Le Mexique a fait un grand pas vers le Mondial 2018 en Russie en remportant 2 à 1 le choc des éliminatoires de la zone Concacaf contre les États-Unis, vendredi à Columbus (Ohio).

Avec ce succès sur le terrain de son principal rival, « El Tri » est en ballotage plus que favorable pour décrocher son billet pour la Russie.

Mais la sélection dirigée par Juan Carlos Osorio est passée par tous les états: elle a d'abord outrageusement dominé les débats, puis a perdu pied en seconde période, avant d'arracher la victoire à la 89e minute.

Ce duel à la saveur particulière, trois jours après l'élection à la présidence américaine de Donald Trump, qui avait multiplié les déclarations incendiaires contre le Mexique et l'immigration mexicaine, a tenu toutes ses promesses.

Dès la 9e minute, Jesus Corona, oublié par la défense américaine, a bien cru ouvrir la marque, mais son tir a été détourné in extremis par Tim Howard sur son montant gauche.

À la peine face à la vivacité des attaquants mexicains, les États-Unis, vainqueurs de leurs quatre derniers duels contre le Mexique, chaque fois sur le score de 2 à 0 et à Columbus, en éliminatoires d'un Mondial, ont cédé à la 20e minute.

Sur un ballon mal négocié par le capitaine Michael Bradley, Miguel Layun a trompé de 25 m Howard, masqué par ses défenseurs. Le Mexique aurait pu ajouter un second but avant la pause, mais la tête de Carlos Vela (25) a été repoussé par la transversale.

Howard sort sur blessure

Les affaires de « Team USA » ne s'arrangeaient pas avec la sortie sur blessure de son gardien.

Mais la pause a été bénéfique à l'équipe dirigée par Jürgen Klinsmann, qui a montré un tout autre visage en seconde période et a pris nettement l'ascendant sur son adversaire.

Bobby Wood a égalisé à la 49e minute en prenant de vitesse la défense mexicaine. L'attaquant d'Hambourg a manqué de peu de donner l'avantage aux États-Unis, sur une combinaison avec Bradley (58), puis sur un tir en pivot (74) stoppé difficilement par Alfredo Talavera.

Mais c'est finalement le Mexique qui a eu le dernier mot et infligé aux États-Unis sa première défaite à domicile dans des éliminatoires pour un Mondial en quinze ans : à la 89e minute, le vétéran Rafael Marquez a surpris Brad Guzan en reprenant de la tête un corner au premier poteau.

« On s'attendait à un match difficile et serré, cela a été le cas, mais cela aurait pu tourner en notre faveur. Notre deuxième période a été excellente, je n'ai rien à reprocher à mon équipe », a résumé Klinsmann.

Alors que les trois premiers de ce tournoi opposant six équipes iront en Russie, les États-Unis doivent impérativement ramener au moins un point mardi du Costa Rica, tandis que le Mexique se déplace au Panama.