Aïe! Aïe! Aïe! C’est inquiétant le Canadien!!!
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:28 mercredi, 14 déc. 2011. 22:01Il y a quelques jours, après le séjour dans l’Ouest, j’aurais plutôt dit « OUF! ». Pas que les résultats aient été grandioses, mais le club s’en tirait pas trop mal. Et c’est probablement ce qu’ont ressentis, après la partie contre les Kings, non seulement la plupart des joueurs du Canadien mais aussi l’état Major. On avait sauvé les meubles et on revenait à la maison. Mais le répit a été bref.
Puis il y a eu la partie contre Colombus, ici même, au Centre Bell. Est-ce que c’est moi ou est-ce qu’il n’y avait vraiment aucune émotion, aucun dynamisme? Pas étonnant que certains aient aussitôt avancé (encore une fois direz-vous) que Jacques Martin était en train de perdre sa chambre. Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est le peu de confiance que semblait avoir cette équipe en elle-même. À la fin de cette partie, comme durant leur séjour dans l’Ouest, je ne sais pas si vous serez d’accord, mais je voyais des gestes d’anxiété, sinon de panique. J’ai vu des joueurs se débarrasser de la rondelle sans regarder s’il y avait quelqu’un pour recevoir le passe; j’en ai vu qui semblait avoir complètement perdu leurs repères, ne sachant plus qui surveiller ni où aller. Tout ça me semblait un peu inquiétant.
Et puis il y a eu ce match contre Vancouver. Les gars ont laissé aller une avance de trois buts et ont finalement perdu en tir de barrage (une autre défaite). Si la partie contre les « Blue Jackets » avait été ennuyeuse, celle contre les « Canucks » s’est terminée dans l’angoisse. Pendant de longs moments en troisième période, je ne voyais que les joueurs de Vancouver. Et le Canadien qui se retrouve avec un maigre point en banque.
Leur fiche depuis le début de la saison fait réfléchir. On est loin, très loin, d’avoir une place en série. Tous les joueurs le disent aux journalistes après chaque partie ou chaque entraînement : « il faut qu’on en gagne plusieurs de suite »; « Il faut jouer avec plus de constance et faire plus d’efforts »; « Il faut que j’en donne plus à l’équipe ». Voilà le genre de choses qu’on entend. C’est troublant.
C’est vrai que les victoires ne viennent pas. C’est vrai qu’il y a plusieurs blessés. C’est vrai qu’on joue au yo-yo en annonçant que Markov revient, puis qu’il retarde sont retour, puis qu’il va revenir incessamment, puis finalement qu’il sera réopéré. Bref, il y a de quoi miner un peu le moral.
Une équipe qui perd confiance en ses moyens, fini pardre son estime de soi. C’est parfois dur et délicat à rebâtir. Techniquement, tout a l’air si simple. Pour y arriver, il suffit de bâtir sur ses succès; il faut vivre le moment présent et ne pas penser au passé; il ne faut pas sentir que les autres sont contre moi, mais plutôt qu’ils sont prêts à m’appuyer, etc. etc.
Mais quand l’équipe est aussi psychologiquement fragile qu’elle semble l’être actuellement, la voie de la confiance n’est pas facile à trouver. Il faut souvent de la patience, chose qui est excessivement rare au hockey comme dans tous les sports professionnels. Le travail des entraîneurs et des adjoints devient crucial. Si jamais Martin a perdu la confiance de ses joueurs, nous le saurons bientôt.
Mais si ce n’est pas le cas, (ce que je souhait) il est tout aussi vrai que deux ou trois victoires consécutives, même si elles ne sont pas convaincantes, même si l’équipe les ont arraché avec une bonne part de chance, ça pourrait faire toute la différence. L’équipe demeurera fragile, mais elle pourra en effet rebâtir là-dessus. Et alors…Tout est encore possible. En attendant ces résultats, j’écoute les parties et je me dis : « Aïe! Aïe! Aïe! C’est inquiétant le Canadien. »
Sylvain Guimond, PhD
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