D’attaque pour la vraie saison?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:49 dimanche, 20 nov. 2011. 22:16Le Canadien est qualifié pour les séries. C’est officiel grâce à une victoire contre une excellente équipe. Et il fait son entrée par la grande porte. Ce qui est déjà beaucoup mieux que ce que nous avons connu dans les dernières années. On peut toutefois se demander si c’est un avantage pour les joueurs que d’avoir l’esprit plus tranquille pour la fin de la saison régulière ou si, au contraire, le fait de devoir lutter jusqu’à la dernière seconde pour sa survie ne prépare pas un peu mieux pour les séries.
Et il n’y a pas de réponse toute faite pour y répondre. Psychologiquement, et cela relève plus de gros bon sens que d’autre chose, la situation sera perçue de façon différente d’une joueur à l’autre. Pour certains, cette pause avant la guerre qui se prépare est bienvenue. Elle permet d’éviter une période de stress intense qui s’empare d’eux quand ils savent que chaque partie et chaque présence peut être déterminante. Pour d’autres, combattre jusqu’à la fin pour s’assurer d’une place sert au contraire à s’habituer à mieux gérer l’énorme pression qui viendra fatalement si l’équipe passe en série.
Pour l’entraîneur, la question se pose bien différemment. Il ne veut surtout pas prendre la chance que son équipe trébuche à la toute fin et soit éliminée des séries. Il est vrai d’ailleurs que les entraîneurs sont généralement meilleurs pour gérer la pression que la plupart des joueurs. Quand vous êtes derrière le banc, vous n’êtes pas totalement dans le feu de l’action. Ce n’est pas vous qui pouvez faire cette passe, cette mise en échec ou cet arrêt capital. Vous devez vous contenter de gérer les présences de vos joueurs en espérant qu’ils respecteront le plan de match minutieusement élaboré. Ils savent donc (en tout cas pour la plupart) contrôler leur stress.
Leur approche sera donc toute autre. L’entraîneur profitera des quelques jours et des quelques parties qui restent pour, soit reposer certains joueurs qui ont été trop sollicités pendant la saison, soit pour faire quelques essais en prévision des matchs des séries.
Le seul véritable problème de voir votre participation aux séries confirmée un peu plus tôt vient du fait qu’il peut y avoir un relâchement. Que soudain certains joueurs sentent moins l’urgence du combat et de tout donner. Que l’on perde le fameux momentum que tout entraîneur cherche à bâtir. Voilà le véritable risque. Pourtant, à mon avis, il s’agit là d’un risque bien plus facile à gérer que celui d’attendre à la dernière partie et au dernier lancer avant de passer au stade suivant. Les joueurs de hockey sont des professionnels qui sont bien entourés et qui connaissent parfaitement l’importance d’une place en série. Ils veulent y être. Les motiver ne devrait pas, mais alors pas du tout, être un obstacle.
Il est aussi rassurant pour le Canadien de constater que dans les dernières parties, même si certaines ont été difficiles, quelques joueurs dont on attendait beaucoup ont commencé à mieux jouer et à produire. Voilà qui augure bien pour l’avenir.
Quant à savoir qui sera l’adversaire en première ronde, ça n’a pas beaucoup d’importance. Il faut comprendre qu’il est absolument inutile de s’ajouter de la pression en pensant à tel ou tel club. Ce sont là des éléments sur lesquels aucun joueur et aucun entraîneur n’a de prise. Il ne sert donc à rien de s’en faire pour le moment. De toute façon, quelle que soit l’équipe adverse, il faudra la battre. Voilà aussi le vrai message.
Sylvain Guimond, PhD
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