Rien n’a l’air de vouloir s’améliorer pour le club montréalais. Et cette autre défaite pour l’entraîneur-chef par intérim, Randy Cunneyworth, et son équipe n’empêchera certainement pas les rumeurs de circuler. La seule bonne nouvelle c’est que le club ne jouera pas avant le 27 décembre et qu’en plus ils ne seront pas alors à Montréal. Bon! Ils ne seront pas très loin puisque le match a lieu à Ottawa, mais ça risque quand même d’être un peu moins difficile que s’ils avaient eu à les affronter leurs fans à domicile.

Quand j’ai regardé la dernière partie à Winnipeg, j’ai trouvé que le langage non verbal était étonnamment parlant. Avez-vous remarqué la même chose? Après certains jeux je voyais des regards qui se levaient vers le ciel, ou des joueurs qui baissaient les épaules indiquant leur désarroi. Je n’ai pas remarqué beaucoup de sourires ni de signe qu’on avait le goût de jouer et de s’amuser. J’ai aussi vu, comme vous, la mimique que Price a faite après l’un des buts. Il avait l’air, à la fois découragé et en colère. Et quoi dire de sa sortie de la glace après la partie??? Non, je n’ai rien vu de très positif dans tout ça.

Dans mon dernier billet, je vous disais que j’avais l’impression qu’on avait définitivement mis Cunneyworth dans une situation d’échec. En fait, et c’est ce que plusieurs d’entre vous craignaient aussi, c’est toute l’équipe qu’on a mis dans cette situation. Ils ont l’air de jouer dans la mélasse alors que l’autre équipe évolue sur une glace dure et rapide.

Nous avions déjà abordé la question de la confiance et de son importance pour réussir. Le Canadien est, cette année, une équipe très fragile sur le plan psychologique. Les événements des derniers jours et surtout les défaites qui s’empilent les unes sur les autres en font maintenant un club excessivement vulnérable. Or, l’un des risques quand un club est dans cette situation, c’est que les joueurs jouent de plus en plus individuellement. C’est une conséquence presque naturelle puisque qu’ils n’ont plus confiance en leurs coéquipiers. Et, cette attitude risque d’accélérer encore ce tourbillon descendant.

Définitivement, les entraîneurs (et toute la direction) ont du pain sur la planche dans les prochains jours. Les joueurs aussi doivent s’interroger sur leur attitude et leur façon d’évoluer sur la glace. Il y a une bonne réflexion à avoir de ce côté. Probablement que certains d’entre eux vont passer un Noël très tranquille.

Rebâtir un club, réapprendre à gagner, reconstruire sa confiance, ça prend du temps. Il faut y aller par étape. Tout ce que l’on peut espérer c’est que ce ne soit pas trop long.

Ceci dit, il n’y a pas que le hockey dans la vie. Il y a aussi la famille et les amis. Aussi, vous me permettrez de vous souhaiter un merveilleux Noël et une année 2012 remplie de défis extraordinaires et de réussites. Mais surtout, je vous souhaite à tous la santé et le bonheur.

Joyeuses Fêtes!

Sylvain Guimond, PhD

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