L'émotion de nos Canadiens est-elle tombée?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:12 mercredi, 19 mai 2010. 20:42Le scénario est-il en train de se répéter? Le Canadien a perdu face à une équipe plus affamée le premier affrontement de la finale de l’Est. Comme ce fut le cas contre Washington et surtout contre Pittsburg, le premier match des Glorieux n’a pas été à la hauteur des attentes. Même Halak n’a pu stopper la machine des Flyers et a dû retraiter au vestiaire, replacé par Price. Mais il n’est certainement pas le seul à ne pas s’être présenté sur la glace. Comme si l’équipe au complet avait décidé d’étirer un peu les vacances.
La série qui s’annonce sera certainement très différente des deux précédentes. Philadelphie est sur une lancée. Elle a effectué une remontée incroyable contre Boston et présente un jeu plus physique où la dentelle a moins de place. Une différence majeure par rapport aux deux dernières séries.
Malgré tout, je ne crois pas que cette partie donne le ton des prochains matchs. Dans le cas du Canadien, les efforts et l’énergie, autant physique que mentale déployée dans les 14 dernières parties ont pris leurs droits. Il est difficile, peut-être impossible, de maintenir longtemps une telle intensité dans le jeu. Je sais qu’un congé de trois jours n’est pas long, mais c’est souvent suffisant pour faire descendre l’adrénaline. C’est ce qui s’est produit hier. Un manque d’émotion évident dans le jeu.
Ce n’était pas le cas chez les Flyers. Ils surfent encore sur leur victoire contre Boston. Il n’y a pas eu de repos et donc, psychologiquement, on est encore et toujours sur la même lancée. Ils ont établis un plan de mach qu’ils ont suivi. Ils regroupent de très bons joueurs, ils sont costauds et frappent fort. Mais on disait la même chose avec les Pingouins. Qu’ils les frapperaient partout et que les petits joueurs du Canadien ne pourraient pas suivre la cadence. On sait ce qui est arrivé.
J’ai confiance en Jacques Martin et en Halak. Jusqu’à maintenant l’entraîneur a prouvé qu’il pouvait s’adapter à toutes les situations et trouver des solutions. Il a surtout démontré qu’il pouvait regrouper ses joueurs pour qu’ils travaillent en équipe suivant un plan précis. Ils savent maintenant tous qu’ils peuvent gagner en suivant une méthode de travail orchestrée par Jacques Martin. En ce qui concerne le gardien, on sait tous les exploits qu’il peut réaliser.
Le Canadien se retrouve dans une situation qu’il connait. Il est défavorisé par rapport à l’autre équipe et entreprend la série avec une défaite convaincante. S’il y a un club qui peut se relever actuellement, dans les quatre qui restent toujours en compétition pour obtenir la Coupe Stanley, c’est le Canadien. Ils doivent remonter leur manche, s’inspirer de ce qu’ils ont déjà accompli, respecter le plan de match et…s’amuser.
Une dernière chose en terminant. Les psychologues disent qu’il est important de viser atteindre de grandes choses dans la vie. Il est toutefois essentiel de se fixer des objectifs réalisables à plus court terme pour y arriver. Et c’est une leçon que les joueurs du Canadien ont apprise. Bien sûr qu’ils visent la Coupe Staley. Ils ont d’ailleurs raison puisque finalement ils ne sont plus qu’à huit victoires de l’atteindre. Mais avant, ils doivent se fixer des objectifs réalisables et beaucoup plus près. Et ça, ils savent le faire. Ils savent qu’il faut bien jouer au maximum durant les 30 ou 45 secondes qu’on est sur la glace. C’est comme ça qu’on parvient à gagner des périodes. Quand on gagne des périodes, on gagne des parties. Et quand on gagne des parties, on gagne des séries. Les objectifs réalistes et réalisables sont les premiers pas vers le but ultime. On, les joueurs de Canadien ont déjà parcouru bien du chemin depuis le début. Ils doivent continuer à avoir foi en eux. Ils savent maintenant qu’ils sont capables.