LONDRES - Le système des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du monde sera modifié pour éviter que la majorité des pays de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et des Caraïbes soient exclus rapidement dans le processus.

Le président de la CONCACAF, Victor Montagliani, a amorcé un processus de révision de la formule « archaïque » présentement en place, alors que seulement six des 35 pays ont encore une chance de se qualifier pour le Mondial de 2018, en Russie.

En plus de souhaiter changer le nom de la CONCACAF, associé à plusieurs scandales de corruption, Montagliani a déclaré que son objectif principal était de modifier le système des qualifications, cinq mois après sa nomination à la tête de l'association.

« Quelque chose doit changer parce que vous ne pouvez pas avoir 85 pour cent de vos membres déjà exclus deux ans avant la Coupe du monde, a dit Montagliani lors d'une entrevue avec l'Associated Press. Ça ne fait pas de sens. »

Depuis les qualifications pour le Mondial de 1998, la CONCACAF utilise un système où les pays disputent des séries aller-retour en début de processus. Quand il reste 12 nations, elles sont distribuées dans trois groupes de quatre et seulement six équipes participent à la dernière étape.

Les États-Unis, le Costa Rica, le Honduras, le Mexique, Panama et Trinité-et-Tobago sont présentement les dernières équipes qui cherchent à obtenir les trois places automatiquement accordées à la CONCACAF. À compter du mois prochain, ces pays amorceront un tournoi rotation où chaque équipe s'affrontera deux fois.

« C'est bien pour ces six équipes au cours de la prochaine année, mais c'est difficile pour les autres », a noté Montagliani.

C'est difficile pour les joueurs d'augmenter leur niveau et difficile pour les équipes d'augmenter leurs revenus pour investir dans le développement du soccer.

« Pouvez-vous imaginer une fédération courtisant une commanditaire et que sa réponse quand on lui demande quand aura lieu le prochain match clé est qu'il aura lieu dans trois ans », a déclaré Montagliani.

« Nous devons donc sérieusement retravailler ce système archaïque de qualification pour la Coupe du monde. Il doit être plus inclusif. Nous souhaitons trouver le moyen d'équilibrer la compétition avec nos enjeux commerciaux sans surcharger les calendriers déjà très chargés. »