Price : 2 sorties, 2 blanchissages
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:16 mercredi, 23 nov. 2011. 06:47Une semaine de travail difficile s’est achevée pour le Canadien qui s’en sort avec une fiche de .500. Je retiens surtout que Price a obtenu deux blanchissages à ses deux dernières sorties. Et cela, malgré une défensive jeune et qualifiée, avec raison, d’inexpérimentée. Ça augure bien pour cette autre semaine difficile qui commence avec 4 parties contre les adversaires coriaces que sont les Bruins, les Hurricanes, les Flyers ou les Penguins. Non! Ce sera pas facile mais c’est possible.
J’adore voir ces jeunes jouer. Ils apportent cette ferveur et cette joie de vivre qui caractérisent souvent la jeunesse. Je ne veux pas dire que les joueurs établis n’ont plus cette flamme pour le hockey, mais elle semble parfois être différente. D’autres éléments entrent en jeu, et pour certains, on dirait que la prochaine entente contractuelle semble dominer leurs priorités.
Avez-vous remarqué comme il y a eu des changements d’attitude étonnants dans le hockey des 50 dernières années? À l’époque, un joueur faisait partie d’une organisation pendant toute sa carrière et on ne discutait jamais (en tout cas en public) des questions salariales. Il avait, comme on dit, le sigle de l’équipe tatoué sur le cœur et ça suffisait. Est-ce que c’était mieux? Difficile à dire. En tout cas les joueurs n’étaient certainement pas aussi riches que ceux d’aujourd’hui et plusieurs se sont faits, en quelque sorte, « exploiter » par les propriétaires qui engrangeaient de substantiels profits.
Aujourd’hui la donne est différente. Les joueurs sont des entreprises en soi. Ils aiment toujours leur sport, mais ils connaissent parfaitement leur valeur et veulent l’obtenir quelque soit l’endroit où ils jouent, car ils savent qu’ils ne pratiqueront pas longtemps leur métier. J’exagère un peu, mais je m’imagine très bien certains joueurs, aussitôt après une partie, qui prennent leur I-Phone ou leur Blackberry pour aller consulter les cotes de la bourse et savoir où en sont leurs actions, plutôt que d’aller examiner les statistiques de la LNH. Heureusement, je suis convaincu qu’il s’agit d’une minorité. Et ceux-là, quand lorsque leur carrière est terminée, ne remettent probablement plus jamais les patins.
Mais pour la très grande majorité des joueurs, la passion existe encore. Ils veulent jouer. Bien entendu ils font de gros salaires. Mais personne n’a mis un fusil sur la tempe d’un propriétaire ou d’un directeur général pour qu’on leur offre ces montants. Et ils doivent assumer ces revenus car tout le monde sait désormais combien ils gagnent. Or, je vous assure que ça peut mettre une pression énorme sur leurs épaules.
Je me souviens, cet été, d’avoir parlé avec un des mes amis (un joueur de la LNH) quand les discussions pour le renouvellement de son contrat étaient arrivées. Il était inquiet et même anxieux. Son salaire allait au moins doubler et il dépasserait largement le million de dollars. Il se demandait s’il valait une telle somme. Je lui avais fais remarqué que les dirigeant des équipes de hockey sont d’abord des gens d’affaire. S’ils lui offrent un tel montant, c’est qu’ils y voient un investissement. S’ils paient un million de dollar et parfois beaucoup plus pour un joueur, ils pensent que ce sera rentable. Sinon, ils ne le feraient jamais. Mais mon ami se demandait quand même s’il valait ces sommes. Est-il normal de gagner autant dans la société moderne?
Je lui ai répondu une phrase que Ginette Reno m’avait déjà dite. « Dans la vie, il n’y a jamais de récompenses, ni de punitenses. Il n’y a que des conséquences aux gestes que l’on pose ». Pour moi, cela signifiait deux choses dans le cas de mon ami. D’une part, si on lui offrait un tel contrat, c’est qu’il avait posé les gestes depuis son enfance pour le mériter dans la profession qu’il avait choisie. D’autre part, s’il voulait se justifier de gagner plus d’un million de dollar, il fallait qu’il sache, profondément en lui, qu’il les valait dans ce métier et qu’il jouerait au moins aussi bien que ce qu’on attendait de lui. C’est comme ça qu’il pourrait être bien dans sa peau. Ça ne ferme pas le débat pour savoir s’il est normal de payer autant des « joueurs », ça met seulement les choses dans une autre perspective.
Mais la pression du salaire est réelle. Quand un joueur (et vous en connaissez) gagne des millions de dollars et ne rend pas la commande, quand il ne compte plus, quand il n’est pas le leader qu’on espérait, il est largement critiqué et il entend ces commentaires. Il en est pleinement conscient. Il doit vivre avec ses actes. C’est l’envers de la médaille.
Tout ça pour dire que les jeunes qui contribuent actuellement au succès du Canadien apportent un peu de fraîcheur dans le sport professionnel. Et j’aime beaucoup ça. Pour l’instant, l’essentiel n’est clairement pas le salaire : c’est le hockey.
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