Que se passe-t-il dans la série Montréal - Pittsburgh
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 19:02 vendredi, 14 mai 2010. 12:40Difficile de comprendre ce qui se passe dans cette série entre Montréal et Pittsburg. On dirait que chaque fois qu’un club joue mieux que l’autre, il perd quand même la partie. Dans le cinquième match, même si les Pingouins ont dominé à certains moments, généralement le Canadien a mieux joué. Il a obtenu plus de tirs au but et de nombreuses chances de marquer. Ils se sont butés à Marc-André Fleury en pleine possession de ses moyens et l’opportunisme des défenseurs adverses.
La partie précédente nous avait montré le scénario inverse. Même si Pittsburg avait mieux joué, le Canadien s’est échappé avec la victoire. Là encore, le rôle du gardien a été primordial et Halak a été intraitable. On peut remonter plus loin non seulement dans cette série mais aussi dans celle qui opposait le Canadien à Washington. Toujours un peu la même histoire.
Et que se passe-t-il dans la tête des joueurs quand on sait qu’on joue mieux et que l’on perd malgré tout? Quand ça arrive une fois, c’est un coup de chance, mais quand le scénario se répète régulièrement on est en droit de se poser la question. On mérite de gagner et on perd.
Dans le fond, si seulement la vie marchait au mérite.Malheureusement la vie est souvent injuste. L’Équipe qui mérite de gagner perd et l’autre qui mérite de perdre va chercher la victoire.
Il y a, je crois, deux attitudes possibles devant une telle situation. Soit que les joueurs se disent que c’est inéquitable et qu’on a subi un tort qu’on n’aurait pas dû subir. En conséquence, on se décourage et on pose des gestes de frustration. On change notre façon de jouer, on patine sur les talons et on tente toute sorte de chose parce qu’on est certain que finalement le résultat va aller contre nous. C’est l’attitude défaitiste. Ça ne donne rien de travailler fort, parce que de toute façon on va perdre.
L’autre façon de réagir est celle que semblent avoir adopté les joueurs des deux équipes. Ils se disent plutôt qu’on est capable de jouer et de gagner contre cette équipe. Il suffit de travailler plus fort et on va y arriver. Ils ont compris qu’on ne peut rien faire contre le mauvais sort, mais qu’on peut et on doit toujours agir sur les éléments qu’on contrôle. Ça me rappelle la situation dans le quatrième match quand l’arbitrage semblait favoriser seulement les joueurs de Pittsburg. Ceux du Canadien auraient pu se dire que c’est injuste, qu’on ne peut rien faire contre les arbitres, que ça ne donne rien de forcer davantage. Ils se sont plutôt dit qu’on ne contrôle pas cet aspect du jeu. Toutefois, on peut contrôler notre jeu et notre détermination à gagner. Ils ont augmenté le rythme et on travaillé encore plus fort. C’est ce qu’ils ont fait avec le résultat qu’on connait.
Les deux équipes ont toujours, jusqu’à maintenant réussi à rebondir après un mauvais tour du destin. J’ai l’impression que ce sera la même chose pour le sixième match. Et peut-être que le fameux septième joueur viendra donner le coup de pouce supplémentaire pour porter cette merveilleuse série jusqu’à la partie ultime!