le second acte ont permis aux Spurs de ne pas broyer du noir, malgré la perte d'Harry Kane.

A nouveau touché à la cheville gauche sur un choc avec Fabian Delph, l'attaquant talisman a quitté la pelouse peu avant l'heure de jeu, faisant frémir le stade flambant neuf de Tottenham.... Le meilleur buteur de la Coupe du monde, touché à cette même cheville en janvier, n'avait fait son retour que début mars.

Heureusement pour les Londoniens, Son est une nouvelle fois sorti de l'ombre de l'Anglais pour délivrer les Spurs à la 78e minute et offrir à l'enceinte son premier but européen, pour le deuxième match seulement organisé dans le nouveau White Hart Lane.

Avant cela, les champions d'Angleterre en titre n'avaient guère brillé. Menés après le but de Son, ils n'ont pas fait mieux.

City étouffé

Empêtrés dans le pressing des Spurs, les Mancuniens n'ont rien réussi ou presque en première période: un petit tir cadré, pour seulement quatre tentatives. Bien loin de leurs standards de la Premier League.

Les Citizens ont même manqué une occasion en or, Sergio Agüero étant incapable de convertir le penalty concédé par Danny Rose.

En tentant de contrer une frappe de Raheem Sterling, le latéral gauche a dévié le ballon du bras. Après l'appel à la VAR, l'arbitre a accordé un penalty logique.

Heureusement pour les Londoniens, Lloris en a profité pour rappeler à tout le monde pourquoi il était champion du monde et capitaine de Tottenham.

Le gardien des Bleus, décrié ces dernières semaines pour ses erreurs dans les gros matches cette saison (Barça, PSV et plus récemment Liverpool), a choisi le bon côté et s'est détendu parfaitement pour sauver les siens (12e).

Sauf que Tottenham n'a pas vraiment profité de la baisse de régime des Citizens. S'ils ont beaucoup plus tenté que leurs adversaires (13 frappes à 10 au total), ils n'ont pas été en réussite, se heurtant à un Ederson, lui aussi parfait.

Mis sous pression par Son, Alli et Kane, le gardien brésilien s'est illustré en repoussant les tranchantes attaques londoniennes, notamment ce tir de Kane, déclenché alors que tous les Citizens s'étaient arrêtés de jouer après une faute sur Alli (24e).

Si les Spurs n'ont pas ralenti, ils n'ont pas été assez précis, Son ne trouvant pas le cadre (47e) ou buttant sur Ederson (50e).

Assommés ensuite par la blessure de Kane, ils n'ont dû leur salut qu'à ce ballon bien chassé par le Sud-Coréen, puis ce dribble et ce petit tir malin.

Sauvé par l'éclair de Son, Mauricio Pochettino n'a plus qu'à croiser les doigts pour Kane.  

Pep Guardiola, lui, se demandera comment ne pas étouffer à Manchester la semaine prochaine.

Liverpool dispose de Porto et met un crampon en demies         
       
Une petite option. Logique mais court vainqueur de Porto (2-0), le finaliste sortant Liverpool a fait respecter son statut pour se rapprocher des demi-finales de la Ligue des champions, lors du match aller à Anfield.

Liverpool 2 - Porto 0

Face à des Portugais dangereux mais peut-être un peu trop joueurs, les hommes de Jürgen Klopp, pourtant pas spectaculaires, ont su se montrer sérieux. Leur jeu direct, entre longs ballons et accélérations sur les ailes, risque d'être encore plus efficace dans huit jours à Porto face à un adversaire condamné à marquer trois fois pour se qualifier.

Même si le trio Salah-Firmino-Mané a bien fonctionné, la domination des Reds, finalistes malheureux de l'édition 2018 face au Real Madrid, a été moins flagrante que lors de l'affrontement ayant opposé les deux équipes l'année passée en 8e de finale.

A l'époque, Porto s'était effondré à domicile dès l'aller, encaissant un lourd 5-0 avec un triplé de Sadio Mané. Un an plus tard, les hommes de Sergio Conceiçao se sont montrés bien plus en jambes, n'hésitant pas à jouer très haut et se montrant souvent menaçants, notamment à travers un étincelant Moussa Marega.

Le Malien, déjà auteur de 6 buts dans la compétition cette saison, a manqué de tranchant pour conclure. Par trois fois, il est tombé sur le gardien Alisson Becker, après avoir manqué de peu une frappe en début de match.

 Cruciale première demi-heure

L'efficacité, Liverpool l'a eue. Avec la réussite en prime. Dès la 5e minute, sur leur première incursion du match, les hommes de Jürgen Klopp ont profité du contre malheureux d'Oliver Torres sur une frappe de Naby Keita pour lever les bras une première fois.

Roberto Firmino, déjà passeur sur le premier but, a ensuite gardé son sang-froid pour conclure victorieusement un beau centre à ras de terre de Trent Alexander-Arnold devant une défense bien trop en retard, malgré tous les efforts du jeune Eder Militao, futur joueur du Real Madrid (26e).

C'était l'entame idéale pour Liverpool, digne du cador européen qu'il est, invaincu sur ses terres depuis désormais 21 matches dans la compétition.

Mais l'incapacité des Reds à corser l'addition a tout de même insufflé un peu de doute dans les travées d'Anfield. Les supporters, qui verront en rentrant chez eux que leur équipe aurait pu concéder deux penalties pour des fautes de main dans la surface si l'assistance vidéo en avait décidé autrement, croiseront les doigts pour une entame similaire au retour.

Les fans portugais espéreront eux un brin de réussite. Ils se féliciteront aussi du retour de suspension, pour cette deuxième manche, de leur taulier Pepe en défense. Peut-être assez pour ne pas encaisser de but cette fois-ci. Mais le problème, c'est qu'il leur faudra en inscrire trois.