Voilà! Le canadien a relevé avec succès trois des quatre défis qui s’offraient à lui la semaine dernière. Gagner deux fois contre Boston et une fois contre les Flyers, ça marque un tournant. J’irais même un peu plus loin en disant que la première partie de cette série, alors qu’ils affrontaient les Panthers de la Floride, aurait très bien pu leur revenir aussi.

En faisant baisser la pression et les attentes, le Canadien a donc obtenu un sursis. On sent revenir cette confiance si importante dans tous les sports. Juste à les regarder, on sent que les mains tiennent le bâton moin fort, que le coup de patin est plus fluide, qu’on prend le temps de jeter un œil au co-équipier, qu’on est confiant de réussir cette passe ou cette feinte. Voilà comment se traduit cette différence d’attitude.

Avez-vous d’ailleurs remarqué que (très) souvent les équipes fonctionnent selon ce que je pourrais appeler des cycles (séquences). Prenons Montréal. Début de saison difficile et série de défaites qui se prolonge. La boucle est amorcée. On ne semble plus pouvoir l’arrêter. Puis, trois victoires que plusieurs considéraient comme improbables. Le cycle change. On entre dans la phase des triomphes.

On pourrait dire la même chose d’autres clubs. Que penser du laborieux début de saison pour Boston? Et, que dire des résultats encourageants des Sénateurs d’Ottawa?

Malheureusement la belle séquence des Sénateurs d‘Ottawa a pris fin en même temps que la série noire des Bruins de Boston s‘est arrêtée, mardi. Les Bruins ont battu les Sénateurs 5–3 pour signer un premier gain en quatre matchs tout en stoppant à six la série de victoires des Sénateurs.

Il y a, dirait-on, des phases qui alternent dans la vie et la saison d’une équipe. À quoi est-ce dû? Honnêtement, je ne le sais pas. Si je le savais, probablement que je serais très en demande auprès de plusieurs équipes.

On peut toutefois imaginer qu’une équipe fonctionne un peu (c’est une image évidemment) comme une personne. Pour chacun de nous, il y a des compartiments dans notre vie : il y a la vie familiale, la vie professionnelle, la vie durant les loisirs, etc. Or, si ça commence à ne fonctionne pas dans une de ces vies, ça arrête aussi de fonctionner dans les autres. Si vous perdez votre emploi ou si votre couple va mal ou si un enfant est gravement malade, toutes les facettes de la vie vont en être affectées et vous serez moins bon, moins performant. Le contraire est aussi vrai. Si ça recommence à bien aller dans un secteur, il y a de fortes chance que vous redeveniez le gagnant que vous étiez. Le seul point commun à toutes ces facettes : c’est vous, comme personne. Et, c’est vous directement qui êtes touchées quand ça va mal ou bien dans un domaine. Ça devient contagieux et ça se répand à tout.

Est-il possible qu’une équipe fonctionne de la même façon? Que seraient alors ces différentes vies? Pourrions-nous dire que ce sont les joueurs eux-mêmes, avec les entraîneurs et que le point commun qui les relie tous c’est l’équipe dans son entier? Dans ce cas, quand un ou deux joueurs vont mal, il est possible que ça devienne épidémique pour tout le groupe. Dans le même sens, quand un ou deux joueurs vont très bien et réussissent tout ce qu’ils entreprennent ça déteint sur l’équipe dans sa totalité.

Vous avez certainement des idées là-dessus, et j’aimerais bien les connaître. N’hésitez pas à les partagez avec moi! J’attends vos commentaires et j’en parlerai bientôt à l’émission l’Antichambre.