Il reste quoi? 2 mois et demi à la saison? Alors le temps de la tricherie est passé. Si les joueurs des Canadiens veulent participer aux séries de fin d’année, ils doivent tous appuyer à fond sur l’accélérateur. Et ils n’ont pas le choix, ils doivent travailler en équipe. Car même avec une fin de semaine de trois points sur quatre, les Canadiens ont reculé dans la grille.

Bien entendu, la victoire contre Détroit a été concluante, évidente et catégorique. Mais, une victoire ne fait pas une saison. Nous en avons souvent parlé. Mais une victoire reste une victoire et elle contribue à bâtir la confiance. Toutefois, comme la confiance de l’équipe ne semble pas à son maximum (celle des fans en tout cas semble être au plus bas), il faudra plusieurs victoires consécutives pour que les Canadiens ressemble un peu à l’équipe de l’an dernier et qu’elle ait une toute petite chance de déjouer les spécialistes pour aller un peu plus loin.

Et c’est pour ça que plus personne ne doit tricher sur ses efforts dans ce club. Je ne vais pas aux entraînements des Canadiens, alors je vois les joueurs comme vous en regardant la partie à la télé. Or, il me semble que l’intensité et la détermination ne sont pas présentes de la même façon pour tous. Il faudra qu’elle y soit désormais.

Plus encore, il faut qu’ils réussissent à travailler en équipe. Solide et soudée. Le temps des efforts individuels est terminé. Je vous parlais de « l’heure des bilans » qui doit commencer à se faire individuellement afin d’être ensuite en mesure de se fixer des objectifs « SMART ». Oui, une part du travail doit évidemment se faire de personnellement. Mais une fois que ces bilans sont faits et qu’on sait sur quoi devront porter nos efforts, il faut que chaque joueur accepte de travailler en équipe, comme une machine bien huilée.

L’entraîneur en chef, dont on disait qu’il n’avait plus la confiance de ses joueurs a été changé; Cammalleri, dont on disait qu’il était égoïste, (je ne crois pas qu‘il était le seule problème du Canadien), il a été échangé; Bourque arrive avec sa vitesse et ses qualités athlétiques; Gomez est de retour au jeu et on parle même de la possibilité que, peut-être, Markov réintègre l’équipe sous peu (oui, je sais, chat échaudé craint l’eau froide, alors attendons avant de nous réjouir); Price joue à la hauteur de son talent et Budaj répond bien quand on fait appel à lui.

Voilà où en est rendu l’équipe. La marge de manœuvre est pratiquement inexistante. Chaque semaine, chaque partie, est importante et presque déterminante pour la suite. Une équipe se bâtit d’abord psychologiquement par des expériences à la fois individuelles et communes. On verra si la pause des Étoiles sera bénéfique pour la trentaine de parties qui restent pour conclure cette saison difficile. Tout n’est peut-être pas encore joué, mais il ne reste plus de place pour la tricherie…