La personnalité d'une équipe de hockey et le succès
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:15 vendredi, 8 mars 2013. 15:22La personnalité d‘une équipe de hockey dépend de la personnalité de tous les joueurs qui la compose et surtout de la personnalité de l‘entraîneur-chef. Au niveau psychologique, un athlète se démarque par son attitude mentale : sa capacité à tirer le meilleur parti des situations, à donner le meilleur de lui-même, à prendre de bonnes décisions, à contenir ses émotions, à se calmer ou encore se stimuler afin d’atteindre sa zone d’efficacité, à se tenir en haute estime, à établir des liens solides et harmonieux avec ses pairs, à se motiver sans relâche vers l’atteinte de ses buts, etc.
Depuis la nuit des temps, l’Homme tente de se comprendre et de trouver des réponses qui l’aideront à être meilleur. Une inscription, dans le temple antique d’Apollon à Delphes, conseillait : « Connais-toi toi-même ». Mais quelles sont ces connaissances qu’il faut avoir? Comment pouvez-vous les atteindre et que feriez-vous avec? Ces questions sont l’essence même de la psychologie. Certains psychologues comparent la vie de chaque jour à une pièce de théâtre dans laquelle nous portons différents masques et où nous jouons différents rôles devant différents publics. En fait, le mot personnalité provient du mot latin persona, qui veut dire « Masque ».
Toutefois, la psychologie est une science relativement jeune, elle date de la fin du XIXe siècle. Un médecin autrichien du nom de Sigmund Freud, fut le premier à parler du conscient et de l‘inconscient ainsi que de la psychanalyse. Il jetait alors les premières bases de la psychologie moderne. Ensuite il y a eu John B. Watson avec la théorie du behaviorisme qui nous a expliqué que les comportements de l‘être humain sont le fruit de l‘apprentissage. Au début du siècle Jean Piaget avec sa théorie de la pensée logique nous a permis, en quelque sorte, de faire le lien entre la psychanalyse de Freud et le behaviorisme de Watson.
Vient plus tard Abraham Maslow avec sa pyramide des besoins de l‘être humain, puis Carl Rogers avec sa théorie humaniste qui mettait l‘accent sur l‘importance de l‘écoute active où se crée un lien significatif entre le psychologue et son client. Il s‘était, sur la fin de sa vie, installé dans le sud de la Californie pour enseigner sa théorie à l‘université de San Diego. C‘est d‘ailleurs l‘une des raisons pour laquelle j‘ai choisi de faire mon Ph.D. en Californie avec quelques uns de ses étudiants.
Carl G. Jung, quant à lui, avait émis l’hypothèse qu’il existait divers types de personnalité, que l’on pouvait définir, et sous lesquels pouvaient se classer tous les humains. Carl Jung avait raison de croire que les mieux adaptés d‘entre nous sont ceux qui évoluent le plus facilement le long du continuum entre l‘introversion et l‘extraversion. Ces personnes profitent donc du meilleur des deux mondes en fonction du moment. Cependant il est extrêmement rare de rencontrer des personnes qui peuvent évoluer en utilisant des traits de caractère quasi opposés aux leurs. Les humains en effet ont tendance à suivre une orientation plutôt qu‘une autre, d’où l’expression dichotomie. Il existe donc pour chacun de nous une orientation plus naturelle selon l‘un ou l‘autre des deux traits de personnalité.
De plus en plus de scientifiques croient que la théorie de Charles Darwin sur l‘évolution pourrait expliquer nos différences de personnalité. Jung admirait Darwin. Dès le début de ses recherches sur les types de personnalité, il croyait que les différentes personnalités avaient un fondement évolutionniste. Pour lui, il était clair que la race humaine avait survécu à son extinction grâce à l’apport de différentes personnalités. Il estimait que chaque type de personnalité avait besoin, pour s‘épanouir, de vivre en harmonie avec sa propre personnalité. Lorsque réuni en groupes, chaque type de caractère apportait à l‘ensemble du groupe une plus grande force, ce qui a permis à l’espèce de survivre. Notre monde a donc besoin de tous les types de personnalité pour survivre et être meilleur.
À partir, entre autres, des travaux de Jung, les chercheures Myers-Briggs, mère et fille, ont mis sur pied, après plus de 40 ans de recherches, un questionnaire qui permettait de regrouper sous 16 types distincts les diverses personnalités. Un questionnaire, le Myers-Briggs Type Indicator (MBTI), s’est vite imposé comme la norme la plus populaire et la plus élaborée dans ce type d’analyse.
Finalement pour qu‘une équipe connaisse du succès, on retrouve habituellement plusieurs joueurs avec des personnalités différentes qui apportent toutes quelques choses d‘unique à l‘équipe. Ensuite, c‘est le travail de l‘entraineur en chef de bien connaître ses joueurs et de tirer le meilleur de chacun d‘eux.
Sylvain Guimond, PhD
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