Même si les Canucks font maintenant face à l’élimination à la suite de leur revers de samedi soir, Alain Vigneault et ses joueurs n’ont évidemment pas abandonné. Mais on sent malgré tout un peu d‘inquiétude…

Du côté de la presse de Vancouver, le sentiment général reste le même (optimisme), mais les journalistes sont quand même conscients que tout n’est pas parfait sur la glace pour les Canucks.

« Il y a beaucoup d’inquiétudes à Vancouver. Les deux meilleurs défenseurs depuis le début de la série sont Brent Seabrook et Duncan Keith. Du côté des Canucks, Sami Salo, Kevin Bieksa et Mattias Ohlund sont manifestement blessés. Alex Burrows, un élément essentiel de l’attaque des Canucks, a disparu de la glace. De plus, les Canucks ne semblent pas avoir trouvé d’antidote à la vitesse d’exécution des Hawks et ne génèrent pas assez de chances de marquer pour espérer gagner », souligne le chroniqueur Iain MacIntyre, du Vancouver Sun.

« Les Hawks ont obtenu plus de tirs dans les cinq matchs de la série. Pour un quatrième match de suite, les Canucks ont obtenu moins de 22 tirs au but. Au niveau de la qualité du coup de patin, les Hawks ont clairement l’avantage sur les Canucks et Alain Vigneault cherche désespérément un leader dans son groupe de joueurs. Difficile de trouver un joueur des Canucks qui a élevé son jeu d’un cran. D’autres, comme Alex Burrows, ont régressé dans la série. Burrows avait l’air livide et sans énergie à l’aéroport dimanche », écrit pour sa part Elliott Pap, également du Sun.

« Alex n’est plus lui-même, il n’a plus rien », a tout simplement répondu Vigneault lorsque interrogé sur la performance du Québécois dans la série. « Alex a déjà mentionné que les héros deviennent des héros dans les séries. Nos joueurs doivent élever leur jeu d’un cran. Jusqu’à maintenant, trop peu de joueurs l’ont fait. Mais les joueurs ont encore du temps pour atteindre ce niveau de jeu qui te permet de gagner et d’avoir du succès en séries. »

Ben Kuzma, du quotidien The Province, souligne également les problèmes de l’attaque des Canucks. Kuzma estime que les Canucks se retrouvent au bord du précipice parce qu’ils ne lancent pas assez souvent en direction de Nikolai Khabibulin. Pour obtenir plus de tirs au but, les Canucks doivent forcer les Hawks à écoper de pénalités. Les Canucks ont obtenu 18 avantages numériques lors des trois premiers matchs et seulement trois lors des deux derniers. Petit problème selon lui, les Canucks ne mettent pas assez de pression sur les Hawks. Pourquoi ? Parce que les Hawks sont plus rapides.

« Il faut leur rendre crédit. Leur jeu défensif et leur capacité à effectuer une bonne première passe nous fait mal. Ça fait mal à notre attaque », explique Vigneault.

Même si la situation est loin d’être idéale, tout n’est pas perdu pour Iain MacIntyre.

« C’est difficile de rester positif, mais les Canucks sont toujours en vie même s’ils n’ont pas encore joué de match A et qu’ils ont joué un seul B (match 3). Nikolai Khabibulin accorde toujours son lot de retours, l’atmosphère électrisante pourrait nuire aux jeunes loups des Hawks et Roberto Luongo ne devrait pas perdre un troisième match de suite. »

De son côté, le défenseur Willie Mitchell est loin d’avoir lancé la serviette.

« La série est longue et les choses ne vont pas toujours comme vous le souhaitez. Ça prend quatre victoires pour gagner cette chose. Et je ne vois pas encore le chiffre 4 dans la colonne des victoires. C’est loin d’être terminé. J’ai déjà vécu des situations des bien pires que celle-là. »

Effectivement, Mitchell a déjà vécu une situation pire que celle-là. En 2003, Mitchell portait les couleurs du Wild du Minnesta. En première ronde, l’Avalanche du Colorado prend une avance de 3–1 dans sa série contre le Wild. Résutlat, le Wild revient de l’arrière et remporte les trois derniers matchs et la série. Au tour suivant, scénario similaire alors que le Wild tire encore de l’arrière 1–3 dans sa série contre les Canucks. Résultat, le Wild remporte encore une fois les trois derniers matchs de la série.

« La force de l’esprit et du cœur est une chose très puissante. Quand tous poussent dans la même direction, croient que c’est possible, creusent au plus profond d’eux-mêmes et veulent quelque chose à tout prix, vous pouvez surmonter beaucoup de choses », a ensuite déclaré Mitchell, qui a sûrement regardé Star Wars quelques fois dans sa vie…