LOS ANGELES, États-Unis - Le Galaxy de Los Angeles a tout changé, ou presque, avant le coup d'envoi de la saison 2019 samedi : la franchise la plus titrée de l'histoire de la MLS devait réagir après avoir manqué les éliminatoires pour la deuxième année de suite.

Nouvel entraîneur, nouveau directeur sportif, nouveau capitaine et même un nouveau commanditaire pour son stade désormais baptisé Dignity Health Sports Park, le Galaxy est entré dans une nouvelle ère durant la saison morte.

Le quintuple champion MLS a frappé fort en recrutant l'Argentin Guillermo Barros Schelotto qui, à la tête de Boca Juniors, a remporté deux titres de champion d'Argentine et s'est incliné en finale de la dernière Copa Libertadores contre son grand rival de River Plate.

« La plus importante pièce du puzzle, c'est le coach, et on a fait le bon choix », assure le Néerlandais Dennis te Kloese.

C'est le nouveau directeur sportif qui a formalisé le recrutement le plus important de la saison morte, à savoir la prolongation du contrat de Zlatan Ibrahimovic, jusqu'à fin 2019.

L'attaquant suédois a flirté avec un retour en Europe mais, à 37 ans, l'ancien buteur du Paris SG a vite trouvé ses repères sur les terrains de la MLS et sous le soleil de la Californie.

D'autant que le Galaxy lui a offert le brassard de capitaine et une nette revalorisation salariale, à 7,2 millions de dollars contre 1,5 M$ USD en 2018, ce qui en fait le joueur le mieux payé de MLS.

Ibrahimovic n'est pas « rassasié »

Et sans surprise, « Ibra » voit grand pour sa deuxième saison dans la MLS qu'il espère finir avec le titre de champion et les trophées de meilleurs buteur et joueur.

« Je ne suis pas rassasié, surtout après ce qu'il s'est passé la saison dernière. Je suis très motivé, je crois que mes coéquipiers peuvent en parler, je suis toujours à 100%, je les pousse à être à 100%, la clef c'est de n'être jamais satisfait », a-t-il prévenu.

« Beaucoup de choses se sont passées depuis notre dernier match, les gens sont curieux de voir ce qu'on va faire. À nous maintenant de faire notre boulot et de donner notre maximum », a insisté le colosse suédois qui a marqué 22 buts en 27 matchs de saison régulière en 2018.

Le Galaxy, privé des éliminatoires après une improbable défaite lors de la dernière journée de la saison régulière, est désormais dans l'ombre de l'autre club de Los Angeles, le LAFC qui, pour sa première saison dans la MLS, a accédé au premier tour des séries.

Mais l'équipe qui fait désormais trembler la MLS évolue dans l'Association Est. Atlanta a remporté le titre dès sa deuxième saison avec son prolifique buteur Josef Martinez, auteur de 31 buts, nouveau record MLS.

Le débutant Cincinnati

Comme le Galaxy, Atlanta a changé d'entraîneur après le départ de l'Argentin Gerardo « Tata » Martino qui a pris les commandes de la sélection mexicaine.

Son successeur n'est pas un inconnu: il s'agit de l'ancien international néerlandais Frank de Boer qui a dirigé l'Ajax Amsterdam de 2010 à 2016, avant deux échecs retentissants à l'Inter Milan en 2016 et Crystal Palace en 2017.

De Boer commence son expérience MLS avec un sacré défi, un déplacement à Washington face à D.C. United revigoré par l'arrivée de l'ancien international anglais Wayne Rooney (12 buts).

D.C. United a conservé son milieu argentin Luciano Acosta, sur les tablettes du Paris SG, mais la MLS a perdu l'Italien Sebastian Giovinco, parti en Arabie saoudite après avoir conduit Toronto au sacre en 2015, ou encore le Paraguayen Miguel Almiron, passé d'Atlanta à Newcastle.

« C'est bien pour la MLS de voir ses joueurs partir en Espagne ou en Angleterre, cela va changer l'image que les gens ont de ce championnat », a estimé Rooney.

Enfin, la saison 2019 sera celle des grands débuts en MLS de Cincinnati qui ne semble pas armé pour imiter la première saison détonante du LAFC et d'Atlanta.